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Développement du Bénin : Quel crime ont-ils commis ?
Publié le vendredi 12 mai 2017  |  Matin libre
Rosine
© Autre presse par DR
Rosine Soglo député du parti la Renaissance du Bénin




Grâce à leur opposition (22 Non et une abstention), le relai pour le processus de révision de la Constitution béninoise s’est arrêté à l’Assemblée nationale, le 4 avril 2017. Ainsi, malgré les 60 votes en faveur du projet, le gouvernement et particulièrement son chef, s’est vu opposer une fin de non-recevoir. Patrice Talon ne verra donc pas aboutir sa réforme phare du quinquennat. Si les 23 députés disent avoir fait la volonté de leurs bases respectives, le chef de l’Etat lui, y voit plutôt un blocage politique. Et dès lors, ce qu’on peut considérer comme le G23 est classé sur l’axe du mal. D’ailleurs, la sortie médiatique du chantre du Nouveau départ, de la Rupture puis du Bénin révélé, les jours qui ont suivi, en dit long. En effet, urbi et orbi, Patrice Talon a affirmé qu’il retient désormais que 60 députés sont prêts à accompagner ses actions et les 23 autres ne sont pas prêts à l’accompagner. Selon des indiscrétions, le président de la République a même reçu et échangé, par la suite, avec ce groupe de députés qui se disent de la majorité parlementaire. Pendant ce temps, ceux minoritaires sont isolés et traités de tous les noms d’oiseau. Quel crime ont-ils commis pour mériter ce traitement ? Et pourtant leurs voix comptent. Oui, le peuple, c’est aussi ces 23 parlementaires. En prêtant serment le 6 avril 2016, Patrice Talon a-t-il clamé qu’il sera le président d’une majorité de Béninois au détriment de la minorité restante ? La réponse est bien non ! A défaut donc de célébrer ces 23 acteurs qui, qu’on le veuille ou non, l’ont aidé à réorienter sa gouvernance, il y a lieu de ne pas les prendre comme des « apatrides » comme on s’y est pris dans une campagne de communication dans la presse, au lendemain du vote. Dans sa parution du jour, votre Journal Matin Libre revient plus amplement sur ces 23 députés.

Ahmed Tidjani Affo Obo

C’est sa première législature à l’Assemblée nationale. Elu en 2015 sur la liste de l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt), c’est un député de la 14ème circonscription électorale composée des Communes de Bassila, Copargo et Ouaké. Même si après le « Non » qu’il a émis contre le projet de révision de la Constitution introduit au Parlement par le gouvernement, il a écopé d’une suspension des activités de sa formation politique, le député Ahmed Tidjani Affo Obo reste membre du groupe parlementaire « Nation, Unité et Développement » présidé par Rosine Soglo.

Léon Dêgni

C’est le suppléant de l’ancien ministre d’Etat, Komi Koutché élu dans la 9ème circonscription électorale (Dassa-Zoumè, Bantè, Savalou) sur la liste Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Première participation à l’Assemblée nationale, il a récemment, déposé sa démission pour se retirer du groupe parlementaire « République et Solidarité nationale » présidé par Barthélémy Kassa, ce dernier qui, le week-end écoulé a lancé des piques à l’endroit de l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni. Contrairement à Barthélémy Kassa qui a voté pour la recevabilité du projet de révision de la Constitution, son collègue Dêgni a voté « Non » pour faire échec au projet.

Valentin Djènontin

Ancien ministre de Yayi Boni, on le considère comme le fidèle des fidèles, car il fait partie des rares qui continuent de défendre les actions du régime défunt auquel il a appartenu. Elu sur la liste Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), dans la 6ème circonscription électorale (Abomey-Calavi, Sô-Ava et Zè), c’est sa première législature. Sur la révision de la loi fondamentale, c’est l’un des rares parlementaires qui ont critiqué ouvertement le projet et refusé au chef de l’Etat Patrice Talon d’être des « soumis ». Son « Non » catégorique, le jour du vote, est venu corroborer cette prise de position. Il faut dire que Valentin Djènontin était jusqu’à un passé très récent, membre du groupe parlementaire « Dynamique Nouvelle-Cohésion-Action », avant de laisser sa démission au président Pascal Essou, député des Fcbe qui a voté « Oui » pour le projet.

