Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Davantage de jeunes Béninois optent pour l’apprentissage traditionnel en vue d’une rapide insertion professionnelle
Publié le dimanche 2 avril 2017  |  Xinhua
Lancement
© aCotonou.com par CODIAS
Lancement de la 16ème édition du Salon national de l`artisanat du Bénin (SNAB)
Cotonou, 31 août. Esplanabe extérieur du Stade de l`Amitié. Lancement officiel du SNAB avec le ministre Paul Hounpkè de la Culture et Nadine Dako, ministre responsable de l`Emploi des jeunes et des petites et moyennes entreprises




COTONOU -- Face à la crise de l'emploi qui s'accentue de nos jours, surtout au niveau des jeunes diplômés, des milliers d'enfants béninois s'orientent de plus en plus vers l'apprentissage traditionnel qui apparaît comme un système de formation offrant une réponse appropriée à la résorption du chômage.

"L'afflux des jeunes Béninois de nos jours vers ce système de formation leur donne directement accès à des métiers, comme la couture, la coiffure, la maçonnerie, la mécanique moto à deux roues, et autres qui leur offrent une insertion professionnelle plus facile", a confié à Xinhua Modeste Assogba, sociologue dans l'une des universités privées de Cotonou.

Pour ce chercheur béninois, l'apprentissage traditionnel est la forme de formation initiale qui a marqué la société béninoise depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours.

"Cet apprentissage traditionnel reste, pour les jeunes n'ayant pas accès pour diverses raisons aux formations professionnelles, la seule opportunité de formation professionnelle qui leur permettra d'acquérir les compétences et le savoir-faire nécessaires à l'exercice d'un métier", a-t-il souligné.

Il a également fait observer que cette formation professionnelle par l'apprentissage traditionnel est généralement sans contrainte de niveau d'instruction et est sanctionnée par un Certificat de qualification aux métiers (CQM) dont la généralisation est en cours au Bénin.

Selon une récente étude réalisée par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Bénin reste confronté aux défis sans cesse croissants du chômage et du sous-emploi, véritables menaces à l'atteinte des objectifs de développement durable.

"Certes, comparé à la moyenne mondiale (qui était de 9,2% en 2012), le taux de chômage au Bénin paraît relativement moins grave. Mais il faut noter qu'il a connu une évolution ascendante ces dernières années, passant de 0,7% en 2007 à 2,6% en 2011. Il frappe plus les femmes (2,8%) que les hommes (2,4%) et plus en milieu urbain (4,3%) qu'en milieu rural (1,4%)", révèle l'étude du PNUD.

Selon cette même source, malgré ce niveau, le taux de chômage cache une réalité plus révélatrice mieux captée par le taux de sous-emploi.

"En effet, plus de 50% de la population active est en situation de sous-emploi. Le taux de sous-emploi des jeunes qui était de 50% en 2011 avoisine 70% en 2013. Autrement dit, la majorité des jeunes de 15 à 35 ans est affectée", mentionne la même source, qui précise que cette situation demeure encore plus préoccupante chez les jeunes de 25 à 34 ans où le taux de sous-emploi invisible est de 61,7%.
Commentaires