Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Cyriaque Goudali sur « Moi Président » : « Nous sommes animés d’un esprit de déception »
Publié le vendredi 21 avril 2017  |  Matin libre




Bonjour ! La Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication(Haac) innove de faire respecter les articles 142 de la Constitution et 48 du code électoral. L’espace de régulation des médias du Bénin fait obligation à l’Office de radiodiffusion et télévision du Bénin (Ortb) de recevoir dans un entretien de 52 minutes, les candidats retenus dans le standing-bloc de la présidentielle de 2016 afin de partager avec les Béninois, leur projet de société. Mon collègue AbibSoumanou et moi recevrons ce jour, le candidat Cyriaque Zacharie Goudali.

Cyriaque Zacharie Goudali, bonjour !

Bonjour messieurs les journalistes. Bonjour aux téléspectateurs et à tous nos militants.

Qui est Cyriaque Zacharie Goudali ?

Cyriaque ZacharieGoudali, à l’état civil est né le 15 mars 1962. Détenteur d’un Bac L2, il a pris part à l’ensemble des manifestations scolaires et estudiantines ayant conduit à l’avènement de la démocratie en 1990 au Bénin. Il en a été profondément marqué et il prône le respect et la célébration de tous les martyrs qui ont payé de leur vie pour la convocation de la Conférence des forces vives de la nation de février 1990. Il se présente à l’élection présidentielle aujourd’hui en tant que leader de M6M, entendez le « Mouvement du 6 Mai ».

Alors, Cyriaque Goudali, si cette présentation ne vous paraît pas exhaustive, vous pouvez en dire plus…

Je crois que ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est ce qui nous réunit ici ce matin.

Quel est votre état d’esprit en abordant ce débat sur cette campagne électorale qui va commencer très bientôt ?

Nous sommes sereins. Nous sommes alignés d’une sérénité telle que vous ne pouvez pas imaginer. Pour nous, le peuple saura choisi, saura distinguer le bon grain de l’ivraie au soir de l’élection présidentielle de 2016.

Vous avez décidé d’être candidat à l’élection de 2016. C’est une décision à la fois grave et pas facile à prendre. Est-ce que, c’est ce qui a inspiré la rédaction de votre projet de société ?

Il me semble que je m’en vais défoncer une porte ouverte. Parce que votre introduction a déjà planté le décor. C’est justement ça qui a inspiré la rédaction de mon projet de société. Et donc, je permettrai aux téléspectateurs et aux militants de découvrir le contenu. C’est pour vous dire que nous sommes très amères, nous sommes animés d’un esprit de déception. Nous sommes déçus simplement par la gestion qu’on fait de notre démocratie qui est très chère à nous et qui pour nous, semble être seulement la richesse dont dispose ce pays. Parce que, nous n’avons pas deux choses à vendre jusqu’à la date d’aujourd’hui. Nous n’avons que notre démocratie à vendre que nous vendons d’ailleurs mais qui malheureusement est en train de souffrir le martyr, de ceux-là qui ont eu l’honneur de la diriger, ceux-là que nous appelons aujourd’hui les jouisseurs. Car ce n’est pas vraiment des gens qui sont venus diriger cette démocratie telle que nous aurions souhaité.

Vous aurez le temps de nous dire comment-est-ce que vous pensez diriger désormais si éventuellement les Béninois et Béninoises vous accordaient leur suffrage universelle. Mais dites-nous, dans ce premier projet, nous allons parler de la politique. Vous avez déjà commencé par parler de la démocratie, un des axes de votre projet de société, vous parlez notamment de restauration de la démocratie. Comment comptez-vous y prendre ?

