Le Centre culturel chinois a clôturé, samedi 17 juin dernier, à Cotonou, la semaine du patrimoine culturel immatériel chinois, à travers une soirée de démonstrations des arts martiaux chinois appelés communément ‘’Wushu.
Les nombreux pratiquants qui ont fait les différentes démonstrations, samedi dernier, au Centre culturel chinois, ont été longtemps ovationnés par l’assistance. Ils ont pratiqué les techniques de bâton court ; de boxe adulte (chan quan, wan dao, pintotchan, fuchen, fou, bâton long) ; de tayi 24 ; de boxe shaolin. L’assistance a eu droit également à la prestation des enfants du Centre culturel chinois. Parmi eux, Islamiath Dégbo, âgée de 6 ans, a beaucoup émerveillé le public avec ses belles démonstrations des mouvements de base de Shaolin. La soirée a été riche en couleurs.
Le Wushu, un art martial associé au terme kung fu, prend le sens de maîtrise. Le Wushu puise ses sources dans la Chine ancienne, il y a plus de 2000 ans. On ne dénombre pas moins de 700 styles de Wushu. Une autre caractéristique du Wushu est l’apprentissage dans un domaine adapté. Chaque individu est en effet unique, et possède des qualités et des faiblesses qui lui sont propres. On oriente chaque élève en fonction de ses aptitudes physiques, de sa souplesse, de sa taille ou tout simplement de son âge. Il est évident qu’une personne de 40 ans débutant le Wushu ne pourra réaliser sans danger des coups de pieds volants ou des grands écarts retombés après un saut. Connaître ses limites et les repousser, atteindre sa propre perfection dans l’instant et pratiquer avec le cœur sont des conditions nécessaires à la progression dans le Wushu.
Interrogé, le pratiquant Raymond Gnitabou a fait savoir que le Wushu n’est pas seulement un art de self-défense efficace, et qu’il est aussi un art de vivre, une philosophie de vie, une méthode d’épanouissement personnel et de développement du potentiel physique et mental. Il poursuit en disant que contrairement aux arts martiaux japonais, le Wushu n’entretient aucun rapport avec les ceintures de couleurs (blanche, jaune, noire…). Seule une ceinture noire (la couleur varie d’une école à l’autre) vient enlacer la veste de Wushu nommée « Yifu ». Pour lui, on trouve pourtant différents niveaux d’apprentissage et correspondant à un degré de connaissance dans les domaines suivants : enchaînements à mains nues ; enchaînements aux épées, sabres, bâtons lances ; séries d’exercices de self-défense.
Pour sa part, l’attaché culturel de l’ambassade de Chine près le Bénin, Chen Xiang Fei a expliqué que les arts martiaux sont une partie très importance du patrimoine culturel immatériel chinois. Les arts martiaux chinois ne sont pas seulement du sport puisqu’ils constituent le patrimoine culturel, a-t-il indiqué. Il précise aussi qu’il y a plusieurs écoles d’arts martiaux en Chine. Selon lui, les arts martiaux représentent aussi la paix, la maîtrise
Romuald BINAZON