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Recevabilité du projet de révision de la constitution: Patrice Talon perd sa première bataille politique, un revers de taille
Publié le mercredi 5 avril 2017  |  L`événement Précis
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, president de la république du Bénin




Patrice Talon a mordu la poussière. Il perd à trois points près. La première phase du duel politique du gouvernement du nouveau départ vient de connaitre son épilogue avec l’échec à l’assemblée nationale du vote pour la recevabilité du projet gouvernemental de révision de la constitution. C’est par 60 voix pour, 22 contre et 01 abstention que les députés de la 7ème législature ont rejeté, ce mardi 04 avril 2017, la prise en considération du rapport de recevabilité du projet de nouvelle Constitution. Selon la Constitution actuelle, le projet de révision doit recueillir le vote favorable des 3/4 des députés (soit au moins 63 voix), avant l’étude en amendement dans le fond.Soumis en effet à l’examen des représentants de l’assemblée nationale, le rapport de la commission des lois sur la recevabilité du projet de loi portant révision de la constitution a recueilli un vote défavorable. Seulement 60 députés ont émis un vote favorable contre 20, un score qui n’atteint pas les ¾ des membres composant le parlement, nécessaire pour la prise en compte du projet.

Ce vote intervient au terme d’un long débat qui a permis à la représentation nationale de se prononcer officiellement sur la recevabilité du rapport sur le projet et de relever les griefs contenus dans ledit projet. La majorité qualifiée n’ayant pas été atteinte à l’issue du vote, le projet gouvernemental est bloqué à la métaphase, obligeant le Président de la république à constater un échec cuisant de sa gouvernance de ce dossier. En votant contre ce projet, le parlement envoie un signal fort au Chef de l’Etat qui doit en tirer les conséquences politiques en optant pour une reprise du projet de loi qui passe par la réduction des écarts qui fâchent, pour être réintroduit dans un délai de trois mois au parlement. L’autre option qui s’offre au Chef de l’Etat, s’il tient coute que coute à opérer sa réforme, est de mettre en place une assemblée constituante ou il classe le dossier. Ce premier revers politique du président Talon intervient à la veille de son premier anniversaire à l’accession au pouvoir et jette un pavé dans la marre du pilier central de son quinquennat.

Wandji A.
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