Yaya Garba

Il est le suppléant de l’ancien ministre de la Défense nationale, Théophile Robert Yarou, élu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2015. Sa circonscription électorale est la 7ème qui réunit les communes de Nikki, Bembereke, Kalale et Sinendé. Pour le projet de révision de la Constitution, son vote était le « Non ». On le considère aussi comme un défenseur de l’héritage Yayi. Comme son collègue Djènontin, Yaya Garba a déposé sa lettre de démission du groupe parlementaire « Dynamique Nouvelle-Cohésion-Action », dirigé par Pascal Essou.

Koussonda Adjibadé

C’est la première fois qu’il découvre le Palais des Gouverneurs. Membre de la 7ème législature en cours, il est élu sur la liste Union fait la Nation (Un) dans la 22ème dans les localités de Kétou et Pobè. Il fait partie des rares députés du groupe parlementaire Un qui aient brandi le « Non » au projet de révision de la Constitution de Patrice Talon. En tout cas, lui n’a pas connu jusque-là, de sanction de l’Un dont il reste encore membre.

Rosine Soglo

C’est la Doyenne d’âge. La plus âgée des 83 députés de l’Hémicycle. Présidente fondatrice du Parti la Renaissance du Bénin (Rb), liste sur laquelle elle se fait élire dans la 16ème circonscription électorale (6ème au 13ème arrondissement de Cotonou) depuis 1995, sa 6ème fois donc, elle préside à l’Assemblée nationale le groupe parlementaire « Nation, Unité et Développement ». Rosine Soglo est connue de tous pour ses déclarations tonitruantes au sein de l’Hémicycle. La dernière en date est celle faite le 4 avril, jour du vote pour la recevabilité ou non du projet de révision de la loi fondamentale. « Maman » comme ses collègues l’appellent, a déclaré urbi et orbi que l’argent a circulé pour le vote. Une déclaration qui a fait le tour du monde et provoqué l’ire de ses pairs. Mais elle est restée imperturbable. Cela ne l’a d’ailleurs pas empêché à voter « Non » contre le projet. Malgré son âge avancé (83 ans) et son handicap visuel, l’ancienne première dame est restée égale à elle-même. Elle est simplement imprévisible dans ses prises de position.

Comlan Léon Basile Ahossi

Il est aussi un imperturbable dans ses prises de position. Sous Yayi Boni, il a refusé de participer au gouvernement contrairement à certains de ses anciens collègues du G13 qui ont mordu à l’hameçon et aujourd’hui se refusent d’assumer le bilan du régime auquel ils ont activement participé. Elu pour la deuxième fois en 2015 sur la liste Union fait la Nation, c’est naturellement sa deuxième législature. Ce député de la 17ème circonscription électorale ( Athiémè, Comè, Grand-Popo) est un officier supérieur des Douanes à la retraite. Son abstention dans le cadre du vote du projet de révision de la Constitution a été aussi décisive. On le compte d’office parmi les « 23 héros ». Même si Léon Basile Ahossi n’a pas écopé de sanction pour son vote ou démissionné du groupe parlementaire Un, il a été tout de même acerbe dans une interview accordée récemment à votre journal Matin Libre ; interview dans laquelle il a déploré la façon dont les groupes parlementaires sont gérés à l’Assemblée nationale.

Idrissou Bako

Ancien Directeur général de la Société nationale de promotion agricole (Sonapra) sous Boni Yayi, c’est la première expérience parlementaire pour Idrissou Bako élu député sur la liste Fcbe dans la 1ère circonscription électorale (Malnville, Karimama, Kandi). Membre du groupe parlementaire « République et unité nationale »présidé par le député André Okounlola, Idrissou Bako et quatre autres députés Fcbe ont déposé leur démission.Très proche de l’ancien chef d’Etat, il a toujours défendu la ligne politique des Fcbe au parlement. C’est ce qui a sans doute milité pour le vote contre le projet de révision de la Constitution. Avec cette démission, le député de la 1ère circonscription électorale veut peut-être formaliser son appartenance à l’opposition parlementaire. En attendant de trouver un point de chute, il fait aujourd’hui partie du groupe des 17 députés non-inscrits.

