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Semblant de compassion de député en faveur des licenciés de la SONAPRA Idrissou Bako connaît bien la justesse de la liquidation (Le désastre financier est incommensurable)
Publié le mardi 13 juin 2017  |  L’Opinion Aujourd’hui
Idriss
© aCotonou.com par CODIAS
Idriss Bako, député lors de Cérémonie de prestation de serment et installation des membres du conseil d`orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée
Cotonou 26 aout. Prestation de serment et installation des membres du conseil d`orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (LEPI ) à la Cour Constitutionnelle.




Le débat sur la liquidation de la SONAPRA est totalement biaisé, avec les considérations superflues dont certains tenants s’accommodent. Dans un fourre-tout inexplicable, on mélange torchon et serviette, pour embrouiller l’opinion sur la pertinence de la liquidation de cette structure totalement en faillite. Ce n’est pas un effet de hasard si, dans le cadre des réformes structurelles en cours, le gouvernement parle, tantôt d’affermage, de mise en concession, de privatisation, tantôt de gestion déléguée ou de recrutement de mandataire, selon le cas. Chaque terminologie a son contenu et ses contours propres. C’est ce que l’He Idrissou Bako, ex DG/SONAPRA, feint d’ignorer dans le dossier de la restructuration en cours au ministère de l’agriculture. Au fait, le chaos financier de la gestion de la SONAPRA, qui n’avait plus l’outil industriel, prédestinait déjà la société, non seulement à une liquidation, mais également à des sanctions contre ceux qui ont joué une partition avérée dans cette sa gouvernance. Quand une entreprise traverse une période difficile, elle licencie des employés ou se débarrasse de ses activités déficitaires. Certes, l’État ne peut pas fermer les écoles moins rentables ou les hôpitaux moins performants. Mais l’année dernière, des directeurs d’écoles avaient été relevés de leurs fonctions pour avoir eu Zéro pour cent au CEP 2016. Et le CNHU est aujourd’hui enclin à une mise en concession. C’est dire qu’il revient toujours à l’Etat de définir la forme de la restructuration qui convient à chaque cas. Pour ce qui est de la SONAPRA, la situation financière de cette société au 31 décembre 2015 était caractérisée par une perte cumulée de près de 34 milliards, des dettes fiscales de 32 milliards, une trésorerie passive de 32 milliards et des capitaux propres négatifs de près de 8 milliards. Voilà la vérité des chiffres, qui dénonce un contexte assez calamiteux largement suffisant pour justifier la pertinence de la liquidation de la SONAPRA.
A ce tableau sombre, il faut ajouter que le nombre du personnel a triplé de 2008 à 2016, par souci de caser parents et militants au régime défunt. Comment peut-on recruter du personnel, pendant que l’entreprise traverse une période difficile ?
Mieux, le SYNTRA SONAPRA, le seul syndicat au départ, luttait contre la mal gouvernance des différents DG, et montait régulièrement au créneau pour s’inquiéter de l’avenir de la société. Malheureusement, pour contrer ses offensives contre la mauvaise gestion et annihiler ses actions de veille citoyenne, un nouveau syndicat, notamment, l’ULTRA SONAPRA, a été inspiré de toutes pièces par les autorités de la SONAPRA. Et le Secrétaire Général de ce nouveau syndicat, c’est le fils de la députée FCBE DAFIA Abiba de Kérou. A quoi joue aujourd’hui l’He Idrissou Bako, qui s’improvise avocat du diable ? Il connaît bien la justesse de la liquidation de la SONAPRA, même s’il fait semblant de compatir à l’infortune des licenciés de cette société qui ne répond plus aux attentes du pays. Le désastre financier est incommensurable. C’est donc par mauvaise foi que le député Idrissou Bako surfe sur ses prérogatives législatives, pour récupérer la situation, à des fins politiciennes inavouées.
Par
Jacques SEGLA

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