Malgré la faible participation des travailleurs à la grève enclenchée par le collectif des syndicats de la plateforme portuaire de Cotonou, la semaine dernière, le mouvement suit son cours, cette semaine à compter du jeudi 22 juin 2017 au vendredi 23. C’est du moins ce que révèle la nouvelle motion de grève de 48h déposée à la Direction générale du Port autonome de Cotonou dans la journée de ce mardi. En effet, signé du secrétaire général du Syntra-Pac, Urbain Kanlinsou, du secrétaire général du Synatramap Maxime Sèssou, du camarade Athanase Hounsou du Syntra TTPdu Sg Simon Hounyeva du Syntra Cncb et du secrétaire général du Satram Cobenam, Issiakou Mouphtaou, la motion de grève est revenue sur les mêmes motifs avancés lors de leur récente sortie médiatique. Il s’agit en l’occurrence de l’avis d’appel public à candidature pour le recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port autonome de Cotonou émis par le ministère des infrastructures et des transports, en date du 26 mai 2017. Pour le collectif des syndicats du Port, ce recrutement est le signe d’une privatisation voilée du poumon de l’économie nationale. C’est pour cela qu’ils exigent en priorité le retrait de cet avis d’appel à candidature avant la suspension de leur mouvement de grève. Il est important de souligner qu’au-delà de cet avis de recrutement d’un mandataire, les partenaires sociaux reprochent au gouvernement de privilégier l’intérêt de certains opérateurs privés au détriment des sociétés d’Etat opérant sur la plateforme portuaire. C’est en raison de cela qu’ils exigent également dans leur motion de grève, le retour de la gestion du BESC au Conseil National des Chargeurs du Bénin ; le retour des opérations de dépotage et d’empotage sur le parc de la Société béninoise des manutentions portuaires (Sobemap) ; le retrait des agréments du traitement de la convention à la société Atral et à PIC NET WORK. Sans quoi, le collectif promet une reconduction tacite de la grève, les semaines à venir.
Yannick SOMALON