Je ne vous ferai pas l’affront de vous envoyer à notre projet de société. Mais je m’en vais vous faire cas de ce que, aujourd’hui, vous savez très bien que la démocratie, comme je viens de le dire d’ailleurs, n’est pas ce que nous, on avait imaginé avant, et plus précisément en plein 21e siècle. Et si on sait que la vraie démocratie a été connue dans ce pays au cours de la transition. De 90 à 91, nous avons cessé d’être véritablement en démocratie. Parce que, on ne saurait comprendre, comment dans un pays démocratique, et qui se veut respectable, et qui respecte les textes, les lois, on, puisse en arriver à de pareilles situations où on enregistre la corruption à une échelle galopante où on constate même que la corruption qu’on détient au cueilleur café se retrouve aujourd’hui à une perle mécanique. On ne peut pas comprendre que l’impunité est de mise. Comment peut-on comprendre que dans un pays qui se veut démocratique puisse faire la promotion à des gens qui ont été reconnus coupables des fautes administratives et graves d’ailleurs, quand nous prenons simplement l’organisation qui organise les concours dans notre pays, qui sont des concours à polémique, et ceux-là qui sont les responsables ont encore été promus. On se pose la question, sur quelle planète sommes-nous ? Et quand nous en arrivons à constater que le droit à la parole, le droit d’expression, la liberté d’expression, est aujourd’hui en mal. On se demande où on est ? Ce n’est pas ça. Ce n’est pas ça la démocratie. Mieux, quand vous voyez que les institutions de contre-pouvoirs sont à la porte de l’exécutif, on se demande quel type de démocratie sommes-nous en train de vivre. C’est pour ça que, à notre arrivée, nous ferons en sorte que de pareilles situations puissent être conjuguées au passé.

C’est très facile de faire de critique Cyriaque Goudali. Vous souhaitez à votre arrivée au pouvoir faire le contraire. Mais qu’est-ce que vous voulez faire ? Comment vous voulez le faire ? Vous ne dites rien aux téléspectateurs. Vous ne faites que critiquer les autres…

Nous disons, le respect de la démocratie. Vous savez, il n’y a pas de magie. La démocratie, c’est un concept qui est universel, qui est unique. Et lorsque vous enlevez quelque chose, lorsque vous enlevez un seul maillon de ces composants, ça cesse d’être démocratie. Nous parlons de la restauration. La démocratie, telle que nous on l’a rêvée… C’est ça justement qui nous a amené.

Et commet vous avez rêvé de cette démocratie ?

C’est parce que justement nous l’avons rêvé que nous nous sommes sacrifiés pour que la démocratie puisse être chose réelle dans notre pays.

Qu’est-ce que vous voulez voir se concrétiser ou se réaliser pour parler de démocratie au Bénin ?

Nous ferons en sorte que la constitution, en tout cas, celle-là, qui est encore d’actualité et qui, préside au destinée de notre pays sur le plan de loi aujourd’hui, puisse être respectée à la lettre. Et-bien, pour les quelques lois, les quelques articles et qui méritent d’être corrigés, nous pensons que, à notre arrivée, dès pratiquement la première année, nous ferons en sorte que le parlement puisse voir dans quelle mesure cette constitution, là où elle a des imperfections, puisse être corrigée. Vous n’êtes pas sans savoir que le bruit a couru et tout le monde est unanime et reconnaît qu’on ne peut pas continuer sur cet angle-là. Car on sait que pour la législature, c’est le patron de l’exécutif qui préside l’organe suprême de la magistrature. Ça ne peut pas continuer. Il faut que ça cesse et ça fait qu’aujourd’hui, les juges ne bénéficient pas de cette liberté d’action qui normalement devrait présider à tout ce qui devraient mener comme action dans le cadre de l’exercice de leur fonction.

Est-ce la raison pour laquelle vous parlez de rétablir la justice dans votre projet de société ?

Ça fait partie et c’est l’une des raisons. Lorsque vous prenez toutes ces raisons, elles ont pour dénominateur commun, l’injustice. Est-ce que vous savez que, si nous étions dans un pays normal où il y n’avait pas cette proportion à toujours mettre la justice sous les bottes de l’exécutif, et que ceux-là qui avaient organisé, par exemple des concours frauduleux dans ce pays…

Mais ce n’est pas prouvé que ce soit frauduleux ?

C’est prouvé ! La preuve est que ça été annulé.

Vous parlez de quels concours ?

