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Bob Marley et la prophétie rasta : Une difficile estimation des Rasta en Jamaïque et dans le monde
Publié le mardi 9 mai 2017  |  Autre presse
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© aCotonou.com par DR
Bob Marley




Une difficile estimation des Rasta en Jamaïque et dans le monde

Aujourd’hui comme hier, il est quasi impossible d’estimer le nombre exact d’adeptes sur l’île. Mal vu donc rarement revendiqué ouvertement, ce culte apparaît très minoré dans les statistiques jamaïquaines officielles : lors du recensement de 2001, seules 24 020 personnes sur environ 2,6 millions d’habitants se déclaraient rastas, soit 0,9 % de la population.

Selon les chiffres du gouvernement français, en 2009, si 80 % des Jamaïquains se disaient chrétiens (62,5 % protestants, 2,6 % catholiques, 14,9 % autres), beaucoup reconnaissaient pratiquer en parallèle l’un des cultes africanistes de l’île, dont le rastafarisme pour 34 % d’entre eux. Au vu de ces larges écarts, toute recension à l’échelle mondiale paraît bien vaine, même si émergent parfois ça et là des chiffres (600 000, voire un million d’adeptes dans le monde) à l’origine obscure.

La rédemption du peuple noir

Cette multiplicité se soumet malgré tout à un idéal commun : la rédemption du peuple noir. Composée à la fin de sa vie, alors que Bob Marley se sait atteint d’un cancer, Redemption Song (4) en reste le symbole vibrant. Pourtant, la star du reggae put pousser sa quête mystique à un degré inenvisageable pour le Jamaïquain lambda : il accomplit en 1978 son pèlerinage en Éthiopie, peu après avoir été reçu par l’héritier du trône, le petit-fils de Sélassié, exilé à Londres. Et ultime honneur, Marley fut officiellement invité, en avril 1980, aux cérémonies d’indépendance du Zimbabwe, auquel il avait consacré un opus l’année précédente (5).

Rares sont les rastas jamaïquains qui poseront effectivement un pied en Afrique. Mais le mythe est coriace. Si Orette garde, quoi qu’il se passe à Trench Town, son sac cloué au dos, « c’est pour montrer qu'[il est] prêt à partir d’une minute à l’autre, pour retrouver la terre ancestrale ». Contrairement à la génération des prédicateurs, qui avait eu l’occasion de découvrir le monde alentour, les rastas d’aujourd’hui doivent se contenter des frontières de l’île, si ce n’est celles de leur communauté.
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