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Le Confrère de la Matinée N° 33 du 2/10/2013

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Administration publique: La gestion fantaisiste des primes des agents
Publié le mercredi 9 octobre 2013   |  Le Confrère de la Matinée




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Ce qui arrondit les fins de mois d’un agent public est le complément assuré des indemnités et primes diverses. Si les premières sont systématiques, les secondes interviennent en principe pour récompenser l’effort fourni au bout d’une échéance. Parfois, le surplus découlant d’une activité ponctuelle dégage cet intérêt partagé entre les acteurs de l’Administration, avec en prime les chefs.
Mais ce qui se passe et qui mérite d’être dénoncé, c’est la non implication de certains dans une quelconque activité mais qui reçoivent quand même la récompense.

Leur part est même plus intéressante. Notre enquête dans un service d’Etat nous a permis de découvrir que la chose est en passe d’être institutionnalisée, au grand dam des vrais travailleurs. En voici une preuve tangible :
Yao est agent de catégorie A2 dans une administration publique. Il a exécuté une activité avec certains de ses collègues, activité qui a généré un surplus. La qualité du travail fait en un temps relativement court retient l’attention. La direction dont dépend Yao décide d’utiliser ce surplus pour « récompenser tous ceux qui ont contribué à la réussite de l’œuvre. ». On instruit alors le service de la comptabilité auquel on associe une compétence, pour proposer aux soins du chef le dispashing des sous. Une longue liste fut établit, qui omet malgré tout certains qui n’ont même pas conscience de l’activité. Une fois le travail fait, fut soumis à l’appréciation du grand patron qui fit appel à son homologue d’une autre direction. Les deux apprécient la répartition proposée et en déduisent que telle que fait, ne distingue pas la hiérarchie voire certains grincheux qui « doivent être sérieusement intéressés ». Les deux s’assoient et procèdent, allègrement au redéploiement des frais alloués à chacun ici considéré. C’est là qu’on ne tient plus compte, malheureusement, des vrais acteurs ayant investi tout leur être pour obtenir ce résultat flatteur. Pendant que les deux directeurs se taillaient 200.000FCFA chacun, Yao n’en recevait que 60.000FCFA ; un autre collègue proche du patron s’en est sorti avec 120.000FCFA, malgré qu’il n’a connaissance du dossier encore moins participé aux travaux. Sur la ligne, les vrais acteurs ont reçu des miettes. Sur la longue liste sortie des entrailles des deux directeurs complices, se trouvent miraculeusement des noms d’agents qui n’ont participé à rien. Ce qui énerve, c’est cette secrétaire de direction qui reçoit dans son escarcelle, sans y poser une virgule ou poser le mince doigt pour saisir au moins la virgule, 70.000FCFA, soit plus que Yao, l’auteur, du moins le principal ouvrier.
Ce fait qui relève du vécu de l’Administration publique béninoise est légion. Il est même généralisé et institué comme pratique normale. Ceux qui ne sont pas contents et qui ne peuvent rien exiger compte tenu de leur position fragile se résignent. Et c’est de cette manière peu orthodoxe qu’est gérée la question du partage des primes dans l’Administration en général. Complaisante gestion, n’est-ce pas !!!

Félix MAHOUGNON

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