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Le Confrère de la Matinée N° 33 du 2/10/2013

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Remaniement ministériel à moins de trois ans de la fin du mandat de Boni Yayi : La course contre la montre du gouvernement
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


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© AFP par DR
Politique : Thomas Boni Yayi, président de la République


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Deux mois après le dernier remaniement ministériel, le président de la République, conformément à la Constitution a encore une fois procédé à une redistribution des cartes ministérielles. Cette fois ci, au-delà du changement de poste ministériel, c’est la création d’un nouveau ministère chargé de la coordination de la mise en œuvre des politiques des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et des Objectifs de Développement Durable (ODD) au Bénin chapeauté par Géro Amoussouga. Un énième remaniement technique qui est loin de combler le cahier de charges du gouvernement et de donner de l’espérance et de l’espoir au peuple béninois. C’est depuis avril 2006 que le peuple béninois par la voix des urnes a choisi de confier la destinée de la nation béninoise au président Boni Yayi. C’était en avril 2011, lors d’une élection sanctionnée par un chaos offrant un second mandat de cinq ans au président de la République. Depuis lors, le gouvernement s’est employé à donner le meilleur et le bonheur à tout le peuple béninois à travers des actes, des faits. Plusieurs remaniements ministériels qualifiés de technique ont rythmé les sept ans de gestion de Boni Yayi. Le combat n’a pas changé, les priorités aussi. La lutte contre le chômage, la lutte contre la pauvreté, la lutte contre la corruption, l’obligation de la reddition des comptes, la réduction du train de vie de l’Etat… sont entre autres des priorités du pouvoir. Mais force est de constater que les politiques mises en œuvre dans le cadre de la réduction de la pauvreté sont loin de donner les résultats escomptés. Malgré la création des structures, la lutte contre la corruption qui a été scandée par le pouvoir avec tambours et trompettes a dressé le lit à une litanie de cas de corruption. Si certaines personnes ont été écrouées, d’autres par contre semble être des « intouchables du pouvoir ». Ce qui désole les populations. L’obligation de reddition des comptes prônée par le chef de l’Etat est tombée dans la politique de deux poids deux mesures. La réduction du train de vie de l’Etat au Bénin est comme le serpent qui se mord la queue. Depuis l’avènement de Boni Yayi en 2006, le Bénin a connu et continue de connaître l’érection d’institutions budgétivores qui, au lieu d’apporter dans le quotidien l’atténuement des peines, consomment sans contrepartie les taxes et les impôts des dix millions de Béninois. La création du nouveau ministère chargé de la coordination de la mise en œuvre des politiques des Objectifs pour le Développement (OMD) et des Objectifs de Développement Durable (OMD) au Bénin à la faveur de cet énième remaniement vient rallonger la liste. Un cortège de théories et de concepts mal ficelés dans la pratique par le gouvernement qui condamne le peuple béninois à croupir dans la paupérisation ambiante. Dans le même temps, les remaniements « techniques » sont effectués, les ministres tournent et se retournent, et le peuple souffre et continue de souffrir le martyre.

Jean- Luc DAGAN

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