Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Dossier Petrobas : La Rupture provoque toujours Yayi
Publié le vendredi 2 juin 2017  |  Matin libre
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la république du Bénin Dr Boni Yayi




Pendant que la colère gronde dans le rang des déguerpis, des licenciés et des centrales syndicales le gouvernement de la Rupture a totalement tourné dos aux questions de développement pour élaborer des intrigues contre ses adversaires politiques. Encore et toujours, c’est l’ancien Chef d’Etat qui est l’élément à abattre coûte que coûte. Et le Nouveau départ n’a pas trouvé mieux que de citer son nom dans l’affaire Petrobas

La perspective de la probable candidature de l’ancien Chef de l’Etat, qui a dignement servi le Bénin pendant 10 ans, aux législatives de 2019 et surtout ses activités professionnelles au plan international angoissent les chantres du Nouveau départ. Le Président Boni Yayi donne véritablement l’insomnie à l’actuel régime. Et pour l’abattre politiquement, tous les moyens sont bons y compris le sabotage.

La dernière trouvaille est l’affaire Petrobras. Dans une publication en date du 31 mai 2017, l’hebdomadaire «Jeune Afrique» évoque un chapitre du scandale Petrobras qui impliquerait le Bénin. Le contenu, partagé par l’Agence Ecofin, présente la même structuration.

Si ces articles évoquent des implications du Président Boni Yayi et son ancien Ministre Barthélémy Kassa, c’est juste dans les titres. Les contenus qui sont d’ailleurs les mêmes ne parlent nullement de l’ancien Président de la République et de comment il serait impliqué dans l’affaire Petrobras.

Contactée, la rédaction de «Jeune Afrique» affirme avoir relayé une dépêche de l’Agence France Presse (AFP). Or, ladite dépêche n’évoque pourtant à aucun moment le nom du Président Boni Yayi mais plutôt des hommes d’affaires Brésiliens.

La preuve de l’intoxication

La phase béninoise est intitulée «Puits sec», en raison des résultats négatifs de l’investissement (…) dans l’acquisition des droits d’exploration des puits de pétrole au Bénin», explique le communiqué de la Police fédérale. Il ne s’agit donc pas d’une affaire de corruption impliquant l’exécutif béninois d’alors comme a voulu faire croire une certaine presse à la solde de la «rupture»

Sur le site de «Jeune Afrique», dans la soirée de ce jeudi 1er juin 2017, l’article a été modifié et le nom du Président Boni Yayi a été subtilement retiré à 10h 19 mn, la preuve de la manipulation qui vise simplement à distraire les Béninois, les aveugler, les détourner des sujets essentiels, en vue de poursuivre, à vive allure, le pillage et la privatisation du Bénin.

Les médias nationaux et étrangers qui se sont laissés instrumentalisés doivent publier le rapport brésilien qui accuse le Président Boni Yayi. Un rapport qu’ils n’auront jamais, car inexistant.

Le scandale de corruption au sein de Petrobras a éclaté en 2014, soit depuis trois ans, et a, d’ailleurs, été la principale cause de la destitution de la présidente Dilma Roussef. Par ailleurs, plus de 90 hommes du monde de la politique et des affaires ont été inculpés. Lorsqu’on sait qu’il y a deux mois Patrice Talon a nommé comme ambassadeur du Bénin au Brésil son cousin Boniface Vignon, ancien journaliste à RFI, on peut se demander pourquoi c’est maintenant qu’une telle pseudo-affaire éclate.

Pour les besoins de la vérité, les détracteurs de l’ancien Chef de l’Etat devrait publier le rapport d’enquête Petrobras afin de situer l’opinion publique nationale et internationale.

En voulant salir l’image de l’ancien régime et de son chef, c’est l’image du Bénin et des Béninois que le gouvernement met dans la boue. Un comportement qui isole davantage un pays en perte de visibilité au plan diplomatique et en pleine dépression économique et sociale.

Qu’est ce qui justifie le désintérêt total du gouvernement pour la misère des Béninois et cette haine belliqueuse qu’il alimente envers certains leaders populaires? La réponse se trouve peut-être dans les propos du Chef de l’Etat lui-même lors d’une émission télévisée fin juillet 2016: «ce qui fait qu’un président de la République obtient un deuxième mandat, ce n’est pas son bilan, c’est la manière dont il tient le pays, la manière dont il tient les grands électeurs, c’est la manière dont il tient tout le monde. C’est la manière dont il empêche la compétition.» Fin de citation.

«Les conditions de vie et de travail se sont dégradées sous Talon», témoignait Noël Chadaré, syndicaliste, Secrétaire Générale de la Cosi-Bénin le 1er Mai dernier. Depuis un an, on dénombre milliers des emplois supprimés par le gouvernement.

Somme toute, l’affaire Petrobras dans laquelle serait impliquée le Président Boni Yayi est du pipo, de la pure intoxication.

Au lieu de faire perdre du temps aux Béninois et s’en prendre aux politiciens, la Rupture ferait mieux de se mettre plutôt et enfin au travail. Sinon, en 2021, à la fin de son mandat, le Chef de l’Etat risque de présenter le nom de Boni Yayi comme bilan.

Mike MAHOUNA
Commentaires