Après une première session extraordinaire de destitution infructueuse, les conseillers ‘’rebelles’’ sont revenus à la charge. En effet, selon les indiscrétions, le préfet de l’Atlantique s’est substitué au Maire et a convoqué une session extraordinaire qui sera consacrée au vote de défiance de Séverin Adjovi, demain vendredi 30 juin 2017. Tous les projecteurs sont donc tournés vers le sort qui sera réservé à cette ville, plein d’atouts, mais qui gît dans une léthargie indescriptible due à ces cadres.
Le Maire de Ouidah sera-t-il destitué ? Ou parviendra-t-il à garder son fauteuil de l’hôtel de ville de cité historique de Ouidah ? Sale temps pour Sévérin Adjovi, ait-on tenté d’affirmer. L’homme, après son voyage en Côte d’Ivoire et en France pour des raisons de santé, n’aura pas le temps nécessaire de convalescence. L’épée de Damoclès qui plane sur sa tête depuis un bon moment, est loin de se stabiliser. Après une première tentative infructueuse, les douze conseillers dissidents qui veulent, contre vents et marrées le destituer sont n’ont pas encore avalé leur ambition. C’est en guise de protestation qu’ils ont rejeté l’ordre du jour du conseil ordinaire convoqué par le Maire le mardi 27 juin dernier. Ils ont même écrit au Maire pour réaffirmer leur opposition. Et c’est face à cette situation délétère que le préfet de l’Atlantique a dû prendre ses responsabilités pour convoquer en lieu et place du Maire une session extraordinaire du conseil communal qui sera consacrée exclusivement au vote de défiance pour ce vendredi 30 juin.
Le kidnapping comme méthode des dissidents !
Depuis quelques jours, deux des conseillers du parti Rdl-Vivoten du maire Séverin Adjovi, notamment les sieurs Raymond Damata et Willy Hodonou seraient introuvables. Selon des sources crédibles, ces derniers auraient été kidnappés par les conseillers ‘’rebelles’’ afin d’aboutir à leur ambition d’obtenir au vote, la majorité requise. Cette option a pour but d’obtenir des deux conseillers des procurations contre une importante enveloppe financière, apprend-t-on. Le pêché commis par le Maire Adjovi cette fois-ci, selon les sources concordantes, c’est la signature par le maire de l’accord cadre des communes avec le gouvernement. Laquelle signature a été apposée avec les accords du préfet et des conseillers. Que reproche-t-on finalement au Maire ? Tout porte à croire que le préfet est téléguidé par un des proches du Président Talon. Sinon, pourquoi l’on cherche à destituer forcément le Maire Adjovi, au lieu de se préoccuper du réel développement de la cité de Ouidah.
Dans cette situation qui ne perdure, donc plombe les actions de développement de cette commune, vachement riche en ressources touristiques, le Chef de l’Etat doit siffler à présent la fin de la récréation. Comme dans le Littoral avec le rapport de la décision d’interdiction de la marche du Front, Patrice Talon doit ramener à l’ordre le préfet Codjia. Son rôle, en tant qu’autorité de tutelle est de réconcilier les protagonistes, mais ses derniers actes frisent de partie pris. Une prérogative contraire à son statut. Il doit le rappeler à l’ordre et envoyer et conseillers et préfet et Maire, comme il l’a fait aux membres du Front de Frédéric Bèhanzin, au travail.
Eros AYI