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Modification du contrat Pvi : Talon veut-il donner raison à Yayi ?
Publié le mardi 21 mars 2017  |  Matin libre




Le Pvi reprend de plus belle au Port autonome de Cotonou à partir du 1er avril prochain. Longtemps ruminé dans les coulisses, le retour du Pvi est rendu public à la faveur du Conseil des ministres du mercredi 15 mars 2017 dans un contexte où la révision de la constitution focalise toutes les attentions. Mais il y a un fait nouveau dans le relevé du Conseil des ministres, une phrase qui peut paraître anodine mais qui est plein de sens.

Au point 6 du Conseil des ministres en son avant dernier paragraphe, on peut lire ceci : « le Conseil a instruit le Ministre des Infrastructures et des Transports à l’effet de négocier avec Bénin Control la modification du Contrat de marché du 09 février 2011, relatif à la mise en place du Pvi Nouvelle génération, sur la base des propositions retenues par les deux parties ». De ce paragraphe, on retient qu’après les négociations, le Pvi ne devrait plus être exécuté dans sa forme initiale. Le gouvernement et Bénin Control devront s’entendre et modifier le contrat. Le tout dépendra maintenant des thèmes de modification sur lesquels les deux parties vont s’entendre. Le Pvi sera-t-il révisé pour coûter plus cher à l’Etat ? La durée du contrat sera-t-elle revue à la hausse ? Ce n’est pas évident, d’autant plus que les thèmes du contrat de même que sa durée avaient suscité en son temps la polémique. L’ancien Chef de l’Etat était monté au créneau pour donner les mobiles de la suspension du contrat.« C’est devant eux que le port de Cotonou est tombé, s’est effondré en pleine crise du Pvi. Le Bénin avait déjà perdu son port à cause du Pvi, parce que tel que c’est monté, le Pvi génère 400 milliards FCFA à lui seul (Patrice Talon) dans un pays où 50% de la jeunesse n’a pas d’emploi. Je ne peux pas accepter cette responsabilité-là. 70% de notre trafic est parti au Nigeria, 47% au Togo, 5% au Ghana à cause du Pvi. Si on le maintient, nous on devient quoi... », avait lancé Boni Yayi à l’occasion d’une rencontre avec les jeunes à la Salle du peuple.

Le principal argument qui a milité en faveur de la suspension du Pvi, était que le contrat était ficelé pour arranger les affaires d’une seule partie, Bénin Control. De ce fait, on n’imagine pas Patrice Talon revoir les thèmes du contrat de façon à ce que le Pvicoûteà l’Etat plus cher qu’il ne l’était. Du coup, la seconde option, celle de revoir à la baisse le bénéfice de Bénin Control pour augmenter les recettes de l’Etat dans le cadre de la mobilisation des 2010 milliards du budget 2017 serait la plus appropriée. Le cas échéant, c’est un désaveu pour Patrice Talon, une reconnaître implicite des arguments avancés par Boni Yayi quand celui-ci affirmait que le contrat, tel que monté n’arrangeait ni le port de Cotonou, ni l’Etat béninois.

Depuis le 06 avril 2016 où il a pris le pouvoir, on se doutait bien que Patrice Talon allait faire revenir le Pvi. Et ça n’a pas raté. Pour certains, les limogeages successifs à la Direction générale de la Douane devraient préparer le terrain. Mais quel besoin a-t-il de demander une modification du contrat si ce n’est pour faire passer l’idée que le nouveau Pvi n’est pas le même que celui décrié par Boni Yayi…

B.H
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