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Crise au sein de l’Ordre des pharmaciens du Bénin : Dr Louis Koukpemedji décortique les arrêts de la Cour
Publié le jeudi 4 mai 2017  |  Matin libre
L’Ordre
© aCotonou.com par DR
L’Ordre national des pharmaciensdu Bénin




La crise au sein de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin est encore loin d’être résolue malgré les récents arrêts de la Cour suprême qui déclarent irrecevables, les requêtes du bureau de MoutiatouToukourou. Si pour cette dernière, la Cour n’a ni examiné le fond des requêtes ni invalidé son bureau, le Président du Syndicat indépendant des pharmaciens (Siphab), Dr Louis Koukpemedji estime que quand on a saisi soi-même la Cour suprême qui dans ses arrêts vous dit que votre requête est irrecevable, on se plie. Ceci pour le bonheur de la corporation.

Alors qu’on pensait que la crise au sein de l’Ordre des pharmaciens relèverait du passé après les derniers arrêts rendus par la Chambre administrative de la Cour suprême. Des arrêts qui ont déclaré irrecevable, la requête du bureau dirigé par MoutiatouToukourou qui demandait l'annulation de l'élection de Charles Henri Ainadou. Visiblement, la famille des pharmaciens est encore loin de retrouver l’union rêvée. Puisque le camp Toukourou accuse la Cour de n'avoir pas examiné le fond de la requête. Une position que déplore Dr Louis Koukpemedji, Président du Syndicat indépendant des pharmaciens du Bénin (Siphab). « Leur réaction n'est ni citoyenne ni honorable pour notre profession qui est quand-même une noble profession. Quand on a saisi soi-même la Cour suprême qui dans ses arrêts vous dit que votre requête est irrecevable, on se plie et si on a une requête qu'elle soit au fond on la soumet et on attend. Mais en bon citoyen on n’organise pas une guérilla ni contre la Cour ni contre ces confrères parce que après tout, nous demeurons fils d'une même nation » a-t-il fait observé.

L’aile Toukourou pourrait bien avoir raison…

Pour le bureau de l’Ordre des pharmaciens dirigé par MoutiatouToukourou, inutile de crier victoire dans le camp adverse car la Cour n'a pas précisé dans sa décision qu'un bureau est légal et que l'autre ne l'est pas. Il s'agit juste d'une requête déclarée irrecevable. Alors s’il est pourtant établi la pertinence de ce raisonnement, le Président du Siphab estime que l’analyse ne tient pas du tout puisque la Cour ne répond qu'à la requête qui lui a été soumise. « Il est connu de tous que l'élection du bureau de Aïnadou ne souffrait d'aucune irrégularité. Ce bureau est issu d'un processus électoral régulièrement encadré. La base légale de ce processus est l'arrêté ministériel du 09 décembre 2014 portant modalités d'organisation des élections. En revanche c'est le bureau de Madame Toukourou qui était à la recherche de la légalité puisqu'elle sait elle-même qu'elle a fini son mandat et que le pseudo-renouvellement de son bureau ne reposait sur aucune base légale. Raison pour laquelle elle tentait de briser la base légale de l'élection du bureau de Aïnadou en demandant à la Cour l'annulation de l'arrêté ministériel pour excès de pouvoir. Si la Cour accédait à sa requête et annulait l'arrêté querellé, le bureau de Aïnadou tombait de lui-même puisqu'il serait sans base légale. La Cour déclare irrecevable leur requête. Ce qui signifie en termes terre à terre que la base légale demeure ainsi que le bureau de Aïnadou. La preuve de tout ceci est que le 28 mars 2017, la Cour elle-même a adressé un courrier à Monsieur Henri Charles Aïnadou en qualité de président de l'ordre national des Pharmaciens du Bénin pour lui notifier les arrêts du 19 janvier 2017. Pensez-vous que la Cour suprême s'amuserait à désigner comme destinataire de son courrier Monsieur Aïnadou président de l'ordre des pharmaciens si Madame Toukourou continuait de porter légalement ce titre? Absolument pas, la Cour ne peut pas se donner à un jeu pareil » a-t-il clarifié.

Le silence du camp Ainadou : Manque d’arguments ou posture de perdant ?

Le camp Ainadou n'est toujours pas monté au créneau pour désapprouver les interprétations de Toukourou. Le bureau de Charles Ainadou semble pratiquement, s’effacé des débats qui se mènent autour de la crise ainsi que des décisions de justice. Toute chose qui fait croire que la version servie reste incontestable. « Je ne suis pas moi-même satisfait du mutisme ou de la trop grande discrétion du président Aïnadou. Nous sommes au siècle de l'information. Quand vous ne communiquez pas, vous laissez croire que vous vous accusez ou vous n'avez pas raison. Cependant, l'attitude n'est qu'un appel au dialogue et à la paix. Malheureusement, nos confrères d'en face n'aiment pas la posture de la paix. Et pourtant, il est clairement établi aujourd'hui qu'ils n'ont gagné un seul des procès qu'eux-mêmes ont engagé depuis 2013. Les quatre derniers arrêts de la cour suprême dans le dossier du contentieux électoral en sont des preuves éloquentes et irréfutables », affirme Dr Louis Koukpemedji.

Des années déjà que dure la crise, comment départager définitivement les deux camps et réunifier la famille ?

« Je pense que le droit a été dit. Plusieurs fois nous avons proposé la voie du règlement à l’amiable à nos amis d'en face puisqu'on dit qu'un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès. Ils ont proclamé sur toutes nos chaînes qu'ils font confiance à la justice de notre pays. Quand on a fait tout ça et qu'on a pris en otage toute une profession dont certains membres sont au début de leur carrière professionnelle pendant qu’eux sont entrain de finir, lorsqu'on a fait tout cela en faisant perdre du temps et une décision de justice est rendue, on la respecte un point tiret et la vie continue. C’est la seule issue. Il ne reste plus rien. Bien entendu nous sommes tous de la même famille professionnelle et nous devons contribuer à travailler ensemble pour le bien de nos populations. En décembre 2018, il doit y avoir le renouvellement du bureau de l'ordre dirigé par Aïnadou. Je les exhorte à se préparer pour participer à cette élection. Ils peuvent encore gagner s'ils continuent de bénéficier de la confiance de la majorité des pharmaciens », Conclut Dr Louis Koukpemedji.


Aziz BADAROU
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