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Refus de passation de charges au ministère de la défense : Talon craint-il des révélations de Candide Azannaï ?
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  Matin libre
Candide
© aCotonou.com par CODIAS
Candide Azannaï, président et fondateur du parti politique Restaurer l`Espoir, candidat pour les legislatives prochaine sur la liste de l`Union fait la Nation photo prise lors du Sortie officielle du parti des Forces Démocratiques Unies.
Cotonou, le 14 mars 2015 au Palais de Congres




Ce n’est plus une confidence, le désamour entre l’ex ministre de la défense et le Chef de l’Etat, Patrice Talon. En tout cas, plus depuis le 27 mars 2017 où Candide Azannaï a rompu les amarres avec le gouvernement de la Rupture. Mais depuis, les efforts du premier artisan de l’ère du Nouveau départ pour passer service en bonne et due forme à un successeur désigné ou intérimaire ont été vains. Ses sollicitudes à le faire ont rencontré un refus catégorique du Chef de l’Etat. Le Président Patrice Talon craindrait-il d’offrir une occasion en or à ce dernier de faire des révélations sur sa gouvernance ?

Inutile de se voiler continuellement la face dans cette affaire de refus de passation de passation de charges au ministère de la défense. Patrice Talon craindrait bien quelque chose pour ne pas dire le bilan d’activités de son ex ministre Candide Azannaï. Conscient du fait que les cérémonies de passation de charges restent une occasion pour faire le point de sa gestion et surtout du fait que le Ministère en question soit rattaché à la Présidence, le Chef de l’Etat ne voudrait sûrement pas que l’opinion publique soit à nouveau agitée avec de nouvelles révélations ou les vraies raisons de la démission de son grand ami d’hier, Candide Azannaï. En effet, rien n’est toujours candide dans cette affaire car ni le démissionnaire ni le Président n’a encore évoqué profondément la discorde. Et d’ailleurs, le député Guy Mitokpè n’avait-il pas rassuré que le moment venu, Candide Azannaï s’adresserait au peuple pour s’expliquer ? Il n’est cependant pas exclu que la cérémonie de passation de charges soit l’occasion rêvée pour l’ex ministre de faire son bilan et d’évoquer le divorce prématuré entre son mentor et lui, un an seulement après son élection.« Je tiens à passer service en bonne et due forme et en respect de la tradition administrative et des règles républicaines qui conviennent en de pareille circonstance… Par conséquent, il est à mon humble avis, j’insiste que cette passation de service que j’appelle de tout mon vœux ait lieu le plus tôt que possible afin de me permettre une liberté sur mon agenda », a clairement notifié l’ex ministre Candide Azannai au Président de la République, Patrice Talon. Mais le refus catégorique du chantre de la Rupture n’a pas tardé. « …le Président de la République vous faire dire que la formalité sollicitée n’est pas nécessaire et que vous pouvez disposer de votre agenda tel que souhaité », répliqua le chef de l’Etat dans une autre correspondance. Face au fait, il importe bien de se demander ce que craint véritablement Patrice Talon en s’opposant à la passation de charges qui ne peut être considérée comme facultative, mais plutôt comme un impératif républicain. Mais lorsqu’on sait que l’ex ministre n’a jamais son bec dans l’eau quand il faut se faire entendre, il y a bien des raisons de ne pas lui offrir un plateau d’or pour s’extérioriser. Cependant, le Chef de l’Etat sait mieux que quiconque que la passation de charges répond à une double exigence à la fois administrative et juridique. Elle reste une question de responsabilité politique. Se réclamant toujours bon démocrate, le Chef de l’Etat a plus ou moins surpris plus d’un en refusant de se conformer aux textes pour faire passer service à son ancien collaborateur. De toute façon, il y a bien quelque chose qui cloche dans cette situation.

Aziz BADAROU
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