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Assemblée Nationale : Saley, Hinnouho et consorts créent un groupe parlementaire
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  Nord Sud
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




Au soir de ce mardi 23 mai 2017, l’Assemblée Nationale a été mouvementée par un événement inédit. Jamais la formation d’un groupe parlementaire n’a semé autant de polémiques. Le premier serait donc celui crée ce mardi dénommé ‘’La voix du peuple’’ ayant à sa tête l’honorable Issa Salifou.

Crée pour consolider les acquis démocratiques afin que triomphent les idéaux de justice sociale, de dialogue, de paix et de respect de l’Etat de droit incarnés par la constitution du 11 décembre 1990 en vue d’un Bénin économiquement rayonnant et prospère, ce groupe parlementaire naît malheureusement dans une ambiance peu orthodoxe. En effet, au regard du tôlée observé hier lors de la lecture des membres de ce groupe parlementaire, il en ressort clairement qu’à défaut de parler d’un groupe mort-né, on pourra s’accorder sur le concept d’un regroupement monstrueux. En effet, c’est la présence de l’honorable Affo Obo Ahmed Tidjani au sein de ce groupe parlementaire qui porte à polémique. . Affo Obo, l’autre’’ enfant prodigue’’ revenu dans la maison ‘’Rupture’’ après éjection de l’alliance ABT suite à son vote contre la prise en considération du projet de révision de la constitution était jusque-là membre du groupe parlementaire de l’honorable Rosine Soglo. Aussitôt son nom rendu public sur la liste de ce nouveau groupe parlementaire (La voix du Peuple), c’est d’abord le président de l’Assemblée Nationale, Me Adrien Houngbédji qui s’en offusque en ces termes.’’ Moi je ne comprends plus rien. J’ai reçu une lettre qui m’annonce la démission de l’honorable Affo de son ancien groupe parlementaire’’. En effet, le député de la 14ème circonscription électorale demeure à ce jour membre du groupe parlementaire dirigé par l’honorable Rosine Soglo. Dans la foulée, l’homme aurait transmis au président de l’Assemblée Nationale sa démission de ce groupe parlementaire, une décision à laquelle il serait aussitôt renoncé suite à un appel téléphonique adressé à la première secrétaire parlementaire, l’honorable Sofiath Shanou. Le méli-mélo ayant suivi cette situation hier au parlement laisse à désirer et seuls les jours à venir pourront nous situer sur la constitution officielle de ce groupe parlementaire.
Charles HONVOH

Lire la réaction de Me Adrien Houngbédji, des honorables Sofiath Shanou et Atao Hinnouho

Me Adrien Houngbédji : « … il m’a été demandé de considérer que je n’ai pas reçu la lettre… »

….j’ai eu à entendre qu’il ne fallait pas que je fasse état de sa lettre de démission et c’est dans cette condition que…je lui ai, elle est là hein, je n’ai pas à mentir sur son compte, elle est là hein, elle m’a dit, Affo a demandé de ne pas faire état de sa lettre alors, donc…Quelques temps après, il m’a été demandé de considérer que je n’ai pas reçu la lettre ; j’ai dit, dans le doute, je préfère m’abstenir ; donc je tenais à vous donner cette explication pour que vous sachez bien quelle situation dans laquelle je me trouve. Voilà, la première secrétaire parlementaire, je lui donne la parole pour que la clarification soit faite.

Honorable Sofiath Shanou Arouna : « … j’ai reçu un coup de fil du collègue me demandant de ne pas donner lecture de sa lettre de démission… »

Merci monsieur le président, écoutez, effectivement ce matin, j’ai reçu un coup de fil du collègue me demandant de ne pas donner lecture de sa lettre de démission parce qu’il n’était pas prêt, pour quelques réajustements, en tout cas qu’il avait quelque chose à gérer. Quand je suis arrivée, je suis venue dans votre bureau, j’ai dit, monsieur le président, il y a le collègue Affo qui a demandé à ce qu’on retire sa lettre de démission, vous m’avez dit non, si c’est pour un retrait il faudrait qu’il vous écrive parce que c’est administratif. J’ai rendu compte au collège : Voilà ce que le président a dit, pour un retrait, ‘’il faut écrire’’. Il a dit non qu’en fait c’est pour suspendre la lecture de la lettre aujourd’hui. Donc voilà monsieur le président ma version des faits. Merci monsieur le président.

Honorable Atao Mohammed Hinnouho : « … le groupe parlementaire ‘’Voix du peuple’’ est dans votre main, c’est à vous de valider. »
Je voudrais dire à nos collègues de ne pas incriminer notre secrétaire, l’honorable Sofiath Shanou ; elle a forcément ses raisons, j’ai les preuves qu’elle a ses raisons mais monsieur le président, vous n’êtes pas sans savoir que ici nous sommes à un haut lieu de la politique et les événements peuvent évoluer d’une minute à une autre. Je voudrais vous dire qu’à partir du moment où la secrétaire a eu à échanger, les choses ont évolué et aujourd’hui le groupe parlementaire ‘’Voix du peuple’’ est dans votre main, c’est à vous de valider. Je vous remercie monsieur le président.

