Les députés ont validé, ce mardi 20 juin, la constitution de deux commissions parlementaires d’information, d’enquête et de contrôle devant faire la lumière sur deux présumés scabreux dossiers. Il s’agit de l’affaire de la centrale thermique de 80 mégawatts construite à Maria Gléta dans la commune d’Abomey-Calavi et celle relative à la gestion du Fonds d’aide à la culture (Fac) placé sous tutelle du ministère chargé de la Culture.
Examinées à moitié par les députés lors de leur séance plénière du vendredi 26 mai dernier, les propositions de résolutions tendant à la mise sur pied de deux commissions parlementaires d’information, d’enquête et de contrôle pour tirer au clair l’affaire de construction de la centrale thermique de 80 mégawatts à Maria Gléta dans la commune d’Abomey-Calavi et la gestion du Fonds d’aide à la culture (Fac) ont été achevées, ce mardi 20 juin au Parlement. Les députés ont finalement accordé leurs violons sur la composition des deux commissions qui les divisaient. Ils ont décidé que chacune d’elles soit composée de dix membres tenant compte de la configuration politique du Parlement. Ainsi, il y aura un représentant de chacun des sept groupes parlementaires à l’exception du groupe parlementaire « Agir pour le Bénin » composé de 17 députés et présidé par André Okounlola Biaou qui propose deux personnes à cause de son effectif. Les deux représentants restants seront désignés par la commission chargée du Plan et celle en charge de l’Education de l’Assemblée nationale. Les sept groupes parlementaires et les deux commissions techniques devront envoyer la liste de leurs représentants au plus tard lundi 26 juin prochain sur la table du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Ce n’est qu’après cette étape que la liste nominative de chacune des deux commissions d’information, d’enquête et de contrôle sera connue. Et les deux commissions seront mises au travail.
La commission parlementaire chargée de l’affaire Maria Gléta aura à faire la lumière sur les motivations justifiant la non opérationnalité de cette centrale électrique, la procédure d’appel d’offres ayant conduit à la sélection de l’adjudicataire et les raisons des avenants qui ont fait grimper de façon importante le coût du projet. Elle aura à expertiser également le rendement effectif de chacune des huit turbines installées et présenter les intérêts pour les populations environnantes.
Quant à la seconde commission d’enquête parlementaire, elle a pour mission de fouiller la gestion administrative, comptable, technique et financière du Fonds d’aide à la culture (Fac) de 2008 à 2016. Il s’agira d’obtenir ici des éléments d’explication par rapport à la non justification des dépenses des transferts, de faire l’état récapitulatif des demandes de soutien des bénéficiaires, et de tirer au clair les causes des plaintes de ces derniers et la liste des acteurs impliqués.
Les deux commissions parlementaires disposent chacune de soixante jours après leur installation pour déposer leurs rapports. Elles peuvent se faire appuyer par des personnes ressources expertes extérieures au Parlement pour la bonne réussite de leurs travaux.
Il faut souligner que les deux propositions de résolution émanent du député Dakpè Sossou qui donne ainsi des insomnies à des cadres des ministères chargés de la Culture et de l’Energie
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