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Les Béninois partagés sur le bilan des douze mois au pouvoir de Patrice Talon
Publié le samedi 8 avril 2017  |  Xinhua
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon




Les Béninois sont partagés sur le bilan de gestion du président Patrice Talon, après ses douze mois au pouvoir, a constaté jeudi Xinhua à Cotonou, la capitale économique béninoise.

A travers un micro-trottoir réalisé par un correspondant de Xinhua, dans la capitale économique béninoise, les Béninois, ont diversement apprécié la gouvernance du président Patrice Talon durant les 12 mois qu'il vient de passer à la magistrature suprême du pays.

"Dans son discours d'investiture du 6 avril 2016, le président Patrice Talon nous a promis que son mandat qui s'ouvre, augure d'heureuses perspectives qu'il s'engage à transformer en actions concrètes destinées à l'essor du Bénin, au bien-être et à l'épanouissement des populations", a rappelé, Sébastien Tossavi, sociologue dans une université privée de Cotonou.

Pour cet enseignant chercheur, durant les douze premiers mois de gouvernance, le président Patrice Talon ne s'est pas encore écarté de cette promesse faite au peuple béninois lors de sa prise de pouvoir.

"Je constate que durant cette première année de gestion, le président Patrice Talon, a posé les bases solides de sa gouvernance pour tout son quinquennal à travers des actions concrètes et salutaires, notamment la désignation des chefs-lieux des douze départements du pays; l'annulation des concours frauduleux, la lutte contre les faux médicaments, et son opération de libération des espaces publics dans les grandes villes du pays", s'est-il réjoui.

Outre toutes ces opérations, a-t-il poursuivi, le président Patrice Talon s'est aussi engagé dans les réformes dans tous les secteurs de la vie économique du pays, à travers son programme quinquennal qui vise à établir un cadre plus propice à l'éclosion des talents et du dynamisme des Béninois de manière à relancer durablement le développement du pays.

Mais toutes ces réformes engagées par le président béninois, Patrice Talon, au cours de sa première année du pouvoir a engendré de petites fausses notes qui n'ont pas été du goût de plusieurs Béninois.

"Quand on fait douze mois sans aborder les questions sociales, il y a une inquiétude à avoir. Dans la mesure où le commun des Béninois attend de savoir qu'on agit dans tel sens pour que les denrées de première nécessité puissent baisser de prix. Qu'on puisse acheter moins cher le riz, la tomate facilement, que l'on puisse disposer de l'eau potable partout où le besoin se ressent. Mais au contraire, on demande plus aux citoyens béninois de sortir de l'argent pour régler des éléments qui ne sont que des résultats des réformes", a déploré Guy Constant Ehoumi, président de l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias.

De même, pour Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB, la plus représentative), le président Patrice Talon, a négligé le volet social au cours de ses douze premiers mois de gestion.

"Beaucoup sont licenciés dans les sociétés suspendues par le gouvernement du président Patrice Talon, et ils ont perdu leur boulot depuis décembre 2016 et personne ne se préoccupe d'eux aujourd'hui. Il y a des gens qu'on a licenciés et depuis on ne leur a pas payé leur salaire. On est pratiquement étouffé au Bénin", a-t-il regretté.

Mais pour l'ancien Médiateur de la République, Albert Tévoèdjrè, s'il y a une urgence aujourd'hui, c'est l'avenir des Béninois, des jeunes qui veulent de l'emploi, les femmes qui grognent dans les marchés, les gens qui ne sont pas content de ceci ou de cela.

"365 jours, ce n'est pas grand-chose. Je pense que nous avons encore le temps de nous ressaisir pour ce qui n'a pas été bon et renforcer ce qui est visiblement un espoir pour les jeunes. Il faut absolument cela et je pense que la confiance est au président et à son équipe et les autres, que nous ne sommes pas là, pour constater ce que nous réussissons, nous sommes là, pour constater ce que nous ne réussissons pas, analysons les raisons pour lesquelles nous n'avons pas réussi et rompre avec les méthodes qui n'ont pas permis de réussir", a-t-il souligné.
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