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Révision de la Constitution par voie parlementaire : Des soutiens pour Talon
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Le Matinal
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© BRVM par DR
Visite du Président Patrice Talon au siège de la BRVM à Abidjan
Le chef de l’Etat du Bénin Patrice Talon, à l’occasion d’une brève visite en Côte d’Ivoire le mercredi 11 janvier 2017, a visité les locaux de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) commune aux 8 Etats membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).




Les plateaux de télévision, les chaînes de radio, les colonnes des journaux font du débat sur la révision de la Constitution leurs choux gras. Loin de ce vacarme qui créée la confusion dans la tête des citoyens, le chef de l‘Etat rencontre des groupes parlementaires et engrange des points. Il reçoit également le soutien des hommes de droit, comme, l’ancien bâtonnier Me Jacques Migan, le juriste Serge Prince Agbodjan, qui soutiennent que la voie parlementaire est légale et qu’il revient aux députés d’indiquer s’il y aura référendum ou non.


Patrice Talon qui n’arrête plus de consulter les leaders de la société civile et les acteurs politiques, à l’image des députés sous le couvert de leurs groupes parlementaires respectifs, a son agenda qu’il exécute avec beaucoup d’assurance. Le week-end dernier a été très mouvementé au domicile de Patrice Talon où il a échangé sur le projet révisionniste avec les députés de différents bords dans le but de dissiper leurs inquiétudes. La démarche très appréciée des élus du peuple a permis au chef de l’Etat d’expliquer, de long en large, ses motivations et d’obtenir auprès de ses hôtes une convergence d’idées en vue d’une vision consensuelle. Selon le chef de l’Etat, engager le processus de révision de la constitution, au-delà d’être le respect de la parole donnée et honorée, est fondamentalement une initiative réaliste pour faire progresser la démocratie béninoise à travers le renforcement des institutions de la République, au lieu que ce soit le renforcement du pouvoir des dirigeants. Au regard des diverses impasses qui ont jalonné le parcours politique du pays après l’avènement du Renouveau démocratique, au point que le Bénin s’est souvent fait peur, beaucoup d’arguments militent en faveur de la révision de la Constitution pour mieux solidifier sa démocratie. Si les expériences vécues ont inspiré les régimes précédents à vouloir réviser la Loi fondamentale, il reste que les contextes dans lesquels ils l’ont tenté ne pouvaient qu’ouvrir la voie à une révision opportuniste, pour permettre aux prédécesseurs de Patrice Talon de prolonger leur bail à la tête du pays. S’ils ont échoué, c’est parce que leur projet était parsemé de mauvaises intentions. Ce qui n’a pas échappé à la vigilance des gardiens du temple, qui comme un seul homme, ont fait échec à leurs initiatives. Cette fois-ci, le contexte est rassurant, parce que l’actuel chef de l’Etat, avant même de se porter candidat, a écrit noir sur blanc, qu’il ne fera qu’un seul mandat. Le chef de l’Etat l’a encore rappelé aux députés qu’il a reçus chez lui. Car, il se révèle qu’en dehors de la polémique sur la voie qu’empruntera le président de la République, qui est celle des 4/5 des parlementaires, ce que lui confère l’article 155 de la Constitution, l’autre point d’achoppement porte sur le mandat unique. Il était nécessaire pour le chef de l’Etat de rassurer les députés à ce propos, et ils l’ont compris.
Une révision pour progresser
Selon le président Patrice Talon, il faut oser progresser. Au sein de la Commission Djogbénou, le débat sur le mandat unique a été tendu, nourri de solides arguments justifiant chacune des tendances : l’une pour le mandat unique dont la durée est à déterminer, l’autre pour deux mandats de cinq ans, tel qu’il est dans la Constitution. La première, idée qui soutient la position du chef de l’Etat est celle qui figure dans le texte qui sera soumis aux députés. A partir de ce moment, il est aisé de comprendre que Patrice Talon ne veut pas d’un second mandat, sinon, c’est la deuxième proposition qui sera retenue dans le projet de loi. Preuve supplémentaire que le contexte est rassurant et l’initiateur de la révision ne veut pas piéger le peuple béninois. Tel qu’il l’a souhaité, si la mesure qui empêche tout ancien président de briguer un nouveau mandat venait à être inscrite dans le nouveau projet, cela traduit encore un peu plus sa bonne foi à ne plus chercher un autre mandat, car après le 06 avril 2021, il rejoindra le cercle des anciens chefs d’Etat. Autant d’assurances sans oublier que dans les réformes, il est aussi question de dégraisser les prérogatives du président de la République, pour renforcer celles des Institutions de contre-pouvoir. Le débat actuel qui porte non seulement sur la voie parlementaire que la Constitution impose en priorité pour réviser la Constitution, mais aussi sur le mandat unique ne devrait plus avoir lieu. Mais le Bénin reste ce qu’il est, car connu pour ses intellectuels aussi nombreux que remuants. Le débat a lieu dans les instances élitistes. Ces élites dont certaines sont en mission pour dissuader le chef de l’Etat à renoncer à son projet veulent à la fois, une chose et son contraire, mais leur activisme n’arrête pas le compétiteur-né, qui n’est pas le genre de personne à baisser la tête devant l’adversité, ni déposer les armes sans avoir combattu. Selon des indiscrétions, le projet de révision pourrait être adopté ce mercredi 15 mars en Conseil des ministres et sera envoyé au Parlement le jeudi. Au regard des échanges fructueux que le chef de l’Etat a eus avec les députés, il y a lieu de se demander si les carottes ne sont pas déjà cuites.

FN


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