La liquidation de la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra) avec comme conséquence directe le licenciement de plusieurs agents, continue de faire couler beaucoup d'encre et de salive. Les forces sociales de cette société d'Etat dénoncent la violation du contenu du Code du travail en vigueur au Bénin par le cabinet Mazars puis exhorte le Chef de l'Etat Patrice Talon a honoré à son engagement du 16 mars dernier en face des centrales de faire redéployer tout le personnel des sociétés en liquidation vers les 7 agences de développement agricoles créés.
Reçu dans l'émission "Zone Franche de Canal 3" ce dimanche 25 juin 2017 après le passage de son collègue Clément Kodokpo de Syntra-Sonapra, le secrétaire général de l'Ultra Sonapra pendant 90 minutes a pu rétablir la vérité, contrairement à son prédécesseur qui a confondu le syndicalisme au militantisme.
Selon les explications du Sg Kamar Ouassagari ce dimanche, le liquidateur de la SONAPRA, le cabinet Mazars du sieur Armand Fandohan a tout fait en violation flagrante du Code du travail en vigueur au Bénin.
Dans son argumentaire, il dénonce la gestion solitaire qu'a faite le liquidateur dans ce dossier depuis le 14 février 2017, car aucun protocole n'a pu être signé par les différentes parties à savoir les forces sociales, l'inspecteur du travail et le liquidateur conformément à l'article 60 du Code du travail.
Toutes les démarches sont menées jusque-là sans que les agents ne soient associés, même si la Direction Générale du Travail a donné son accord pour leur licenciement collectif en violation de l'article 35 de la Constitution.
Selon le Sg Ultra -Sonapra, "il est vrai que la liquidation de la Sonapra fait partie des réformes que le gouvernement du Nouveau départ a engagées. Il est aussi vrai que c'est l'État qui définit la politique agricole d'un pays, et que c'est son droit d'initier des réformes dans le secteur agricole. Mais le problème du SgKamar est relatif au sort réservé aux travailleurs surtout que deux de ses collègues ont perdu la vie au lendemain du démarrage du processus de liquidation de la Sonapra. Et les derniers propos du Ministre de l'agriculture au parlement est contraire aux engagements pris par le Président Talon, le 16 mars dernier. Ce jeu de ping-pong, n'assure guère le Sg kamar Ouassagari qui l'a martelé sur le plateau de zone franche de canal3. Le volet social bat de l'aile dans ce processus de liquidation avec la mise en chômage de plus de 300 agents. Voilà pourquoi, l'indulgence du locataire de la marina est attendue, comme ce fut le cas en 2008 lors de la cession des outils industriels pour créer la Sodeco.
A ce niveau, la cession a été faite avec les agents. On peut donc la transplanter dans le contexte actuel.
Pour le paiement des indemnités, le calcul fait en catimini ne crédibilise pas les droits versés aux agents licenciés. Plusieurs avantages, gratifications et mesures d'accompagnements n'ont pu être prises par le liquidateur contrairement aux autres structures en liquidation.
A nos jours, certains agents de la Sonapra ont vu leur compte bancaire bloqué pour avoir contracté des prêts et dont les droits des indemnités ne peuvent payer la dette malgré que ces dettes soit assurées. Actuellement, c'est la mort dans l'âme dans le rang des travailleurs de la Sonapra, qui souffrent le martyr depuis le 30 novembre 2016 à nos jours.
Sur la gestion de la Sonapra par les 17 directeurs généraux, le Sg Kamar Ouassagari rend responsable le pouvoir central. Pour preuve, aucun Dg Sonapra n'a pu être nommé ni par les membres du Conseil d'administration à plus forte raison par les cadres de cette société d'Etat. Chaque Dg vient avec sa lettre de mission et au sein des Dg certains ont été promus comme ministres pour leurs exploits comme Dayori Antoine et Fagnon Nicaise dans ce pays.
Pour le recrutement du personnel à la Sonapra, depuis sa création à nos jours, le mode n'a pu changer. Surtout que le Conseil d'administration donne son quitus avant sa validation. C'est pour dire, que chaque recrutement se fait selon les besoins exprimés par la direction de l'administration des ressources humaines.
Les agents licenciés demandent au Chef de l'État qui avait rassuré de la sécurité de leurs emplois dans le processus de liquidation, à prendre la mesure de la situation, tenir sa promesse et respecter ses engagements en tant que père de la Nation.
M.M