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Entretien avec Antoine Bonou, président de la fédération béninoise de Handball:« Nous ambitionnons repartir à la coupe du monde »
Publié le mardi 4 avril 2017  |  L`événement Précis




Les équipes nationales (U21 hommes) et (U20 dames) de handball affûtent leurs armes pour prendre part à la phase continentale du Challenge Trophy. Cette préparation a connu la fin de sa deuxième phase, le vendredi dernier. Elle va entamer sa troisième phase dans les jours à avenir. Et dans ce cadre, le président de la fédération de ladite discipline, Antoine Bonou, a fait le point de la préparation avec les journalistes. Pour lui qui ambitionne de voir les équipes béninoises, se qualifier pour le mondial, il faut se lever tôt pour travailler. C’est le seul gage pour avoir de meilleurs résultats. Lisez plutôt.

L’événement Précis: Quel point peut-on faire au terme de cette deuxième phase de préparation ?

Président Antoine Bonou: Je crois qu’aujourd’hui, le point qu’on doit faire est que le résultat est positif. Parce qu’on s’y est pris tôt. On n’a pas attendu un mois de la compétition avant de commencer par travailler. Nous avons commencé par travailler depuis longtemps. C’est ça qui est normal. Je voudrais vous dire, pour avoir un bon résultat, il faut travailler. Il n’y a pas de résultat sans travail. Quand on va aux compétitions, on échoue, et on culpabilise les arbitres, les coaches ; c’est parce qu’on ne s’est pas bien préparé. Donc nous, on a pris les dispositions et on a commencé par se préparer depuis quelques moments. Malgré les difficultés, malgré les conditions, nous avons commencé.

Dans le cadre de cette préparation du chalenge Trophy, est-ce que le gouvernement béninois par l’entremise du ministère des sports, vous est venu en appui ?

Vous savez, le ministère est administratif. Et s’il faut attendre que notre demande fasse tout le circuit administratif avant de commencer à nous préparer, ça veut dire qu’on ne part pas pour une compétition. Donc, je ne peux pas dire pour le moment que le ministère n’a pas répondu à notre appel. Nous avons bel t bien envoyé un dossier et le ministre est conscient. Il nous accompagne la-dans, il nous encourage mais il faut que le dossier fasse un circuit et que ça soit présenté en conseil des ministres et que la communication soit adoptée. Vous savez que c’est un long circuit. Mais nous avons pris nos dispositions même s’il faut nous préparer à crédit on va le faire à crédit et ramener de très bon résultat.

Comme ce fut le cas à Lomé ?

Oui ! Comme c’était déjà le cas à Lomé. Quand vous travaillez et que vous amenez le résultat, vous pouvez demander tout ce que vous voudriez au gouvernement. La dernière fois, on a été reçu. Vous avez vu dans la salle (lors du gala des champions, Ndlr). Le handball a reçu deux prix et en plus deux chèques que vous aviez tous vus à la télévision. Ça fait déjà un pas. C’est une première. Le reste viendra. Mais il est bien vrai que, et vous le savez, le début de toute chose est difficile. Et on vient de commencer avec le nouveau départ. Vous aurez constaté que l’installation que nous avons au Bénin ne peut plus abriter une compétition de handball. Il y a encore 15 ans, 20 ans, 30 ans, c’est le Bénin qui abritait toutes les compétitions de la sous-région. Et tous les pays voulaient venir jouer au Bénin. Mais aujourd’hui, voyez le palais des sports. Le plancher est complètement dégradé. Le Hall des arts s’était transformé en église ou lieu de culte. Mais avec le courrier du ministre qui a donné priorité aux sports de mains, ça a commencé et nous allons nous rapprocher d’eux. Pour notre troisième regroupement, on va faire les préparations dans cette salle. Le ministère est prêt pour nous accompagner dans cette négociation. Parce qu’on va à une compétition et on ne va pas jouer sur un terrain à béton pour amener des enfants estropiés en compétition. Il ne faut pas partir pour une compétition avec des joueurs blessés. Je crois que le ministre des sports est conscient et il nous accompagne.

Un mot pour conclure…

Plutôt, je lance un appel vers les opérateurs économiques pour leur dire qu’il faut qu’ils investissent dans le sport. C’est aussi une industrie. Nous ne pouvons pas attendre tout du gouvernement ou du ministère. Il faudrait que les opérateurs économiques à qui nous avons adressé des courriers répondent à nos demandes et ils auront en compensation une page publicitaire, puisque nous sortons du pays. Il suffit qu’une société mette ses griffes ou logos sur nos maillots et pour qu’elle obtienne une publicité. Il suffit qu’une société nous soutienne pour les préparatifs que nous faisons ici pour qu’elle ait en retour une visibilité. Au moment où nous appelons le gouvernement à l’aide, il nous faut en faire autant avec les opérateurs économiques. Ils ont peur parce qu’il paraitrait que, plus on finance et sponsoriseles activités sportives, plus on est pénalisé par les impôts. Mais je crois que c’est révolu désormais. Il y a la loi des finances qui est claire. Plus ils sponsorisent, plus ils sont dispensés. Autre appel à lancer, c’est à tous les Béninois et à toutes les Béninoises, puis à tous les amis de la discipline commune, le handball. Que tout le monde vienne. Car nous avons besoin de l’expertise de tout un chacun de nous (anciens comme nouveaux) pour pouvoir aider notre discipline. Nous n’allons pas nous arrêter seulement à la phase continentale (…). Notre ambition, c’est de repartir à la coupe du monde, cette fois-ci. Merci beaucoup.

Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO
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