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An 1 du régime Talon: Albert Tévoédjrè apprécie
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Nord Sud
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© Autre presse par DR
Le président du Centre panafricain de prospective sociale, le professeur Albert Tévoèdjrè




Cela fait exactement un an ce jour, jeudi 06 Avril 2017 que le chef de l’Etat, Patrice Talon boucle les douze premiers mois de sa gestion au sommet de l’Etat. Alors que le tissu social est pratiquement déchiré avec le panier de la ménagère presque inexistant accentué par une fronde sociale presque dans tous les secteurs d’activité, autant sont les béninois qui, aujourd’hui vivent entre la psychose et le désespoir. Mais pour le professeur Albert Tévoédjrè approché hier, 365 jours n’est pas grand-chose mais il invite le chef de l’Etat à régler la crise sociale, résorber le chômage des choses et faire une large consultation au sujet du projet de loi portant révision de la constitution. Lire son interview


Que retenir de l’an 1 du Régime Talon ?

Albert Tévoédjrè : ‘’Je suis heureux que nous ayons réussi cette élection, heureux d’y avoir contribué, heureux d’avoir assisté le 06 Avril dernier à la prestation de serment et j’ai vu comment le peuple était en ferveur à accueillir son nouveau président qui a dit que nous allons vaincre la fatalité. Donc nous sommes entrain de constater aujourd’hui qu’il faut absolument vaincre la fatalité et c’est pourquoi je suis heureux que ça tombe bien, dans la soirée de cette journée du mardi 04 avril 2017 où il y a eu ce sursaut des députés pour dire non à ce qu’ils ne voulaient pas, c’est-à-dire pour dire non à ce que le peuple ne voulait pas . Tout ça est dans le cadre de la résolution pour le nouveau changement qu’il y a. Les gens nous invitent à la rupture avec les anciennes habitudes, à la rupture avec les mauvaises manières. Alors il faut que nous tenions compte de cela et il faut faire un bilan de ce que nous avons pu réaliser, de ce qui a marché, de ce qui n’a pas marché et je crois qu’il est important aujourd’hui que nous ne servions pas de sapeurs pompier, un tel a vaincu, un tel n’a pas vaincu, ça ne peut pas marcher. S’il y a une urgence aujourd’hui, c’est l’avenir des béninois, des jeunes qui veulent de l’emploi, les femmes qui grognent dans les marchés, les gens qui ne sont pas content de ceci ou de cela. Il faut donner réponse à l’espérance du développement des béninois. Donc 365 jours, ce n’est pas grand-chose. Je pense que nous avons encore le temps de nous ressaisir pour ce qui n’a pas été bon et renforcer ce qui est visiblement un espoir pour les jeunes. Il faut absolument cela et je pense que la confiance est au président et à son équipe et les autres que nous ne sommes pas là pour constater ce que nous réussissons, nous sommes là pour constater ce que nous ne réussissons pas, analysons les raisons pour lesquelles nous n’avons pas réussi et rompre avec les méthodes qui n’ont pas permis de réussir.

Que préconiser pour l’avenir ?

Urgence au social ! Urgence à l’économie qui induit le social ! Urgence aux jeunes ! Attention aux magistrats, aux grèves etc. Attention ne provoquer pas la colère des faibles ! Ne provoquer pas la colère des affamés, c’est mauvais conseillère. Par contre, apporter en appui à tout ce qui peut permettre aux jeunes associés de vaincre la fatalité du chômage, la fatalité de l’ignorance, la fatalité de la non concorde des marchés voisins. J’attends que les écoles ouvrent rapidement, que les enfants apprennent l’anglais, que les enfants soient libre de pouvoir être dans l’apprentissage et profiter du marché régional car il y a beaucoup de choses à faire. Je suis sûr que s’il avait des assises, des états généraux, des discussions plus large et que chacun s’exprime bien et que la coalition de la rupture se retrouve dans car on l’a plus retrouvé depuis qu’elle a signé cette charte, il faut que tous ces gens-là fassent en sortent qu’on redéfinisse les bases sur lesquelles nous voulons repartir et donner l’espérance au béninois.
Ce que pense le professeur de la révision de la constitution

Une très large consultation et ce n’est pas une urgence capitale aujourd’hui ; ce qui est urgent, c’est de prendre acte de ce qui a été dit, réfléchir profondément, tenir compte de ce qu’a dit Moise Gulèlè :’’Il y a des incongruités dans ce projet-là’’. Eliminons toutes les incongruités, faisons ce qui est possible étape par étape et trouvons la bonne méthode pour que tout le monde soit d’accord pour ce qui peut être fait faisons-le ; ce qui ne peut encore être fait, attendons et je pense que les béninois sont assez intelligents et assez patriotes pour que les résultats, tout ce qui doit être fait au niveau de la Haute Cour de Justice, au niveau du Médiateur de la République, des choses importantes sur lesquelles les lois unanimes ont été votées, on peut les introduire facilement dans la constitution sans problème ! Ne cherchons pas à nous compliquer la vie nous-mêmes. Cherchons plutôt à améliorer le sort des béninois qui nous sont confiés.

Propos recueillis et transcrits par Charles HONVOH
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