Le secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle bénéficiera d’un financement d’environ 13,2 milliards F Cfa de l’Agence française de développement (Afd). L’autorisation de l’accord de crédit entrant dans le cadre du projet de Développement de l’enseignement technique, de la formation et de l’insertion professionnelle (Detfi Pro) a été donnée, ce jeudi 22 juin, par les députés réunis en plénière.
13,119 140 milliards F Cfa, c’est le financement que l’Agence française de développement vient de mettre à la disposition du Bénin pour booster l’enseignement technique et la formation professionnelle des jeunes. L’accord s’inscrit dans le cadre du projet de Développement de l’enseignement technique, de la formation et de l’insertion professionnelle (Detfi Pro). Il a été examiné, ce jeudi 22 juin, par les députés qui ont donné unanimement leur quitus au Gouvernement pour sa ratification.
Selon la commission des Finances et des Echanges qui a présenté le dossier à la plénière, le projet Detfi Pro vise à améliorer et pérenniser la formation technique et professionnelle par une meilleure employabilité des jeunes. Il se propose de construire et de réhabiliter quatre lycées techniques et trois centres de formation par apprentissage dans les domaines comme l’agro-pastoral, l’électricité, la mécanique auto et le Btp. Le projet coûte au total 15, 087 011 milliards F Cfa dont 13,119 140 milliards F Cfa accordés par l’Afd. Ce financement vient compléter les nombreux autres crédits dont les ratifications ont été autorisées par l’Assemblée nationale au profit de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, souligne le président de la commission des Finances et des Echanges, Raphaël Akotègnon.
Lors du débat général qui a précédé l’adoption à l’unanimité du projet de loi, les députés ont tous mis en exergue la pertinence de l’accord. Car, selon eux, le l’enseignement technique et la formation professionnelle sont aujourd’hui l’avenir de la jeunesse sans emploi. Tout Gouvernement sérieux devra faire de ce secteur la priorité des priorités face à l’échec de l’enseignement général, soutiennent-ils. Les députés encouragent le régime du Nouveau départ à poursuivre dans la même lancée en recherchant d’autres financements pour développer le secteur. Mais ils ont demandé au Gouvernement de revoir et d’adapter aux réalités du marché de l’emploi, le contenu des curricula de formation dispensés dans les lycées et centres techniques. Aussi, le Gouvernement devra-t-il mettre en place des mesures d’accompagnement et d’incitations fiscales pour favoriser l’installation des jeunes qui seront formés par le biais de ce projet Detfi Pro.
Le député Bonaventure Aké Natondé est allé plus loin en recommandant vivement à l’Etat de sensibiliser les populations à la consommation locale pour favoriser l’écoulement des produits fabriqués par les jeunes. Car, insiste-t-il, l’avenir de l’économie béninoise se trouve dans les Petites et moyennes entreprises et l’entrepreneuriat des jeunes. Plusieurs autres de ses collègues ont sauté sur l’occasion de l’examen de ce projet pour demander le sort des lycées techniques de Tchaourou, Savè, Dassa-Zoumè, Tanguiéta et Djakotomey qui sont fermés. Le ministre chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Lucien Kocou, a apporté des clarifications et assuré que des dispositions sont en cours pour relancer les activités de ces établissements dès la rentrée scolaire prochaine.
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau