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Coups mortels (Cour d’assises / 36e dossier ): Cinq ans de travaux forcés pour quatorze accusés
Publié le lundi 13 mars 2017  |  La Nation
Justice
© Autre presse par DR
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Poursuivis pour une infraction de coups mortels, quatorze accusés ont tous écopé de cinq ans de travaux forcés dont de deux à trois assortis de sursis en fonction du degré d’implication de chacun d’eux. C’est la sentence tombée vendredi 10 mars dernier aux environs de 1 h, à l’issue de l’examen du 36e dossier inscrit au rôle de la première session de la cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou.

La vindicte populaire, on ne cessera de la dénoncer. Malgré la sensibilisation, elle a toujours cours. Ainsi, quatorze personnes l’ont apris à leurs dépens. Poursuivies pour coups mortels, une infraction prévue et punie par l’article 309 alinéa 4 du Code pénal, elles ont toutes été condamnées par la cour présidée par Hubert Arsène Dadjo, vendredi 10 mars dernier.

Il s’agit de : Amadou Aboubacar, Zakari Moussa, Mohamed Bouraïma, Doti Arouna, Doti Aboubacar, Mohamed Soumanou, Abdoulaye Moussa, Boubacar Moussa, Mambo Entarou, Karim Mama, Alaodi Daouda, Kamarou Oumarou Mamadou et Boubacar Arouna ont été condamnés à cinq ans de travaux forcés chacun dont trois ans assortis de sursis. Le chef du village, Boubakar Oumarou, quant à lui, a écopé de cinq ans de travaux forcés dont deux assortis de sursis. Tous avaient été mis sous mandat de dépôt depuis le 28 décembre 2015.
Les faits remontent au mardi 15 décembre 2015 aux environs de 20 h. Amadou Sambieni aurait été surpris en flagrant délit de vol de volailles dans la basse-cour de Boubacar Oumarou, à Guilmaro, un arrondissement de la commune de Kouandé. Il aurait été conduit chez le chef du village par des jeunes qui l’auraient déshabillé, avant de lui administrer une sévère correction en lui infligeant des coups de chicotes. L’homme n’a pas survécu à ce châtiment. Son corps a été retrouvé dans la brousse. Les enquêtes menées ont permis d’appréhender et d’inculper pour coups mortels toutes les personnes accusées.

A la barre

Interrogés au fond, les inculpés avaient reconnu les faits mis à leur charge, sauf le chef du village, Boubakar Oumarou. Ce dernier, devant la cour, au cours de l’audience qui a commencé, jeudi 9 mars dernier, a avoué, avec les treize autres accusés, avoir donné des coups de chicote à la victime. D’habitude, lorsqu’ils arrêtent un voleur dans leur localité, ils le chicotent avant de le libérer. Ils ignoraient qu’il était interdit de se rendre justice.
En larme, la grand-mère maternelle de la victime n’a pas voulu se constituer partie civile. Après l’avoir élevée, la vieille dame a aujourd’hui à sa charge, les deux enfants qu’elle a laissés.
Prenant ses réquisitions, l’avocat général, Emmanuel Opita, a montré que les éléments constitutifs de l’infraction de coups mortels étaient réunis et établis contre Boubakar Oumarou et consorts. Il requiert qu’il plaise à la cour de les condamner à cinq ans de travaux forcés. Ce que n’a pas voulu entendre le collège des quatorze avocats commis pour la défense des quatorze accusés. Rafiou Paraïso, Julien Togbadja, Aboubakar Baparapé, Irené Gassi et autres ont plutôt demandé à la cour de les condamner au temps qu’ils ont déjà passé en détention. Selon eux, leurs clients ont reconnu les faits et ont été constants dans leurs déclarations?

Composition de la Cour

Pascal Agboton et Geneviève Sohou ont assisté le président de la cour, Hubert Arsène Dadjo. L’avocat général était Emmanuel Opita. La mémoire de la cour a été tenue par Me Brice Dossou-Yovo. Les jurés étaient Imorou Abdoulaye, Anselme Sossou, Konti N’ouémou et Mamoudou Dafia

Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori
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