Des concours à polémique. Vous avez, on enregistre tous les jours. Vous avez, quand tout cela s’était passé, on a tout fait de faire encore la promotion des responsables, ceux qui avaient organisé cela. Je ne vous apprends rien. Cela voudrait dire que, depuis cinq ans, depuis les cinq dernières années, on a enregistré que ça. Et celui qui n’a pas l’argent, celui qui n’a pas de connaissance n’a plus le droit de voir son enfant réussi à un concours alors que...

Alors, comment comptez-vous faire autrement les choses ?

Justement nous disons la démocratie est un kit vous savez on ne saurait polémiquer le sûr, la démocratie est un kit.

Et quelle proposition vous faites pour mieux organiser les concours dans notre pays ?

Nous ferons en sorte qu’il y est la transparence possible.

C’est très facile de dire qu’il est la transparence l’exécutif en place l’a également dit. Vous proposez quoi concrètement ?

Vous savez, ce que nous proposons, c’est la transparence. Et on ne saurait la mettre à parler des mécanismes et de tout ça là ici parce que le temps étant trop court et toujours est-il que nous avons pris l’engagement de faire en sorte que plus rien ne soit comme il est aujourd’hui.

Vous parlez de la restauration de la démocratie. Vous parlez également de la séparation des pouvoirs. Vous parlez de la loi fondamentale. Pour conclure sur cette question, quand vous serez au pouvoir,quelle est la première imperfection que vous allez pouvoir corriger dans la loi fondamentale ?

Je crois avoir planté le décor comme vous venez de le dire en posant le problème de la magistrature. C’est la première action. La deuxième action, c’est de faire en sorte que véritablement, les institutions de contre-pouvoir jouent le rôle qui est le leur.

Parce que vous pensez qu’elles ne le font pas ?

Oui, elles ne le font pas. Ça, c’est clair. C’est au vue de tout le monde. Je ne vous apprends rien quand on sait que pour ces élections présidentielles de 2016, il y a eu des actes qui ont été posés et qui n’auraient pas dû être posés, en temps normal dans un pays qui se veut respecter et respectable…

Un exemple d’acte posé...

Un exemple d’acte posé, les gens font la campagne, posent des affiches qu’ils ne devraient pas poser…

Ce n’est pas à vous de le dire. Il y a des institutions qui sont habiletées à le dire…

Voilà mais qui n’ont pas dit justement, qui l’ont dit quand les gens ont fini véritablement par profiter de cette violation et qu’au finish, ils ont dit nous avons fini d’avoir ce que nous voulons et les institutions ont sorti leur tempo…

Mais il y a des institutions que vous auriez pu saisir pour dénoncer le fait. Pourquoi avoir attendu ?

Les institutions ont aussi le droit de s’autosaisir. Et si elles ne le font pas, le citoyen aussi… mais vous croyez qu’on en a pas parlé ? Même vous, les hommes de la presse, vous en avez parlez. Vous en avez fait cas. Nous même candidat, on en a parlé. On n’a raté aucune occasion de flécher ces institutions-là. Mais elles ont fait semblant de rester sourdes.

Vous parlez également dans votre programme, de dépolitisation de l’administration publique dans votre projet de société. Pourquoi cet aspect des choses a retenu votre attention ?

Très bien. Je suis content que vous ayez touché des pans des problèmes de la société. Vous savez, lorsque vous êtes dans un pays et ce n’est pas la promotion de l’excellence du mérite qui est faite, et que c’est la promotion de la médiocrité qui est faite sous faux de clientélisme politique, vous convenez avec nous que l’administration ne saurait que se porter vraiment mal. La preuve est que, notre administration a des contre-performances et d’une intensité rare jamais égalée…

Est-ce que vous avez des chiffres pour appuyer ce que vous êtes en train de dire-là ?

Je préfère, comme je le disais, je ne préfère pas me lancer dans les chiffres parce que le temps qui m’est imparti est si court que je préfère continuer. Mais toujours est-il que j’ai fait le diagnostic et le mal est là, et attend

Le deuxième pan de votre projet de société a trait à l’économie, notamment au chômage et à l’emploie de jeunes. Comment comptez-vous dynamiser l’économie nationale ? Est-ce vous avez des chiffres précis pour pouvoir réellement nous dire comment est-ce que vous comptez rehausser la croissance économique de notre pays ?

