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Révision de la Constitution : Le référendum dépend des députés
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Le Matinal
Le
© Autre presse par DR
Le gouvernement fait profil bas, les députés s’extériorisent et acceptent les excuses




Ce dont on peut se réjouir est que la Constitution est écrite en français. Le citoyen correct peut le consulter pour voir si le gouvernement peut organiser un référendum sans recourir à l’Assemblée nationale. Ce faisant, il pourra se sauver des griffes des experts en intoxication.


Ils réclament sur tous les toits le référendum tout comme s’ils n’ont jamais lu la constitution. Les défenseurs du référendum sèment la confusion en interprétant en leur faveur la loi fondamentale. Pourtant, ils savent tous, qu’au regard de la constitution, il ne revient pas à Patrice Talon de décider de l’organisation du référendum. Les textes sont clairs. Le reste n’est qu’opportunisme politique. On est davantage affligé quand certaines personnalités, et pas des moindres, accusent vertement le gouvernement d’obstruer la voie du référendum. Même lorsqu’on fait le choix de s’inscrire dans une démarche politique, on y ajoute un peu d’honnêteté et de vérité. Certains politiques ont fait le choix de la myopie intellectuelle volontaire et se livrent à un jeu qui crée l’éclipse du prestige accordé à l’intellectuel. La constitution est disponible partout.
Le peuple doit finalement se faire sa chapelle. Il ne doit pas se laisser emporter par un dogmatisme futile de ces soi-disant intellectuels qui n’ont autre job que d’interpréter les textes en leur faveur. Il faudra le clamer haut et fort désormais : Jamais la constitution n’offre au gouvernement le privilège ou même la possibilité d’organiser par lui-même un référendum. Il n’en a pas qualité et n’en aura pas. A partir de cet instant, il est tout aussi surprenant d’assister à ces débats sans contenu qui tendent à accuser le gouvernement d’empêcher le recours au référendum. Certains parlent même de complot contre la République. Soit, on a rien compris, soit on se distrait avec cette politique dépassée qui se nourrit du mensonge et s’adosse à une confortable hypocrisie. Ce que dit la loi est simple. Le gouvernement transmet la proposition de loi au Parlement qui la vote. S’il vote le projet au 4/5, la constitution, dans sa forme réformée, sera adoptée. Si les 4/5 des députés n’arrivent pas à être obtenus et que ce sont les ¾, le recours au référendum est permis. Lorsque le projet manque carrément de rassembler les ¾ des voix de députés, il tombe. Le recours au référendum est avant tout laissé au Parlement. « L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au président de la République, après décision prise en Conseil des ministres, et aux membres de l’Assemblée nationale.
Pour être pris en considération, le projet, ou la proposition de révision, doit être voté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée national », stipule l’article 154. Et à l’article 155 d’indiquer : « La révision n’est acquise qu’après avoir été approuvée par référendum, sauf si le projet ou la proposition en cause a été approuvé à la majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale ». Contrairement au référendum, le débat sur la vulgarisation du projet de loi est censé. Le gouvernement n’aura pas le choix, car il s’agit d’un texte qui n’est pas seulement destiné aux députés. Le chef de l’Etat n’a, à aucun moment, fait obstacle à ce désir général de voir le contenu du projet. Ceci relève de la pure logique et il parait incompréhensible que certains acteurs politiques se décident encore de faire la polémique autour de cette question.

HA
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