Le 9ème forum africain sur le Carbone a pris fin vendredi 30 juin dernier au Palais des congrès de Cotonou, après 72 heures d’intenses réflexions sur la lutte contre les changements climatiques. Les participants se sont séparés sur une note d’espoir, en ce qui concerne l’appui du secteur financier aux projets verts des jeunes africains.
Engagement et espoir étaient les maîtres mots au Palais des congrès de Cotonou, au dernier jour du 9ème forum africain sur le carbone. La matinée a été consacrée à un haut panel qui a réuni plusieurs ministres de l’environnement et du cadre de vie de la sous-région autour du thème, « mobilisation des ressources financières pour lutter contre les effets néfastes des changements climatiques : stratégies à adopter par l’Afrique pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national ». Au terme de cette session, ces ministres se sont engagés à :
1- Travailler au développement d’un partenariat public-privé robuste et dynamique, pour la mise en place des financements climat ;
2- Mettre l’accent sur l’évaluation des ressources nationales dans la mise en œuvre des Contributions Nationales Déterminées (NDC), afin de compléter valablement l’apport extérieur ;{{}}
3- Œuvré pour la mise en place de financements innovants dans nos pays, pour appuyer les ressources nécessaires à l’exécution de projets ;
4- Favoriser la culture statistique en mettant en place des systèmes et des banques de données à travers la recherche-action dans le domaine des changements climatiques ;
5- Oeuvrer pour la réduction des pertes liées aux aléas climatiques dans le secteur agricole ;
6- Saisir l’opportunité de l’engagement des partenaires financiers et techniques à accompagner les pays africains pour l’atteinte des engagements pris
7- Prendre les dispositions pour que les pays africains accèdent au marché carbone.
Cotonou pour faire bouger les lignes
Présidant la cérémonie de clôture, le ministre d’Etat, Chargé du Plan et du Développement du Bénin a déclaré que les trois jours d’intenses concertations sur la mise en œuvre des contributions nationales déterminées, ont été l’occasion de renforcer les connaissances des experts africains sur « les instruments financiers des actions climatiques y compris les financements innovants, ceux publics ou privés, les marchés de carbone, la taxe carbone, les stratégies de prise en compte des NDC dans les politiques publiques notamment dans les stratégies et plans nationaux et dans la programmation budgétaire des dépenses et enfin, les initiatives de coopération en lien avec le cadre de partenariat de Nairobi ».
Le 9ème forum africain sur le carbone a été aussi une occasion pour les porteurs de projets ou d’idées du secteur privé africain de défendre la pertinence de ceux-ci, de susciter autour d’eux, l’intérêt et de mettre à profit les opportunités de financement disponibles ou à venir. Ce qui amène le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané à espérer que « les développeurs de projets africains ont pu tirer bénéfice des différents pitch et foires et que le forum a permis aux partenaires de l’Afrique de prendre connaissance des progrès du continent ainsi que de ses exigences en matière climatique ».
Pour sa part, le comité local d’organisation, par la voix de son président a salué la qualité des conclusions de ce forum. « Comme vous avez pu le constater, le forum africain sur le carbone de Cotonou est un grand succès sur tous les plans. Nos hôtes l’ont reconnu. Le Bénin vient de prouver une fois encore qu’il est en mesure d’absorber assez facilement ce genre de rencontres internationales », s’est réjoui Rufino d’Almeida, Directeur de Cabinet du Ministère du plan et du développement.
Daniel HOUEGAN/LE GRAND MATIN