Et bon, quand on sait qu’on nous a promis la croissance à deux chiffres, il y a de cela dix ans, et qu’on a chanté en tout temps et en tout lieu, vous convenez avec moi que ça n’a été qu’un marché de dupe.

Il y a eu certainement des difficultés. Qu’est-ce vous, vous voulez faire pour atteindre ces objectifs ?

Ce que nous voulons faire à notre arrivée, c’est d’abord 1, dans les reformes que nous avions énumérées et dont on vient de faire cas d’une bonne partie. Quand on sait qu’il faut faire en sorte que l’administration soit dépolitisée pour la rendre beaucoup plus performante. Lorsque vous avez une administration qui n’enregistre que des contre-performances, ne vous attendez pas à voir une croissance économique comme cela se doit. Parce que 2, vous n’êtes pas sans savoir aujourd’hui, l’Etat perd des milliards du simple fait du comportement de ces agents à cémenter, qui en temps normal devraient faire leur travail avec toute orthodoxie que cela mérite. Tout ça là, c’est des éléments qui concourent à des pertes de recettes pour notre pays.

Vous estimez, Cyriaque Zakari Goudali, je vous prends au mot, que la croissance économique, le pouvoir en place n’a pas respecté sa promesse, elle est pourtant évaluée à 5,6%. En 2009, on sait à cause de la crise économique, elle était à 2,9%, vous voyez un peu le creuset, le large, la comparaison qui est faite. Est-ce qu’il n’a pas eu des efforts qui ont été faits pendant toutes ces années ?

Lorsqu’on nous parle de croissance économique, j’ai mal. Ça, c’est la parole du gouvernement contre la parole de nous autre béninois, citoyen. Je crois que, s’il y a véritablement croissance, comme on préfère chanter sur tous les toits, ça devra se ressentir dans le panier de la ménagère. Et vous-même qui être là, vous l’auriez senti qu’il y a quelque chose. On a un de plus. Alors, comment pourrait-on comprendre que dans un pays où, on ne parle que d’augmentation de salaires, et qu’au même moment, le salarié n’est jamais satisfait, tout simplement parce qu’on n’arrive pas à contenir l’infraction. Mais attendez, il y a un marché de dupe. Il y a quelque chose qu’on nous cache. Les chiffres qu’on nous communique, je vous le dire, allez voir de près, ce n’est pas vrai.

Vous voulez dire que les chiffres de L’INSAE sont tronqués, c’est ça ?

Je dis, c’est des chiffres tronqués.

Mais comment le savez-vous ?

Tout simplement, parce que, s’il avait réellement ces croissances, la ménagère doit ressentir sa dans son panier. Il n’a rien à faire.

Vous avez dit que vous aviez participé aux luttes des années 80 et quand le panier de la ménagère était en difficulté, on a senti à travers les manifestations publiques mais aujourd’hui, personne ne se plaint apparemment ?

Alors, je voudrais vous simplement lorsqu’on est en démocratie, en ce temps, nous étions sous un régime dictatorial.

Et pourtant, il avait des manifestations ?

Laissez-moi vous recensez comment tout cela s’était passé. A l’époque, il n’avait pas le chômage. Et que, après avoir terminé le cursus universitaire, vous êtes à la maison ou vous pouvez rentrer au village tranquillement et on pouvait vous rappeler pour vous dire, venez prendre service.

Vous êtes nostalgique de cette époque ?

Nous sommes vraiment nostalgiques de cette époque.

Pourtant, vous avez combattu ?

Dans notre vie, on dit, si dans notre vie aujourd’hui, si je ne peux pas avoir plus, je prie Dieu que ça puisse rester telle qu’elle est. Je dis, en ce temps-là, le panier de la ménagère ne souffrait pas autant. Simplement parce que, je vous le dis, il n’avait pas le chômage. En ce temps, si on s’était rebellé contre le pouvoir de l’époque, c’est parce qu’on avait soif des libertés. C’est tout. Ce n’est pas parce qu’on avait faim hein. C’est la quête de liberté qui nous a amené à des situations contractuelles, à des situations qui nous ont conduits à une banqueroute qui a fini par engendrer ces difficultés financières qu’on appelait à l’époque, conjoncture.

