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Démission d’Azannaï : Guy Mitokpè aborde les raisons
Publié le lundi 3 avril 2017  |  Nord Sud
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© Autre presse par DR
Le député Guy Mitokpè




Le Ministre délégué auprès du chef de l’Etat chargé de la défense nationale a rompu les amarres avec le gouvernement Talon depuis le lundi 27 Mars dernier laissant libre cours aux polémiques liées à son départ. Ce dimanche 2 avril 2017, c’est le secrétaire général de son parti,(Restaurer l’Espoir), l’honorable Guy Mitokpè qui énumère les vraies raisons de la démission du Ministre Candide Azannai .

Lecture de la gestion du régime Talon par le parti Restaurer l’Espoir.
A un an environ de gestion du pouvoir du régime de la ‘’Rupture’’, la quasi-totalité de tout ce qui est fait par le gouvernement et qui endosse la responsabilité des membres du gouvernement est régulièrement passé aux peignes fins par les membres du bureau politique du parti Restaurer l’Espoir qui se réunissent pour faire le point, dresser un bilan, analyser et décrypter tous les actes posés par le gouvernement. Des actes qui ne tiennent plus compte selon le parti de l’honorable Azannai de l’idiologie préalable, de la probité et de l’honnête politique et c’est à l’issu d’un consensus au sein du bureau politique du parti que la décision a été donnée au Ministre de déposer le tablier.
Les raisons de la démission de Candide Azannai
A en croire l’honorable Guy Mitokpè, la raison fondamentale est liée au projet de révision de la constitution car pour les militants du parti( RE), la question de la révision de la constitution est un carrefour décisif pour la république. Il faut impérativement qu’ils participent au débat, pour qu’ils puissent apporter leur pierre à l’édification de ce qui est entrain d’être fait. D’abord la manière dont les débats sont conduits, la manière dont le projet même est cousu, le mystère qui entoure le projet et quand on lit l’article 154 de la constitution actuelle, il est dit que c’est sur décision du président de la République, décision ressortie du conseil des ministres mais concurremment avec le parlement que se fera la révision. Mais tels que les débats sont conduits, selon le député de la 16è, ‘’nous trouvons que dès le départ, le sujet est biaisé. Il faut impérativement que nous pussions trouver des terrains sur lesquels chacun pourra discuter, que chaque béninois puisse apporter sa pierre à ce qui est entrain d’être conduit et c’est fondamentalement sur la forme que nous avons des désaccords. Ce qui a été fait a été l’œuvre d’un couvent’’ a-t-il déploré. ‘’La commission Djogbénou ayant déposé son rapport déjà quatre mois de cela, le projet n’est transmis au parlement que le 15 Mars 2017 mais pendant ce temps, les députés n’ont pas eu accès au document encore moins les membres du gouvernement’’ a-t-il poursuivi. Donc il devrait avoir une large consultation, malheureusement la fameuse commission Djogbénou installée pour que le débat puisse être ouvert a perdu de sa crédibilité et n’a été qu’un seul débat de couvent et le débat n’a même pas été ouvert au sein du gouvernement. Secundo au parlement, aux dires de Guy Mitokpè, lorsqu’une loi aussi importante est déposée sur la table des députés, avant de dépouiller cette loi ou de la décrypter, il est désormais observé l’habitude de faire des séminaires, mais pour un sujet de cette envergure (la révision de la constitution), le parlement n’a pas été associé de cette manière et donc, plusieurs étapes ont été brulées selon le député Mitokpè car le projet est actuellement à l’étape de son examen. Rappelant le parcours politique de son mentor, Guy Mitokpè dira qu’au lendemain de l’avènement du régime du changement, Candide Azannai fait parti des premières autorités de ce pays à lancer l’alerte, à dire au chef de l’Etat qu’il constate déjà des déviances sur ce sur quoi ils s’étaient entendus.
Le parti Restaurer l’Espoir déjà de l’opposition ?
A la question de savoir la couleur actuelle du parti Restaurer l’Espoir, l’honorable Guy Mitokpè dira qu’ ‘’ On a pris le camp du peuple, on a décidé de rester avec le peuple, le peuple n’est pas de l’opposition. Nous sommes arrivés à un niveau où nous nous retrouvons dans la psychose du 19 Mars 2015 lorsqu’il s’agissait d’élire le président de l’Assemblée Nationale. Donc la peur s’enfle, la psychose est là’’. Mieux, il y a des conditions à remplir pour être opposant, néanmoins le député demande de suivre la pertinence de ses propos et la franchise dans ses pour comprendre. A l’étape actuelle selon les analyses de son parti, l’on s’accorde à réviser une constitution vieille de 27 ans mais au sein du Parti Restaurer l’Espoir il faut rester en harmonie avec les aspirations des peuples. Mais après l’analyse du document, ils ont émis des réserves tant sur la forme que sur le fond. L’Article 155 dit que pour toucher à cette révision constitutionnelle il faut impérativement que trois critères soient respectés : il ne faudrait pas remettre en cause l’intégrité du pouvoir, il ne faudrait pas remettre la forme républicaine que nous avons actuellement, il ne faudrait pas aussi remettre en cause la laïcité de l’Etat. Sur les cas des jurisprudences déjà prononcées en 2001 par la Cour Constitutionnelle, il faudrait aller au fond. ‘’Nous, le travail pour lequel nous nous sommes engagés pour ce projet de révision de la constitution, c’est d’empêcher que le chef de l’Etat puisse avoir les ¾ du vote même pour l’approbation du document mardi prochain’’ a martelé le député de la 16è circonscription électorale.

Charles HONVOH Une semaine après son départ du gouvernement : voici les vraies raisons de la démission de Candide Azannai.
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