Simplice Codjo

Ancien ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes sous le régime défunt, Simplice Dossou Codjo est aussi à sa première expérience parlement parce que élu sur la liste Fcbe dans la 20e circonscription électorale ( Adjohoun, Akpro-Missérété, Bonou, Avrankou, Dangbo. Il fait partie aussi de ceux qui ont voté contre le projet de révision de la Constitution et donc dans le collimateur de ses collègues révisionnistes du groupe parlementaire « République, Nouvelle dynamique, cohésion et action » dirigé par l’honorable Pascal Essou. Raison pour laquelle, il a choisi de claquer la porte en déposant sa démission.

Abiba Dafia

Première expérience parlementaire aussi pour l’ancien maire de la commune de Kérou, l’une des rares femmes à occuper cette fonction. Membre du groupe parlementaire «République et solidarité nationale » présidé par le député Barthélémy Kassa, elle a aussi déposé sa démission tout comme ses collègues qui ont voté contre le projet de révision de la loi fondamentale. Abiba Dafia ne partage certainement plus les mêmes idéaux que son président Barthélémy Kassa qui, non content d’avoir voté oui pour le projet de révision, a déjà fait allégeance au président Talon, condamnant les 10 ans du régime Boni Yayi auquel il a appartenu.

Mohamed Gibigayé

Décidemment dans le rang des antirévisionnistes, il y a assez de députés Fcbe qui sont à leur première expérience parlementaire. Mohamed Gibigayé en est aussi un. Cet ancien directeur de cabinet de l’ex ministre de l’enseignement secondaire Alassane Soumanou Djimba n’est pas de ceux qui, très tôt, sont tombés sous le charme de la Rupture. Tout comme son collègue Abiba Dafia, il a aussi démissionné du groupe parlementaire «République et solidarité nationale » présidé par le député Barthélémy Kassa.

Justin Adjovi

Il est le suppléant de Marcel de Souza, seul député élu sur la liste Fcbe dans la 16e circonscription électorale (du 7e au 13e arrondissement de Cotonou) et aujourd’hui président de la Commission de la Cedeao. Justin Adjovi est membre du groupe parlementaire « République, Nouvelle dynamique, cohésion et action » dirigé par l’honorable Pascal Essou. Il a voté contre le projet de révision de la Constitution et las de subir les représailles des révisionnistes, il a claqué la porte comme ses autres collègues du même groupe qui ne partagent plus la même vision que le président Pascal Essou.

Salifou Issa

Issa Salifou Saley est député de la 1ère circonscription électorale (Malanville, Karimama, Kandi) élu sur la liste de l’Alliance Soleil. Il est plutôt discret et peu visible sur la scène politique depuis l’avènement au pouvoir du régime de la Rupture. Difficile de cerner à l’heure actuelle la position réelle sur l’échiquier politique national de cet ancien baron du G13. Toujours est-il qu’il a voté contre le projet de révision de la Constitution et a aussi démissionné du groupe parlementaire « Union-Paix-Démocratie » présidé par le professeur Mathurin Coffi Nago.

Sofiatou Schanou

Déjà député au cours de la 6e législature, Sofiatou Schanou a réussi à conserver son siège comme seule député Fcbe dans la 19e circonscription électorale (Adjarra, Aguégués, Porto-Novo, Sèmè-Podji) où le Prd a toujours dicté sa loi. Elle est la 1ère secrétaire parlementaire de cette 7e législature. A la présidentielle de 2016,

Sofiatou Schanou a opté pour le candidat Sébastien Ajavon contre Lionel Zinsou, le choix des Fcbe. En votant contre la révision de la Constitution, difficile de savoir si elle défend la logique des autres députés Fcbe ou c’est pour manifester sa fidélité à Sébastien Ajavon entré en disgrâce avec son allié du second tour Patrice Talon. Contrairement aux autres qui ont démissionné, elle reste membre du groupe parlementaire « République et Solidarité nationale » présidé par Barthélémy Kassa. Mais hier, jeudi 11 mai 2017, à la constitution du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) son nom ne figure pas parmi les 59 signataires.


Atao Hinnouho

Il est le président du parti Réseau Atao et l’un des plus jeunes parlementaires. Il a réussi à sauver son siège dans la 15e circonscription électorale (du 1er au 6e arrondissement de Cotonou). Il a voté contre la révision de la Constitution surtout pour démontrer, selon ses dires, à ses mandants qu’il n’a pris de l’argent chez qui que ce soit. Sans être membre du Bmp, il est resté membre du groupe parlementaire « Bénin Uni et solidaire » présidé par Aké Natondé.

