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Don de sang: "Le Mono et le Couffo portent aussi leur croix"
Publié le jeudi 15 juin 2017  |  La Nation
Opération
© Autre presse par DR
Opération de don de sang




La Journée mondiale du don de sang se célèbre, ce mercredi à Lokossa, autour du thème « Le don de sang dans les situations d’urgence ». Dans le cadre de cet événement, le chef de l’antenne régionale de transfusion sanguine, Justin Dako, édifie sur les efforts et perspectives en la matière dans le Mono et le Couffo.

« Le don de sang dans les situations d’urgence », ce thème interpelle sur la disponibilité de l’élément essentiel que constitue le sang, selon les spécialistes, dans la prise en charge en cas d’urgence. Justin Dako, chef de l’antenne régionale de transfusion sanguine pour le Mono et le Couffo, indique que les situations d’urgence sont souvent liées aux accidents mortels de la circulation, aux conflits armés et aux dégâts des catastrophes naturelles telles que les grandes inondations et les tempêtes.

Bien que ces situations évoquées ne rythment le quotidien des Béninois, Justin Dako alerte que « Le Bénin n’est pas à l’abri de la situation d’urgence ». Selon lui, le pays a sa particularité: « L’urgence est permanente du fait du volume des besoins dont la difficulté à les satisfaire constitue une pression qui s’exerce, tous les jours, sur les systèmes de transfusion sanguine », relève t-il en épinglant le manque d’enthousiasme des populations à faire don de sang.

Les normes de l’Organisation mondiale de la Santé, rappelle-t-il, indiquent qu’au moins un pour cent de la population d'un pays donne de son sang pour satisfaire les besoins transfusionnels. Justin Dako fait savoir que le Bénin a encore du chemin à faire en la matière. « Si ces normes étaient respectées, elles pourraient générer 14 000 poches de sang par an, rien que dans le contexte de Lokossa », se désole le responsable départemental du système de la transfusion sanguine.



Les fidèles donneurs sont dans les écoles

A Lokossa, les services de transfusion sanguine manquent de « client » durant toute une journée voire pendant plusieurs jours. Les populations ne sont pas enclines à aller spontanément donner de leur sang alors qu’il faut au moins 10 bénévoles par jour pour contenir, par exemple, les besoins de la ville de Lokossa. Justin Dako et ses collaborateurs sont obligés de se déplacer vers les populations. La cible favorable à leur mission, dit-il, est le monde scolaire. Grâce aux descentes dans des collèges et lycées des deux départements, fait-il savoir, 83,81% des besoins ont été couverts en 2014 contre 89,34% en 2015 et 94,56% en 2016. 98% de taux de satisfaction des besoins transfusionnels est l’objectif poursuivi. Mais Justin Dako et ses collaborateurs ont un obstacle, les périodes de vacances. A l’en croire, ces périodes perturbent les efforts et les prévisions d’où la nécessité de dynamiser et de réorienter les actions de marketing social autour du don de sang.

Le choix de Lokossa, comme capitale des donneurs pour l’édition 2017 de la Journée mondiale, s’entend à leur niveau, comme une aubaine. Aussi espère-t-il que les réformes en cours portant sur le suivi médical des donneurs vont apporter un nouveau souffle et relancer la mobilisation des bénévoles en vue d’atteindre les objectifs en transfusion sanguine.



Harmoniser le suivi médical



Le don de sang est un acte bénévole qui, a priori, n’ouvre droit à aucune contrepartie. Les donneurs jouissaient, en revanche, d’un suivi médical. Ce qui ne serait plus le cas, au regard du développement de la dynamique dans ce secteur. La situation fait polémique. Dans le Mono et le Couffo où la mesure impacte également des donneurs, Justin Dako, a son approche. « A mon niveau, les donneurs fidèles sont pris en charge, en cas de nécessité jusqu'à un certain seuil, en attendant l’aboutissement des réformes portant sur leur suivi médical », a-t-il dit. Et Justin Dako de poursuivre en expliquant que « La suspension du suivi médical, objet de conjectures, vise à harmoniser les pratiques en vue de permettre à tous les donneurs de bénéficier des mêmes avantages, à travers le territoire national ». Vivement donc la fin de ces réformes.

Par Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo
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