Cyriaque Zakari Goudali, à la Marina en 2011, on se rappelle, le gouvernement avait promis une croissance à deux chiffres. Vous vous promettez combien comme croissance ?

Nous nous disons d’abord, à notre arrivée, ferons l’état des lieux et voir réellement ce qui est là comme je vous l’ai dit tantôt, on ne va pas se baser sur des chiffres ou des données...

Donc, vous ne promettez rien ?

Nous promettons la croissance, rien que la croissance

C’est facile de le dire hein. Tout le monde peut promettre la croissance…

Je dis qu’on ne promette que sur les réalités des chiffres existants. Si les chiffres existants sont sujets à polémique, alors là mais…

Alors, quel moyen pour y parvenir. Vous préconisez à mettre l’accent sur le partenariat public-privé. Comment comptez-vous associer le privé pour créer la croissance ?

Je vous donne un petit exemple. Lorsque l’Etat ne traite pas, ne met pas l’accent sur le partenariat public-privé, l’Etat ne crée pas l’emploi. L’Etat ne crée pas la richesse. C’est le privé qui crée la richesse. Or il faut que l’Etat soit à l’écoute de ces privés pour savoir les difficultés….

Et l’Etat crée les conditions…

L’Etat crée les conditions. Et je m’en vais vous dire par exemple, lorsque vous prenez simplement nos transporteurs et qui ont besoin de subvention, et que dans notre pays, il n’y a aucune banque pour allouer des crédits à ceux-là pour qu’ils puissent changer leur pack automobile, vous convenez avec moi qu’ils ne peuvent que en souffrir. Que les infrastructures de notre pays ne peuvent qu’en souffrir. Et à la chaine, on arrive même à rentrer dans le cadre de la sécurité. Tout est à la chaine. La nécessité de faire en sorte que l’Etat puisse créer les conditions pour que véritablement le privé puisse apporter…lorsque le privé se porte mieux pour faire les conditions idoines, objectifs créés par l’Etat ne lui permettre forcement, l’économie du pays prend forcément un coup dans le sens de la croissance. Je prends par exemple, le cas des agriculteurs, lorsque l’Etat ne crée pas les conditions devant permettre aux entreprises agricoles d’aller vers l’agro-bisness même, vous convenez avec nous que, à des moments donnés, nous serons obligés forcément d’aller prendre des produits de contre saison à l’extérieur. Vous voyez comment lorsque le moment arrive, les Béninois sont obligés d’aller chercher de tomates au Burkina, à Lomé et autres. Pourquoi il ne faut pas créer les conditions pour permettre à nos entreprises agricoles de pouvoir importer des machines pouvant leur permettre de réussir à faire des produits en contre saison. Cela apporte de plus pour l’économie.

Vous avez parlé d’un partenariat entre le public et le privé…

Nous avons aussi dit, qu’à notre arrivée, nous allons aussi créer pour les transporteurs, une banque pour le développement du transport dans notre pays. Nous allons créer beaucoup de choses.

Quant aux entreprises, quelle serait la taxe quand on sait que qu’actuellement il y a la taxe professionnelle synthétique qui est appliquée et qui impacte les petites et moyennes entreprises. Vous, quel sera le type de taxe que vous allez mettre en œuvre pour pouvoir aider les uns et les autres ?

Vous avez, une politique ne réside pas seulement dans des inventions et des créations mais dans une politique d’aliment de taxe à en point fini. Mais il faut encore réfléchir sérieusement sur l’impact que cela peut avoir sur la vie des citoyens pour ne pas dire du commun des Béninois. Est-ce véritablement, l’Etat a réfléchi sur la faisabilité, sur l’impact que cela peut avoir sur la vie, même sur le panier de la ménagère.

Donc, vous voulez supprimer les taxes quand vous serez au pouvoir ?

Je ne dis pas supprimer. Je dis, seul l’Etat seul qui en a créée en a le secret. Et à notre arrivée, on va voir si c’est fondé. Puisque, on ne met pas fin à quelque chose qui est jugé profitable pour la nation.

Mais vous n’en avez pas discuté avec les transporteurs, avec les privés ?

