Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

An 1 du Nouveau départ; Education : La valse des réformes
Publié le vendredi 7 avril 2017  |  La Nation
Education
© Autre presse par DR
Education Nationale




Le secteur de l’éducation nationale, l’un des chantiers de prédilection du candidat Talon, est en plein ménage. De la maternelle au supérieur en passant par le secondaire, les réformes s’enchaînent pour redorer le blason du quartier latin.

Dans le secteur éducatif, la nouvelle orientation du régime du Nouveau départ exprimée dans son programme quinquennal d’actions dénommé ‘’Bénin révélé’’ est sans ambiguïté. Améliorer les performances de l’éducation nationale entre 2016 et 2021. Et le pied à l’étrier, l’équipe Talon sur la base du diagnostic peu reluisant du secteur, est très vite entrée en action sur ce terrain-là. L’organisation et la structure de l’école béninoise tout entière sont réaménagées. Au niveau maternel et primaire, treize réformes d’ordre administratif ont été entreprises. Il s’agit, entre autres, de la gestion du temps scolaire à travers le maintien des enseignants et des apprenants à l’école durant le dernier trimestre de l’année scolaire 2015-2016. Le recrutement et le redéploiement d’enseignants, la réhabilitation de la pratique de la dictée ont été effectifs. Sans oublier l’élaboration et la distribution de documents d’accompagnement pédagogique sur la typologie de la dictée, la fusion des complexes scolaires à effectif non rentable avec comme effet, un gain de 3.331 enseignants supplémentaires sans recrutement, mais aussi en salles de classes et en mobiliers.

Le tout pour le tout, le gouvernement Talon propose une réorganisation de l’atlas pédagogique en régions. « Une mesure répondant à la fois à l’insuffisance numérique des corps d’encadrement et au renforcement de la supervision pédagogique », selon le cabinet du ministre des Enseignements maternel et primaire, mais qui a dû être annulée face aux contestations des organisations syndicales d’enseignants opposées au recrutement d’inspecteurs et de conseillers pédagogiques à la retraite.
En dépit de cette difficulté, une autre proposition excluant inspecteurs et conseillers pédagogiques à la retraite est en cours d’étude au niveau du Gouvernement. Le ton est donné et les ambitions sont connues. Populations, enseignants, apprenants et autres acteurs complémentaires ne crachent pas sur les mesures au regard de la nécessité de réformes dans le secteur.
C’est ainsi que dans les lycées et collèges d’enseignement général, les nouvelles autorités entendent respecter rigoureusement les conditions de passage, de redoublement et d’exclusion dans les lycées d’enseignement général du Bénin. Selon l’arrêté fixant les conditions de passage, de redoublement et d’exclusion dans les lycées d’enseignement général qui sera appliqué dès la fin de l’année scolaire en cours, et au nom du double contrôle d’aptitudes en enseignement général, tout élève de la classe de troisième devra être titulaire du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et avoir la moyenne de classe avant de pouvoir aller en classe de seconde.

Rompre avec les anciennes pratiques

Au supérieur en outre, les douze premiers mois de la gouvernance Talon ont traduit une volonté de rompre avec les anciennes pratiques. Aussi bien dans l’enseignement supérieur public que privé, rien n’a échappé aux réformes. « Notre objectif est de redorer le blason de l’enseignement supérieur au Bénin pour l’émergence de cadres qualifiés, compétents pouvant relever les défis de développement », assure la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Marie Odile Attanasso pour expliquer cette avalanche de mesures nouvelles. L’on note, entres autres, le réaménagement de la carte universitaire, et la suspension querellée des activités des associations estudiantines, la fermeture des établissements privés d’enseignement supérieur non autorisés, la suppression du Brevet de technicien supérieur (Bts) et l’instauration d’un examen national pour obtenir les diplômes de licence et de master pour les étudiants des universités privées. En matière d’orientation des nouveaux bacheliers, les futurs étudiants doivent désormais choisir leur filière d’études supérieures dès la classe terminale en choisissant trois filières d’études parmi la kyrielle qu’offrent les universités.

Relever le secteur

Les différentes réformes dans le secteur de l’éducation touchent substantiellement l’organisation du secteur et rétablissent un lien étanche entre les différents secteurs et sous-secteurs des enseignements du pays. S’il convient que la formation et la mise à niveau des enseignants et le renforcement du niveau des apprenants constituent une bouée de sauvetage pour l’école, les innovations restent dans le même esprit. Au nombre des innovations, le Gouvernement prévoit d’intégrer des services déconcentrés et décentralisés dans le processus d’amélioration du système éducatif. Et pour ce faire, il a prévu un projet phare : la création de la Cité internationale de l’innovation et du savoir (Ciis). La Ciis sera un pôle d’attraction d’industries de pointe, des start-up, qui fonctionneront à base de nouvelles technologies.
Des réformes phares ont été évoquées. Il s’agit de la restructuration du Conseil national de l’éducation qui concerne tout le système éducatif et les grandes orientations de la restructuration de la carte universitaire. Il y a également des projets prioritaires tels que l’Agence béninoise pour la recherche et l’innovation (Abri) et l’Agence pour la qualité et l’évaluation (Aqe)". La promotion de la scolarisation des filles à travers la dynamisation des programmes d’enseignement et le recrutement massif d’enseignants et la réhabilitation des six lycées des jeunes filles.

Par Jonas DETONDJI
(Collaboration extérieure)
Commentaires