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© Autre presse par DR
Brice Sinsin, recteur de l’Uac |
Entre les promoteurs des établissements privés de l’enseignement supérieur et le ministère de tutelle, c’est la lune de fiel depuis l’annonce de l’organisation des examens nationaux de Licence et de Master par le gouvernement. Pendant que les universités privées se trouvent suffoquées par ces réformes, le recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), Prof Brice Sinsinpense qu’il y a suspicion de mauvaise dispensation des cours au niveau du privé. Une réaction qui risque d’envenimer la situation, déjà tendue…
"... On leur demande de faire composer les enfants de façon publique à un examen national sur quelque chose qu’ils ont eux-mêmes enseigné et il y a remous. Si les cours ont été bien dispensés, il n’y a pas de raison qu’on s’en inquiète. Nous passons tous des examens pour passer d’une année à une autre. On a dit de rendre cela général et national et cela crée un grand tôlé. A la limite, ils créent eux-mêmes la suspicion que quelque chose ne se passe pas bien. On n’a pas dit concours. On a dit allez-vous essayer par rapport à ce qu’on vous a appris de façon transparente et les gens refusent. Les privés ont toujours affiché de très grandes statistiques de réussite. Cela n’a jamais gêné personne. Pourquoi est-ce que lorsqu’on les soumet maintenant à la transparence, tout le monde crie au scandale ? J’avoue que je ne comprends rien. Et si on en est arrivé là, c’est parce qu’il se passe des choses. C’est vrai que c’est inédit. Mais si c’est inédit et çà répond à nos problèmes à l’interne, moi je ne vois pas ce qu’il y a de mal. Pas du tout d’ailleurs. On a parlé d’examen. J’ai appris et on veut me questionner. Alors, j’y vais..." C’est la réaction du recteur de l’Uac, Brice Sinsin qui fait le tour des réseaux sociaux depuis hier, mercredi 07 juin 2017. Une réaction qui risque de donner une nouvelle tournure aux débats car les promoteurs des universités privées pourraient désormais se rabattre sur les universités publiques. Etant donné dans leurs différentes interventions, les Présidents du Pepes, Marcellin Zannou et de l’Adepes, Alain Capo-Chichi ont toujours vanté les mérites du privé dont les produits seraient les plus recherchés sur le marché du travail, à les en croire. Pour ces derniers, il fallait que le gouvernement permette aux étudiants nantis des diplômes du privé de participer aux concours d’entrée à la fonction publique pour se rendre à l’évidence de la qualité de la formation dispensée. De toute façon, la réaction du recteur Sinsin s’apparente bien à une réplique qui ne restera pas sans remous. Si les grandes statistiques de réussite des universités privées intéressent l’autorité rectorale, c’est qu’il y a bien une intention de remise en doute de la qualité des formations. En tout cas, la réaction du recteur paraît inopportune car elle pourrait bien raviver davantage la polémique.
Aziz BADAROU
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