Nous en avons discuté avec les transporteurs. Et comme vous venez de constater, je vous ai dit qu’à notre arrivée, nous allons œuvrer pour le partenariat public privé soit notre cheval de bataille.

Vous avez également promis dans votre projet de société, 500 mille emplois durant votre quinquennat à raison de 100 mille par an. Comment comptez-vous créer 500 mille emplois ?

D’abord, à notre arrivée, nous devons faire un inventaire de ce qui est fait…

C’est normal. On le fait toujours…

Non, personne ne l’a fait jusqu’aujourd’hui. Je dis bien, nous allons faire l’inventaire de tout ce qui a été fait comme recrutement pour savoir qui est chômeur, qui ne l’est pas et qui normalement devrait être chômeur.

Et c’est après cela que vous allez mettre en place la politique ?

La politique, nous l’avons déjà. Tout ça là, ça participe à la réalisation, à l’application et la mise en œuvre de cette politique. Alors, comment peut-on comprendre des gens qui normalement devraient être au boulot, au travail, des gens qui devraient être engagés, qui ne devraient pas être chômeurs sont chômeurs et ceux qui n’ont pas le droit et qui n’ont pas les qualités font semblant de travailler. Et vous voulez avoir une performance dans l’administration et vous voulez aussi parler de la suppression de chômage. Non ! et mieux, à notre arrivée, nous allons faire en sorte que l’accent soit mis sur la formation, sur la qualité des ressources humaines. Parce que, vous n’êtes pas sans savoir que, nous en tant qu’opérateur économique, nous avons des partenariats, des relations avec des partenaires étrangers, qui veulent installer des usines dans notre pays mais qui simplement nous disent que vous n’avez pas la main d’œuvre, et donc nous ne pouvons malheureusement pas venir installer nos usines ici dans le cadre d’un transfert technologique. Parce que, la qualité de notre main d’œuvre ne permet pas de pouvoir faire tourner ces usines avec une main d’œuvre locale. Nous, nous ne sommes pas prêts à amener des gens dans votre pays, qui viendront s’installer, qui viendront utiliser une main d’œuvre ghanéenne ou togolaise. Nous disons que, nous allons mettre l’accent sur la formation de nos jeunes depuis la base. Même sur le plan universitaire, nous avons dit qu’il faut l’adéquation formation et emploi. Nous sommes allés très loin pour dire que le droit de s’instruire doit être un droit unanimement indiscutable. Il n’aura plus de sélection, de discrimination à l’Uac, telle que nous assistons aujourd’hui. Tous les Béninois riches comme pauvres doivent avoir le droit d’aller à l’Université.


Quelle discrimination parlez-vous ?

Quand vous serez au pouvoir, le micro crédit va passer de 50 mille à 100 mille voire 200 voire 300 mille. Où pensez-vous trouvez les moyens ?

Il y a une tricherie dans notre pays. Tout d’abord, pour le problème de micro finance, le Bénin n’a pas besoin forcément de s’orienter à ces banques.

Visiblement, vous passez plus votre temps à dénoncer qu’à faire des propositions…

C’est cela justement ! Je m’en vais vous dire, vous savez que l’argent pour financer les microfinances est dans ce pays déjà. Et on ne se sait pas ce qu’on en fait.

L’argent est où ?

Prenons simplement ce que génère l’escorte des véhicules d’occasion. Si on prenait ce que génère l’escorte des véhicules d’occasion…

Combien ça génère ?

Ça génère des milliards.

Il y a plusieurs secteurs dans ce pays dans lesquels il faut investir…

Je dis, attendez, vous savez comment c’est géré ce que génère les véhicules d’occasion…

Vous en savez certainement plus que nous

Voilà, c’est pour ça je vous dis à notre arrivée, le micro crédit peut passer au double ou au triple même. Le fonds est là. Lorsqu’on nous fait croire que c’est de l’extérieur qu’on prend de l’argent alors que les ressources sont là, alors qu’on nous dise ce qu’on en fait. Ce que ça génère. Vous savez, avant l’arrivée de ce régime, cette histoire était gérer par un privé. On a dit, l’argent est là. Nous, on a le secret. Ne vous en faites pas. A notre arrivée, les microfinances vont du simple au double et au triple même s’il le faut parce que les sous sont là. On n’a même pas besoin forcément de s’adresser à une banque. Est-ce que vous savez que quelque part, ce problème de microfinance, lorsqu’on s’adresse à des banques, ça sous-tend des commissions ?

