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Révision de la constitution et mandat unique: Patrice Talon capitule
Publié le lundi 10 avril 2017  |  L`événement Précis
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon, Chef de l`Etat Béninois lors de la Cérémonie de lancement du Bénin-Révélé, Programme d`Actions du Gouvernement (PAG) pour le quinquennat 2016-2021.




Le Président de la République, Son Excellence Patrice Talon était ce samedi 8 avril 2017, l’invité de l’émission spéciale « A bâtons Rompus » animé par le journaliste Prévert Noutéhou de la télévision nationale, assisté d’André Dossa, de Canal 3 Bénin, et de Rachidi Odjo, de Golf TV Africa. Avec ces professionnels des médias, le Président de la République a fait le bilan de sa première année de gouvernance tout en abordant de façon particulière, les questions ayant rapport avec la révision de la constitution, le volet social durant son mandat, la politique, l’affairisme et le conflit d’intérêts supposés…Il dit être aussi impatient des résultats de ses réformes et invite le peuple à croire en lui.

Quatre-vingt-dix minutes n’ont pas suffi au chef de l’Etat, le président Patrice Talon de faire le tour de ses actions en un an et de se prononcer sur certains sujets brûlants de l’actualité. Calme, décontracté et très ouvert, le chef de l’Etat a expliqué que sa première année de gouvernance a été très utile dans la mise en œuvre de certaines réformes. Il reconnait certes que l’impatience du peuple fait que les actions engagées ne sont pas encore perçues surtout que parmi ces actions, quelques-unes sont venues aggraver les peines des populations. Il dit porter la responsabilité de tout ce qui a été fait et promet mettre l’accent sur le volet social. Sur ce plan, il a laissé entendre, que de grands projets sont en cours, et cette deuxième année impactera plus les populations. Elles seront en effet prises en compte, dans le prolongement de ce qui a été entamé depuis 2016. Des marchés modernes, les micro crédits avec un taux revu à la hausse, de nombreux programmes dans les secteurs de l’éducation et de la santé, sont prévus et vont démarrer incessamment pour soulager les populations.

De la question de la révision
Abordant la question de la révision de la constitution, Patrice Talon résume que le rejet du projet était purement politique, car les propositions faites ont été dénaturées à dessein. Dans son intervention, il a affirmé avoir été déçu par le verdict de l’assemblée, mais s’incline en bon démocrate. C’est fort à son aise, que le Président de la République face aux journalistes, a expliqué à nouveau le mécanisme qui a conduit à cette révision. D’abord, il s’agissait d’une promesse de campagne, c’est pourquoi aux premières heures du mandat présidentiel, il affirme avoir mis en place une commission technique. A la fin des travaux, le Président soutient qu’il voulait d’abord populariser le projet, mais il a été recadré, selon le faux principe du référendum. Il lui fallait donc attendre l’aval des députés, mais en attendant, Talon affirme avoir consulté pendant près d’un an. « J’ai rencontré la plupart des députés et j’ai d’ailleurs passé trop de temps sur ce sujet », a-t-il laissé entendre. La nécessité de cette réforme n’était plus à démontrer, mais aujourd’hui, Patrice Talon affirme qu’il respecte la décision des parlementaires, même si elle demeure politique.En prenant acte de la décision de la représentation nationale, le Chef de l’Etat Béninois, face aux critiques, a choisi vraisemblablement d’abandonner l’idée du mandat unique et par ricochet de la Révision de la Constitution, du moins pour l’instant. À l’heure où les suspicions au sujet de supposés conflits d’intérêts ne cessent d’éclabousser son régime, Patrice Talon a été on ne peut plus clair.Interpellé sur le sujet, il a démenti les rumeurs concernant Olivier Boko, et clarifié que sa fonction présidentielle n’implique pas une désintégration de ce qu’il a bâti dans une vie antérieure. En clair, tout ce qui a été construit depuis Avril 2016, l’a été dans les règles et le respect des textes en vigueur au Bénin.

