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Conservation du portefeuille de la défense par le Chef de l’Etat: Patrice Talon se donne le temps de la réflexion
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Le Matinal
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Président Patrice Talon au siège de la BRVM à Abidjan
Lundi 11 Janvier 2017. Abidjan. Le Président Patrice Talon en visite officielle au siège de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)




Il a déjoué tous les pronostics. Beaucoup pensaient que le nom du nouveau ministre sortirait du conclave gouvernemental d’hier, mais niet. Patrice Talon ne veut pas se précipiter.
Le Chef de l’Etat, Patrice Talon, conserve le portefeuille du Ministère de la défense. La première autorité du Bénin entend se donner le temps de la réflexion pour un choix éclairé. Cela inspire sagesse, car le contexte s’y prête sérieusement. En effet, depuis le départ inattendu du désormais ex-ministre de la défense, Candide Azannaï, du gouvernement, une dizaine de noms a circulé, mais le régime actuel sait comme à son habitude prendre le temps qu’il faut. Patrice Talon est conscient que le Ministère de la défense n’est pas un centre de loisirs. Il sait qu’il s’agit d’un secteur sensible qu’on ne peut confier qu’à un connaisseur. Le choix de Candide Azannaï, véritablement homme de confiance n’était pas anodin. Il ne s’agit pas seulement de la compétence, il s’agit de la confiance. Et pour réussir l’exercice, il faut se donner du temps et assez de temps. La pression populaire ou les élucubrations de potentiels aspirants n’ont pas perturbé outre mesure Patrice Talon qui est resté ferme dans sa démarche. Il sera le maître à bord en tout cas, jusqu’au prochain remaniement. Dans l’opinion, les farouches opposants arguent déjà avec emphase que Patrice Talon a tendance à concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. Pour ces derniers, la décision de conserver le ministère de la défense est une volonté franche et sans ambages de contrôler le dispositif de la défense. Au-delà du fait que le choix en soi n’est nullement illégal, il est intéressant de reconnaître que la thèse des purs défenseurs de cette position a souffre d’amnésie prononcée. Il y a quelques années, lorsqu’il a plu à Yayi Boni de procéder à un réaménagement technique pour se séparer de son ami Issifou Kogui N’dourou, il n’a pas hésité à prendre lui-même les rênes du ministère de la défense (Poste qu’il a conservé pendant un bon moment). L’exercice n’est pas unique en soi et l’histoire renseigne à suffisance que la conservation du portefeuille ministériel de la défense par un Chef d’Etat n’est pas isolé. Il s’agit juste d’un réaménagement temporaire en raison surtout de la sensibilité de ce poste. Sur un volet purement politique, le choix du Président est intéressant. La polémique suscitée par le départ du ministre Azannaï a ouvert la voix à toutes les formes d’interprétations. Certains opposants peuvent confondre l’opinion avec le choix qu’aurait fait le chef de l’Etat. Ne pas leur permettre d’avoir du grain à moudre, et prendre le temps de faire un choix intéressant, c’est une stratégie intéressante.
AT
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