C’est vous qui le dites

Mais attendez, si on s’adresse à des banques, mais une banque ne fait pas de la Fina-profit. Lorsque la banque vous passe de l’argent pour des nids de crédit, forcement il faut s’attendre à payer des intérêts. Ces intérêts font que, ce qu’on alloue aux femmes, se voit briefer, il faut dire il faut fournir ci, il faut déposer ci….nous devons nous débarrasser la location de ces crédit de toute autre charge inutile qui va obliger la bonne dame qui n’a même pas 1000F en poche et qui ne veut que faire une activité pour aller chercher de l’argent. Il faut une simple formalité.

Vous avez certainement le secret pour pouvoir faire grimper le taux de microcrédit accordé aux femmes…

Ce n’est pas un secret mais c’est une réalité

On le verra certainement si la population vous accordait leur confiance mais à présent santé. Le système sanitaire actuellement ne semble pas vous plaire Cyriaque Goudali. Vous proposez même une gratuité des soins complètement…

J’ai entendu quelqu’un dit que lui à son arrivée, qu’on fera en sorte qu’il sera interdit de soin à l’extérieur. Et là, elles vont comprendre qu’il faut renforcer le pack technique de nos hôpitaux et centresde santé. Nous, à notre arrivée, nous allons œuvrer à ce que véritablement, le pack technique de nos centres de santé et de nos hôpitaux soit renforcé et équipé selon les normes modernes. Et nous allons mettre l’accent sur la qualité des hommes. C’est-à-dire, tous ceux-là qui sont des médecins, des infirmiers, sages-femmes et autres, on mettra l’accent sur la qualité et le renforcement des capacités du personnel doit être forcément une politique qu’on doit mener dans ce secteur. Et mieux, avant même ça, il faut veiller à ce que ce soit vraiment des gens qui ont le niveau, la qualité, et qu’ils soient formés. Vous savez aujourd’hui, à l’Inmes là, je dis, des choses se passent dans ce pays et quand vous entendez et que vous en avez les preuves, vous êtes révoltés. A l’Inmes où on doit former des infirmiers et sages-femmes dans notre pays, vous qui êtes là, vous avez votre sœur qui a le Bac, malgré la moyenne qu’elle a et que vous n’avez personne en haut, vous allez là, vous ne pouvez pas l’inscrire.

En haut, c’est où ?

En haut, suivez mon regard… je dis plus rien ne sera comme aujourd’hui. Nous allons faire en sorte que tout soit dépolitisé. Il n’y a que des hommes politiques aujourd’hui qui ont le droit d’aller inscrire leurs enfants dans ce centre-là.

Vous avez fait les statistiques ?

Au moins à 75%, ce sont leurs enfants

Et d’où vous détenez ces chiffres ?

Je dis au moins de 75%. Moi, ma nièce qui devrait aller-là cette année, mon cousin a tout fait, il n’a pas ou inscrire son enfant

C’est parce que vous êtes pauvre ?

Pas forcément pauvre. Je vous dis d’en haut…

Parce que votre nièce n’a pas pu s’inscrire, vous estimez …

Je vous donne des preuves. C’est pour vous dire que je n’invente rien.

Vous ne connaissez personne en haut ? Vous n’avez aucune relation avec le Président de la République ?

Allez demander, allez faire l’enquête.

Quelles sont vos relations avec le Président de la République ?

Je sais que c’est mon président.

Vous ne l’avez jamais rencontré ?

Lui-même qui me voit, sait que, on se connait. Je n’ai pas besoin de… Vous-même, vous savez, le chef de l’Etat, il a fait ce qu’il a pu faire. Ce n’est pas lui-même qui est là. Lorsque les conseillers font des choses en son nom, et que la politique mise en place ne permet pas de les contrôler, de contrôler ce qu’ils ont dit, vous pouvez banalement commettre des erreurs. Là, tout homme est faillible. Nous ne voulons pas en parler. Nous voulons parler de l’avenir tout en prenant l’exemple du passé pour corriger des choses.