Un Nouveau départ dans la gouvernance politique

Le refus de l’examen du projet de révision de la constitution donné par les députés, le 04 avril 2017, semble avoir transfiguré le président de la République qui veut dorénavant instaurer une nouvelle dynamique dans sa gouvernance politique. « Nous rentrons dans l’an deux du mandat et pour moi, c’est un nouveau départ (….) Ce qui vient de se passer au parlement, (…), le refus de l’examen du projet de révision de la constitution, pour moi, instaure une nouvelle dynamique », a expliqué le chef de l’Etat qui précise que les choses se passeront autrement, forcément mieux durant les quatre années qui lui restent. Cette nouvelle dynamique dans laquelle le président veut désormais embarquer tout le peuple béninois pourrait plus être marquée sur le plan politique. Désormais, finis les discours de rassemblement, ceux qui évoquent des phases de transition et place maintenant à la vraie politique, « la vraie politique béninoise ». « Je comprends que, ce que je dis habituellement, que c’est une phase de transition, que je voudrais que tout le monde soit avec moi pour qu’on fasse la transition, je comprends que c’est un peu naïf, », a fièrement clarifié Patrice Talon. « Je dois noter que politiquement, il y a des gens qui veulent accompagner mon action et il y a des gens qui politiquement ne veulent pas accompagner mon action. Et c’est cela aussi la réalité de la fonction politique. Il faut faire avec; il ne faut pas se faire d’illusion. Et il faut travailler pour l’intérêt général en se disant quand même que c’est une fonction politique », a clamé haut et fort, Patrice Talon qui dit prendre acte de cette politique.

Une campagne cotonnière jamais égalée

« Le coton va mieux mais le mal de mon gouvernement est que nous ne communiquons pas assez », dira le chef de l’Etat, abordant la gestion de la filière coton. « Depuis que nous sommes là, le gouvernement n’a investi un seul franc dans le coton alors qu’en trois ans avec le régime précédent, le budget a investi plus de 150 milliards sans retour», a expliqué le président Patrice Talon. C’était pourtant parti pour être une catastrophe, car en Avril 2016, il n’y avait pas une goutte d’insecticide dans le pays, ni d’intrant, a continué Patrice Talon. « Il a fallu prendre des mesures rapides pour lancer la campagne », ajoute le chef de l’Etat qui estime que les résultats attendus seront à la hauteur. En attendant les chiffres officiels, Patrice Talon confirme que le Bénin vient de produire cette année plus de 400.000 tonnes de coton. « Tout cela s’est fait sans tapages médiatiques, sans tournées à l’intérieur du pays. Mais peut- être que dans les prochains jours, nous allons changer de stratégie pour informer nos concitoyens, même si je ne veux pas trop gloser sur mes succès. », va-t-ilajouter.

De la démission de Candide Azannaï

Le président de la République, son Excellence Patrice Talon n’a pas manqué de laisser quelques mots sur la démission de son ex-ministre délégué à la défense nationale, candide Azannai. A bâton rompu, ce samedi 08 avril 2017, Patrice Talon a fait savoir à quel point, il a été attristé par la démission de son homme de main lors des campagnes présidentielles de 2016.« Nous avons eu quelques mal compréhensions », a clairement signifié le président Talon en parlant de la démission de Candide Azannai. Laquelle démission, intervenue quelques jours après l’introduction à l’assemblée nationale du projet de révision de la constitution, et qui avait laissé libre cours à plusieurs interprétations faisant état de profonds malentendus entre les deux hommes. Confirmant ainsi ces rumeurs sans pour autant en donner d’autres détails, Patrice Talon a confié à quel point il regrette ce geste de l’un de ses principaux hommes de main. «J’ai été beaucoup attristé (…) par la démission de monsieur Candide Azannaï », a-t-il laissé entendre.Le chef de l’Etat a, dans sa conclusion, exprimé tout son engagement à continuer dans la même lancée avec et surtout la mise en œuvre du programme d’action 2016-2021. Il a clamé son impatience de voir les résultats de ses réformes au grand bonheur des populations.

Yannick SOMALON
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