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Adjinakou N° 2307 du 4/10/2013

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Traque du Kpayo : les contrebandiers mettent du sel pour se venger
Publié le lundi 7 octobre 2013   |  Adjinakou


Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le kpayo : échauffourées hier nuit entre trafiquants et forces de l’ordre


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La lutte contre l'essence de la contrebande communément appelée ''Kpayo'' continue de faire rage dans la ville de Porto-Novo où forces de sécurité et trafiquants s'affrontent régulièrement. Ces derniers vivent dans la psychose générale.

Depuis le déclenchement de la lutte contre l'essence de la contrebande, de violents affrontements entre forces de sécurité et trafiquants sont réguliers dans la ville de Porto-Novo avec à la clé des pertes en vies humaines. On dénombre également de nombreux dégâts matériels. Jeudi derniers, aux environs de 10 heures, des heurts ont éclaté entre militaires et contrebandiers au quartier Djègan-Kpèvi . Résultat : plusieurs blessés dans le rang des trafiquants et des dégâts matériels. Il y a quelques jours, de violents affrontements ont opposé des militaires et vendeurs d'essence frelatée en ce même lieu. Fréquemment, des blessés graves et des arrestations parmi les trafiquants s'enregistrent. Quelques jours après cet incident, une importante saisie des bidons d'essence frelatée a suscité la révolte des trafiquants de ''Kpayo''.

Pour les maitriser, une horde de forces de sécurité composée de militaires et de douaniers a été déployée sur les lieux hier. De telles agitations provoquent de plus en plus un état de psychose dans la zone. A cela s'ajoutent des détachements militaires dans les coins et recoins de la localité pour traquer les trafiquants du ''Kpayo''. Cette situation crée la psychose chez les populations. " Partout, il y a des hommes en uniforme. On dirait même qu'ils sont prêts à tirer sur nous. J'ai maintenant peur de sortir. C'est comme si nous sommes en période de guerre… ", a déclaré un riverain visiblement désespéré. La plupart des habitants du quartier déplorent la militarisation exagérée de la zone depuis le lancement de la lutte contre le trafic du kpayo.

· Les contrebandiers mettent du sel pour se venger

Pour se venger des forces de l'ordre qui leur ont déclaré la guerre, les contrebandiers ont trouvé une stratégie plutôt étonnante : mettre du sel de cuisine dans les quantités exposées le long des artères.

Les affrontements entre forces de sécurité et trafiquants sont réguliers dans les départements de l'Ouémé et du plateau. Mieux, des pertes en vies humaines et des dégâts matériels sont souvent dénombrés. Et dans la logique de contourner la décision du chef de l'Etat qui est décidé à mettre fin au trafic, vendeurs et trafiquants de l'essence de la contrebande multiplient des actions et des stratégies qui visent à répliquer aux forces de l'ordre. Ainsi, après le trafic à l'aide de motos ''Vespa'', la stratégie des bidons introduits dans des sacs de voyage, ils viennent de trouver une nouvelle trouvaille, vu que les forces de l'ordre réussissent toujours à les démasquer. Le sel de cuisine, c'est ce dont font désormais usage les vendeurs du kpayo pour décourager les hommes en uniforme. Vu que l'essence saisie est destinée à l'usage, ils ont fait l'option de causer des dommages à tous les moyens de déplacement qui seront approvisionnés. Attention donc à l'utilisation de l'essence de la contrebande.


Charles Honvoh

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