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Révision de la Constitution : Seule la voie de la sagesse compte
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Le Clairon
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Armoiries du Bénin






Par : Giscard AMOUSSOU

Depuis plusieurs années, la question de la révision de la constitution hante le peuple béninois. Selon sa position, chacun défend l’opportunité ou non de la révision. Qu’il soit de la mouvance ou de l’opposition, l’urgence s’y prête ou non. Bien que le général Mathieu Kérékou ne se soit pas montré déterminé à la cause, son successeur, Boni Yayi, l’a clairement signifié. Une position qui a provoqué des mécontentements dans le rang de ses opposants qui ont vu, en lui, un dictateur ne voulant pas quitter le pouvoir. Néanmoins, avec des arguments sur arguments, ses partisans ont pris d’assaut toutes les chaînes de radio, télévision et colonnes des journaux pour montrer lopportunité de la révision. Leur dur combat n’a pu porter puisque la côte de popularité des opposants a fait échouer le projet. Aujourd’hui, le retour de la question de la révision de la constitution fait changer les tenues. Les opposants d’hier trouvent que l’urgence du toilettage de la loi fondamentale reste un défi alors qu’ils soutenaient que le Bénin n’avait pas un problème de texte mais de tête. Polémique sur polémique, le combat sur les chaînes de télévision, de radio, les colonnes de journaux et les réseaux sociaux devient récurrent. Plus de repos. Personne ne veut se faire avoir.

Pour certains, hier, c’était bon ; aujourd’hui, c’est mauvais. Et pour d’autres, hier c’était mauvais et aujourd’hui c’est opportun. Les plus curieux se demandent ce qui sous-tend cette méfiance des uns et des autres selon que le pouvoir change de main. La question mérite une assise nationale pour réfléchir sur la méfiance du peuple béninois sur les actes de ses dirigeants.

Talon doit viser le consensus

Au lieu de nourrir encore pour longtemps la polémique sur la question de la révision de la constitution, le chef de l’Etat doit jouer sa partition. Déjà que le gouvernement a validé la transmission du projet de révision de la constitution à l’Assemblée nationale, il est important de rendre public le texte afin de recueillir les propositions quitte à avoir le consensus autour de cette question. Aujourd’hui, la résistance à la révision de la constitution est une donnée non négligeable à travers le pays surtout quand on ne fait pas partie de la gestion du pouvoir. La nécessité de la révision est sans équivoque mais la crainte d’une partie de la population est de faire passer le projet à l’assemblée sans que le peuple ne soit réellement informé de son contenu. Se faire flouer. Si l’on se rend compte que les dirigeants d’aujourd’hui sont en fin de règne politique, il est important que le texte proposé par l’exécutif soit largement vulgarisé. Il ne faudra pas que ceux qui partent pénalisent, ceux qui viennent.

Les fausses notes

Le gouvernement ayant fait l’option de communiquer à travers les réseaux sociaux, il est difficile au peuple de croire à la véracité de tout ce qui circule via les réseaux sociaux. Compte tenu des intoxications, il faut que le gouvernement reconsidère sa position. Le résumé de quelques articles introduits dans la nouvelle constitution, que ventilent les réseaux sociaux, inquiète. L’absence de certains aspects constitue aussi un danger pour le vote de cette loi. Le plus important aujourd’hui est la vulgarisation du texte. Ce qui permettra au gouvernement de faire adopter le texte avec moins de contradiction. Autrement, il sera difficile d’assurer la stabilité politique avec un texte qui nourrit assez de polémiques, crée beaucoup de divergences. Le sage dira qu’en cas de divergence, il faut laisser tomber et s’occuper de choses sérieuses. Le chef de l’Etat doit faire attention afin de laisser un héritage pouvant durer dans le temps. Il serait inutile que ce texte revienne sans battre le record de l’ancien qui semble aujourd’hui poser problème. Prenons donc garde.
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