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L’Impunité dans tous ses États
Publié le lundi 17 avril 2017  |  24 heures au Bénin




Parmi les crimes de tous genres commis sous le régime de Yayi Boni, il en est un qui hélas s’estompe de la mémoire collective, alors qu’il s’agit sans doute de l’un des plus crapuleux d’une longue série. Qui se souvient encore du déchaînement de violence à Logou-Djigbadja dans la commune de Adja-Ouèrè, département du Plateau le 29 décembre 2008, et qui a coûté la vie à cinq paysans ? Les innocents martyrs avaient nom : Nanonfi Ahissou, Jacob Dossa Ahissou, Armand Togni Dedogbé, Togni Norbert et Lucien Zingbé, tous fusillés par des agents en uniforme débarqués d’un véhicule de la gendarmerie nationale. Sans oublier les blessés graves dont une femme enceinte. Cette dernière aurait reçu plusieurs balles dans la jambe de la part de son agresseur qui simulait une exécution sommaire sur sa personne.

Neuf ans après les faits, à l’instar des nombreux crimes commis sous le régime de Yayi, aucune suite judiciaire n’a été donnée à cette violence barbare commise par des agents de l’état. Ce crime qui n’est pas sans rappeler la disparition de Pierre Urbain Dangnivo jusqu’ici non élucidée est à placer dans la funeste catégorie des violences politiques du régime Yayi obsédé de sa pérennisation au pouvoir, et qui pour ce faire ne reculait devant aucune barbarie.

S’il est politiquement et éthiquement indispensable d’abattre la forteresse d’impunité qui abrite les hommes politiques au plus haut niveau au Bénin, rendre justice aux martyrs de Logou-Djigbaja massacrés pour des raisons mesquinement politiques est une priorité.

Une telle justice ouvrirait une ère nouvelle de santé éthique en politique au Bénin et donnerait au mot responsabilité un début de sens et d’effectivité dans notre vie publique.

Alan Basilegpo
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