Quand vous serez là, vous mettrez en place un mécanisme pour permettre de contrôler tout cela ?

Justement, c’est pour cela nous disons qu’à notre arrivée, nous allons faire en sorte, en notre temps, qu’il y ait un cabinet privé. Le cabinet privé va nous permettre d’anticiper.

Cyriaque Goudali, nous tendons vers la fin de l’émission. Deux petites questions pour conclure avant que, Abib ne puisse en compléter une. Si vous n’étiez pas élu au soir du scrutin électoral, qui allez-vous supporter au second tour ?

Cette question nous a été longtemps posée. Nous, au S6M entendez Système du 6 mai, toutes les décisions sont prises de façon collégiale. Mieux, on n’est pas encore après le premier tour. Car on ne sait pas qui sera au second tour. Par la grâce de Dieu, ça peut être nous.

Allez aux élections, c’est une question d’électorat. Vous avez les moyens et l’électorat pour réussir ?

Un, nous avons les moyens. D’abord, les moyens, c’est notre tête, les idées que nous avons. Alors, qu’attendez-vous alors comme moyens. L’électorat, notre électorat, ça fait les 10 millions de Béninois.

Est-ce vous avez déjà pris votre carte l’électeur ?

Vous devez constater avec nous que les cartes l’électeur ont de la peine à sortir des tiroirs. Seuls ceux qui ont en charge la gestion des cartes d’électeur peuvent nous dire le secret, ce qu’ils mettent de cette rétention, cette politique qu’ils mènent. Vous avez que, en aucun moment, les responsables du Cos-Lepi ne se sont plaints et puis curieusement à l’arrivée, nous apercevons que rien n’est prêt. Alors qu’on nous disait que tout marche. Il aurait fallu qu’ils se plaignent pour que nous sachions qui, quelque part, on ne nous cache pas des choses. Aujourd’hui, je crois que le moment est venu pour que les gens jettent le masque. Ils en ont déjà jeté. Normalement, ils n’ont plus une seconde à faire à leur poste. On devrait tourner leur page et passez à autre chose. Je n’ai pas encore la carte d’électeur. C’est très malheureux.

Si actuellement, vous étiez élu, quelle serait la première décision que vous allez prendre ?

Comme première décision, vous savez, je l’ai déjà recensé. Il faut mettre l’accent sur la qualité de l’administration forcément, voir aussi comment faire aussi l’état des lieux de tous les recrutements faits depuis ces cinq dernières années surtout à la fonction publique.

Vous semblez en vouloir à ces recrutements…

Vous convenez avec nous que dans un pays où celui qui n’a pas mis pied dans une salle d’examen ou de composition réussit et celui qui y était ne réussit pas. Vous croyez qu’on va laisser ça. On ne peut pas laisser cette injustice. Lorsqu’il y a de l’injustice, les gens ne se sentiront pas béninois. Ils ne se sentiront pas patriotes. On va leur donner le goût du patriotisme.

Ce que vous dites ne va pas frustrer certains de vos électeurs qui se retrouveraient peut-être dans le cas ?

Nous, on a rien à foutre. Notre problème, c’est la justice. Si quelqu’un veut aller avec de l’injustice, il aurait choisi. Mais nous, nous disons, la justice, c’est la chose la mieux partagée.

Votre mot de la fin pour conclure cette émission

Mon mot de la fin, au soir du premier tour de l’élection présidentielle, qu’on sache que et que remarque que les Béninois ont voté selon leur cœur et non selon la passion et la raison. Mais selon le cœur, surtout le cœur, que leur cœur parle et qu’ils en décident comme cela se droit.

Vous pouvez nous montrer votre place sur le spécimen

Voici notre place sur le spécimen. C’est ça que les électeurs vont voter. C’est là, la place réservée à votre candidat. GoudaliZakari Cyriaque qui prône la responsabilité de la démocratie et la justice. Rien que ça
Commentaires