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Investigation et bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest: Une soixantaine de journalistes s’outillent à Ouagadougou
Publié le mercredi 19 avril 2017  |  La Nation
Echanges
© aCotonou.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Echanges croisés entre journalistes et communicateurs ouest-africains autour du phénomène de la dégradation des terres
Lomé, du 3 au 7 octobre 2016. Hôtel IBIS. Atelier sous-régional de renforcement des capacités des hommes et femmes de média et de communicateurs sur la thématique de Gestion Durable des Terres et des Eaux (GDTE) dans les pays SAWAP (Programme de la Banque Mondiale/FEM pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest -Sahel and West Africa Programme-). Atelier pratique s`inscrivant dans le cadre de la mise en oeuvre du BRICKS (Projet de Renforcement de la résilience par le biais de services liés à l’innovation, à la communication et aux connaissances) par le CILSS, l`OSS et l`UICN-PACO.






Une soixantaine de journalistes ouest-africains participe depuis, ce mardi 18 avril, à un atelier sur le journalisme d’investigation international dans la région du Sahel à Ouagadougou au Burkina Faso. C’est une initiative conjointe de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo), et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc).

Corruption, mal gouvernance, drogue, crimes organisés, extrémisme violent…C’est à ces problématiques que s’intéressent les participants à l’atelier sur le journalisme d’investigation dans la région du Sahel qui se tient du 18 au 20 avril à Ouagadougou au Burkina Faso. Il s’agit d’outiller les participants en matière d’enquêtes journalistiques en vue de la promotion de la bonne gouvernance et la démocratie en Afrique de l’Ouest. Aussi, l’atelier vise-t-il à favoriser la collaboration entre eux au niveau international sur les enquêtes journalistiques et à renforcer leurs compétences d’enquête et leur compréhension de bonnes mesures de sécurité.

Pour les organisateurs, cette formation est indispensable au regard de la corruption qui plombe le développement des Etats africains. Se référant aux données de la Banque mondiale, l’ambassadeur des Etats-Unis près le Burkina Faso, Andrew Young, indique que 20 à 40% de l’aide publique au développement en Afrique de l’Ouest sont volés à travers la corruption. Mieux, souligne-t-il, les affaires de mal gouvernance sont légion sur le continent. Au regard de ces paramètres, les journalistes doivent jouer un rôle de contre-pouvoir pour éveiller les consciences et renforcer l’Etat de droit.
« Vous êtes des acteurs incontournables des partenariats pour accroître et renforcer la redevabilité des gouvernants ; nous voulons des démocraties fortes dans tout le monde », lance-t-il aux participants, tout en les appelant à ne pas céder aux pressions, aux menaces et au pouvoir de l’argent.
Le ministre de la Communication du Burkina Faso, Rémis Fulgance Dandjinou, voit à travers cet atelier, une alternative à la faiblesse des institutions étatiques en ce sens que l’investigation constitue un instrument de veille citoyenne et du contrôle de l’action publique.
La cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation (Cénozo) est l’initiatrice de cette formation. Depuis sa création en 1998, elle a fait du chemin en matière d’investigation. Le souhait de ses initiateurs est de l’ouvrir à d’autres pays en vue d’une dynamique sous-régionale au profit de la bonne gouvernance. D’où cette formation qui réunit une soixantaine de journalistes de l’espace Cedeao. Pour le président de la Cenozo, Allen Yero Embalo, la graine semée en 1998 à travers la Cenozo a germé et commence à prendre forme. « Nous allons tous l’arroser bientôt pour en faire un arbre sous lequel nous allons tous nous abriter », dit-il, exhortant les participants à renforcer le réseautage entre eux en vue de la promotion de l’enquête journalistique.
L’atelier s’inscrit dans le cadre du programme Sahel. Lequel opère des changements dans l’espace Cedeao grâce à l’investigation. « De par leur mission de contributeurs à l’accès à l’information et à la dénonciation des pratiques contraires à l’éthique et aux principes de bien public, les médias se retrouvent être des acteurs de premier choix de la lutte contre la corruption et les crimes organisés ».
C’est aussi le mandat de l’Onudc qui travaille avec la Cedeao à la lutte contre ces phénomènes. Pour son représentant, Samuel De Jaegere, la rencontre de Ouagadougou permettra aux participants de mieux organiser la veille en vue de renforcer la démocratie en Afrique. Elle offre l’opportunité aux participants de mieux apprendre de manière transnationale et d’appréhender les outils nécessaires en matière d’investigation n

Maryse ASSOGBADJO
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