Propos recueillis et transcrits par Charles HONVOH


Lire la déclaration du groupe parlementaire.
Déclaration de constitution du groupe parlementaire ‘’LA VOIX DU PEUPLE’’

Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs les membres du bureau de l’Assemblée nationale,
Chers collègues,
Aujourd’hui tout le monde est unanime que le Bénin traverse une crise économique et sociale inédite. Même le président de la République lors des différentes sorties médiatiques a eu à le reconnaître. Le taux de chômage a évolué de façon galopante. La sécurité alimentaire a pris un grand coup. Le panier de la ménagère est quasiment vide. C’est dans ce contexte que le président Patrice Talon, a introduit le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Ce projet, depuis son introduction à l’Assemblée nationale a suscité de vives contestations dans le rang des magistrats, des syndicalistes, des constitutionnalistes et des différentes personnalités du Bénin ainsi qu’au sein de nos masses laborieuses. Ces vives réactions illustrent la remise en cause de la paix sociale chèrement acquise depuis l’historique conférence nationale des forces vives de la Nation. Cette situation n’a pas laissé insensibles vingt-trois (23) députés qui, lors de la prise en considération dudit projet ont opté pour le NON. Ce NON a marqué réellement la victoire du peuple. Mais depuis l’expression de ce NON, une campagne d’intimidation, de médisance, de montage, et de chantage est animée par certains acteurs politiques cherchant même à salir les vingt-trois (23) députés devant les structures et autorités de l’Etat.
Nous, signataires de la présente déclaration, réunis au sein du groupe parlementaire LA VOIX DU PEUPLE sommes certains que ce vote, loin d’avoir apporté une satisfaction aux besoins les plus pressants de la population, a apporté indubitablement sa part de consolidation de la paix sociale et à l’apaisement des différentes tensions enregistrées çà et là.
Conscients du rôle qu’est le nôtre en tant que parlementaire, restons déterminés pour poursuivre le combat pour lequel nous avons reçu le mandat de la population. Nous devons désormais nous constituer pour légiférer au sein de cette Assemblée, non pas pour assouvir les aspirations d’un clan ou d’un groupe d’intérêt particulier, mais plutôt pour exprimer la volonté du peuple dont nous avons tirons la légitimité de notre mandat. Les nombreuses lois votées à l’Assemblée nationale et déclarées non conformes à la Constitution par la Haute juridiction devraient interpeller notre conscience.
Notre engagement sera désormais celui de la consolidation des acquis démocratiques ; afin que triomphent les idéaux de justice sociale, de dialogue, de paix et de respect de l’Etat de droit incarnés par la Constitution du 11 décembre 1990 en vue d’un Bénin économiquement rayonnant et prospère. Tout ceci passera par l’union des différentes couches socioprofessionnelles pour la construction de l’édifice BENIN. Notre conviction reste ferme que la réalisation de l’ambitieux Programme d’Action du Gouvernement, nécessite l’union des filles et fils du Bénin. Les intrigues et querelles politiques ne doivent en aucun cas constituer un handicap à cette union.
Nous devons œuvrer pour la transformation de notre auguste Assemblée en une tribune où seuls les débats de développement, de justice sociale, de défense de l’intérêt général, de la bonne gestion de la chose publique doivent faire l’objet de notre préoccupation pour le reste de ce mandat ; afin de léguer à la génération future, un héritage juridique digne des grandes démocraties de l’Afrique et du monde.
Le groupe parlementaire dénommé LA VOIX DU PEUPLE et ainsi constitué se réserve le droit de soutenir toute initiative allant dans l’intérêt du peuple. Il dénoncera également toute initiative tendant à :
-La restriction des libertés ;
-La remise en cause des acquis démocratiques et tendant à favoriser :
*les abus du pouvoir
*la dictature
*l’injustice
*la corruption
*la concussion
*le régionalisme
*le népotisme
*la confiscation du pouvoir
*….etc
Le groupe parlementaire LA VOIX DU PEUPLE reste ouvert à tous nos autres collègues qui partagent les mêmes idéaux et visions que nous, en vue de faire de notre Parlement, une source d’enrichissement de l’ordonnancement juridique pour le développement du Bénin.
Le groupe parlementaire LA VOIX DU PEUPLE est dirigé par l’honorable Issa Salifou
Vive le Bénin
Vice la République
Et la lutte continue

Fait à Porto-Novo, le 22 mai 2017

Ont signé :
1) Justin Adjovi
2) Affo Obo Ahmed Tidjani
3) Amadou Issifou
4) Alagbé Jean-Marie Couassi
5) Atchadé Nourénou
6) Bagoudou René
7) Codjo Dossou Simplice
8) Hinnouho Mohamed Atao
9) Issa Salifou
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