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Suite aux dénonciations : Le Concours Cnss enfin annulé !
Publié le mardi 6 juin 2017  |  Matin libre
Recrutement
© aCotonou.com par Didier Assogba
Recrutement d’agents à la Cnss: L’Anlc exige l’annulation du concours.
Le président de l’Autorité de lutte contre la corruption (Anlc) a tenu dans l’après-midi d’hier mardi 30 mai 2017 une conférence de presse au siège de l’institution à Cotonou.




Suite à de graves irrégularités relevées par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) et les dénonciations des centrales syndicales, le concours de recrutement de 94 agents au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) vient d’être annulé. La décision a été prononcée vendredi, 02 juin 2017, par le Conseil d’administration de la caisse. Cependant, il importe de situer des responsabilités et que des sanctions tombent.

Le Conseil d’administration de la Cnss, après avoir écouté les acteurs et analysé la situation, a décidé de la reprise du test de recrutement querellé des 94 agents conformément aux procédures en vigueur et dans l’observance stricte des règles de transparence afin de faire respecter le principe de l’égalité des chances. « Avec les derniers développements dans ce dossier, aucune instance responsable ne saurait rester insensible aux nombres plaintes et interpellations soulevées par les résultats du test », lit-on dans la déclaration signée par le président du Conseil d’administration, Eustache Kotigan. Le concours à polémiques, la première sous la Rupture après un an de gestion, vient alors d’être annulé. Justifiant sa décision, le Conseil se dit également soucieux de ne pas ’’constituer la tâche noire dans un environnement où le gouvernement du Nouveau départ, a montré la voie en organisant des concours de recrutement transparents et crédibles, appréciés de tous’’. Faut-il le rappeler, l’Anlc a relevé de graves irrégularités dans l’organisation du concours depuis le recrutement du cabinet jusqu’aux compositions.Déjà au niveau de la structure qui a été commise pour conduire les opérations de sélection du cabinet de recrutement, l’Anlc estime le comité non valable étant donné que la Cnss dispose non seulement d’une commission des marchés publiques habilitée pour conduire l’opération mais aussi d’une cellule de contrôle des marchés publiques. Ensuite,le contrat entre la Cnss et Agefic -le cabinet retenu dans cette condition- ne respecte pas le code des marchés publics, a constaté l’Anlc. Selon le code, le montant d’un contrat pour un marché de service intellectuel ne devrait pas dépasser dix millions de francs Cfa. Mais dans le cas d’espèce, il est de dix-huit millions neuf cent mille (18.900.000) francs Cfa. Plus encore, lorsque le Conseil d’administration de la Cnss a demandé que le concours soit ouvert à tous les citoyens béninois, le cabinet en question a demandé un avenant de 10.280.000 francs Cfa, (soit 54% du montant initial du contrat) qui non seulement n’a pas été enregistré, mais dépasse également le seuil de 20% fixé par le code des marchés publics. Quant au déroulement du concours proprement dit, il a été constaté que les candidats n’ont pas eu connaissance de la matière dans laquelle ils allaient composer jusqu’à leur entrée en salle. Autant d’irrégularités qui entachent donc ledit test de recrutement à la Cnss.

Aller au-delà de l’annulation….

Ce n’est plus une confidence, l’argent du contribuable béninois a été dilapidé dans cette affaire de recrutement de 94 agents au profit de la Cnss. Le gouvernement de la Rupture, prônant la lutte contre l’impunité, se doit de sévir et situer les responsabilités. Il faut que des têtes tombent, il faut que des sanctions pleuvent. Ce qui parait davantage déplorable reste la sortie médiatique du représentant du cabinet Agefic. Une sortie au cours de laquelle, ce dernier estime que tout s’est déroulé dans les règles de l’art, malgré les preuves brandies par l’Anlc et les centrales syndicales. C’est inadmissible ! Ceci ne devrait point rester impuni même s’il faut reprendre le processus de recrutement. Une fois encore, le gouvernement du Nouveau départ devra se saisir du dossier afin que, du cabinet Agefic au personnel de la Cnss impliqué dans cet imbroglio, des sanctions soient infligées.

Aziz BADAROU
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