Guy Mitokpè

C’est le député le plus jeune de la 7ème Législature. Il a fait preuve d’audace en votant contre le projet de révision de la Constitution de Patrice Talon. En effet, Guy Mitopè s’est battu aux côtés de son mentor Candide Azannaïen 2016 pour faire élire l’actuel Chef de l’Etat. Aujourd’hui, il adopte la posture de l’opposant. Le député Mitokpè de plus en plus critique envers le gouvernement a confié à Matin Libre défendre désormais le peuple.Secrétaire général du parti Restaurer l’espoir, Guy Mitokpè est à l’Assemblée nationale sous la bannière de l’Union fait la Nation (Un). L’homme qui découvre les réalités du Parlement depuis 2015, a été le suppléant de Candide Azannaï. Député de la 16ème circonscription électorale, il est reste membre du groupe parlementaire Union fait la Nation.

Jean-Marie Allagbé

Moins connu dans l’arène politique nationale, Jean-Marie Allagbé s’est véritablement révélé aux Béninois par son refus catégorique au projet de réforme constitutionnelle au Parlement. Suppléant de Gustave Sonon lors des législatives de 2015, il est à sa toute première législature. Le député Allagbé quiétait jusqu’au 09 mai dernier membre du groupe parlementaire « République Dynamique Cohésion et action»est élu dans la 24ème circonscription électorale. Il est membre des Forces cauris pour un Bénin émergent (Bénin).

Amadou Issoufou

Le député Amadou Issifou a étonné plus d’un le 04 avril dernier. Suppléant de Sacca Lafia (actuel ministre de l’Intérieur), beaucoup s’attendaient à ce qu’il soutienne le projet de révision de la Constitution. Mieux, ce député de la 8ème circonscription électorale s’est illustré dans des prises de position plutôt très critiques à l’égard de la rupture. Amadou Issifouqui a rompu les amarres avec son allié politique Sacca Lafia, a aussi quitté le groupe parlementaire « Union Paix Démocratie ». Elu sur la liste de l’Alliance Soleil,il est au Parlement depuis avril 2016.

Nourénou Atchadé

Il est l’un des faucons des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Fidèle de l’ancien président Yayi Boni, ses positions n’ont pas évolué après l’alternance intervenue à la tête de l’Etat en 2016. Elu de la 14ème circonscription électorale, il se classe dans l’opposition parlementaire. Farouchement contre le projet de révision de la Constitution, il a dû démissionner du groupe parlementaire « République et solidarité nationale » pour fragiliser Barthélémy Kassa qui en était le président.

René Bagoudou

Le député René Bagoudou ne ‘‘soutient pas’’ les actions de Patrice Talon. Cet élu de la 2ème circonscription électorale a vivement critiqué les réformes constitutionnelles proposé par la Rupture. Pourtant, il est élu sur la liste de l’Alliance Soleil qui avait appelé à voter pour le candidat Talon durant la présidentielle de 2016. René Bagoudou désigné pour la première fois député en 2015, a aussi quitté le groupe parlementaire «Union Paix Démocratie» pour mettre en difficulté Mathurin Nago qui assume sa présidence. Il est farouchement dans l’opposition parlementaire.

Chabi Bah Guera

L’Honorable Chabi Bah Guera se classe désormais parmi les députés opposants au régime de la Rupture. Il a démissionné de son groupe parlementaire « République et unité nationale» que ne lui offrait un espace d’expression de ses choix politiques. Chabi Bah Guera élu député pour la première fois est membre des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Il vient de la 8ème circonscription électorale.

Sanni Gounou

Député de la 2ème circonscription électorale, il fait partie de ceux qui ont réussi à faire voler en éclats le groupe parlementaire « République et unité nationale » que dirigeait André Okounlola. Pour lui, le député André Okounlola a trahi l’un des objectifs de ce groupe en s’alignant derrière le président Patrice Talon. Le choix de SanniGounou est clair : donner un son de cloche au Parlement autre que celui soutenu par les députés de la majorité parlementaire. Ce député qui est à sa première législature est un membre des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).

Sina Toko Yarou

SinaToko Yarou a également voté contre le projet de révision de la Constitution. C’est l’un des 22 députés qui ont clairement affiché leur position. Membre des Forces cauris pour un Bénin émergent, il fait ses premières expériences au Parlement. Le député Sina TokoYarou élu dans la 7ème circonscription électorale est membre de l’ancienne majorité au pouvoir, Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe).


La Rédaction
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