Emmanuel Golou a été déchargé de ses fonctions de président du Parti social démocrate (Psd). C’était dans l’après-midi d’hier, à l’occasion d’un Conseil national tenu dans les locaux du Cncb, que le sieur Clément Ebo, a été désigné président par intérim du parti. C’est la réponse de la majorité ‘’insoumise’’ aux exactions de la minorité que contrôlait le désormais ex-président du Psd. Au terme de ces assises, le Conseil national a adopté le rapport du Bureau exécutif national (Ben), ainsi que les statuts et le règlement intérieur du parti, et approuvé toutes les décisions prises lors de la séance ayant réuni le 23 juin dernier, 22 sur les 41 membres que compte le Ben. Clément Ebo est chargé de conduire les destinées du Psd jusqu’à l’organisation du prochain congrès.
Les raisons du pourrissement
Dans le communiqué sanctionnant ces assises, les participants ont rappelé les raisons qui ont conduit à ce stade de la crise au sein du Parti social démocrate. On note entre autres, la confiscation au cours de ces dernières années, des statuts, du règlement intérieur et des résolutions adoptés au 3e congrès ordinaire du parti tenu le 17 janvier 2015, l’exclusion à dessein des présidents de fédérations pour n’avoir pas respecté les décisions d’un ‘’simulacre de Conseil national’’ tenu le 21 janvier 2016, la marche forcée vers un congrès décidé par une minorité de 10 membres, après s’étant assuré que les délégués de ce congrès ne parviendront pas de la majorité insoumise, le refus de dialoguer avec cette majorité malgré les demandes formulées les 14 octobre et 26 décembre 2016, puis renouvelées le 13 juin 2017… Voilà donc les éléments à la charge de la minorité, qui vont obliger la majorité écrasante à prendre ses responsabilités pour éviter un naufrage certain à l’héritage du renard de Djakotomey. Emmanuel Golou n’aura plus qu’à s’en prendre à lui-même.
Arnaud DOUMANHOUN