Les travailleurs de la plateforme portuaire de Cotonou, ont décidé du renouvellement de leur mouvement de grève de 48 heures sans service minimum pour compter du jeudi prochain, en vue d'exiger du gouvernement béninois, le retrait pure et simple de l'avis d'appel public à candidature pour le recrutement d'un mandataire pour la gestion du Port de Cotonou.
"Malgré notre mouvement de débrayage de 48 heures sans service minimum, observé le mercredi et jeudi derniers, les autorités gouvernementales n'ont pas donné satisfaction à notre principale revendication, celle relative à l'annulation de l'avis d'appel public à candidature pour le recrutement d'un mandataire pour la gestion du Port de Cotonou. Pour ce fait, nous avons décidé de reconduire ce mouvement jusqu'à la satisfaction de cette revendication", a confié à Xinhua, Urbain Kanlinsou, secrétaire général du syndicat des travailleurs du Port Autonome de Cotonou (Syntra-Pac).
Outre le retrait pur et simple de l'avis d'appel public à candidature pour le recrutement d'un mandataire pour la gestion du Port, les travailleurs de la plateforme portuaire de Cotonou, exigent aussi de l'exécutif béninois, l'annulation pure et simple de toutes les procédures tendant à la privatisation du Port Autonome de Cotonou ; la suspension immédiate des reformes dans le secteur portuaire qui mettent en péril l'économie nationale et les emplois des travailleurs.
Dans leur motion adressée au ministre béninois des Infrastructures et des Transports, le collectif de cinq syndicats des travailleurs de la plateforme portuaire, a estimé qu'à travers l'avis d'appel public à candidature pour le recrutement d'un mandataire pour la gestion du Port de Cotonou, le gouvernement béninois veut tout simplement confier la gestion du Port de Cotonou à une entreprise privée.
"Etant donné que l'exécutif béninois veut introduire une entreprise privée dans la gestion du Port autonome de Cotonou. Il s'agit, alors d'une privatisation déguisée qui ne peut pas l'être parce qu'une loi devrait normalement être prise pour modifier l'arsenal juridique existant et crée un cadre institutionnel pour la transparence de la procédure de sélection", souligne la motion de grève.