Cotonou - Bertrand Vifin, apprenti-chauffeur, âgé de trente-sept (37) ans, de nationalité béninoise, reconnu coupable de viol sur la fillette Y âgée de 11 ans de sa femme X, a écopé de dix ans de travaux forcés au terme de l’audience consacrée ce lundi au 12ème dossier inscrit au rôle de la session supplémentaire de la Cour d’assises de l’année 2017.
L’accusé domicilié à Cocotomey Zounga, Arrondissement de Godomey, commune d’Abomey-Calavi, est marié à X, mère de Y, une fillette de 11 ans qu’elle avait eue d’un précédent mariage.
Le 15 avril 2013, Bertrand Vifin et Y étaient enfermés dans la chambre conjugale lorsqu’une amie à son épouse est venue frapper à la porte. Intriguée par l’état de Bertrand Vifin qui était sorti tout en transpirant, la visiteuse a informé X. Sur interpellation de sa mère, Y avoue que Bertrand Vifin était en train de tenir des relations sexuelles avec elle.
Inculpé pour viol par ascendant, Bertrand Vifin a reconnu les faits à toutes les étapes de la procédure.
L’audience s’est déroulée à huis-clos.
De sources proches du dossier, le ministère public, représenté par Gracia Houessou Gnacadja a requis contre l’accusé, quinze (15) ans de travaux forcés. Me Cosme Amoussou qui assurait la défense du sieur Vifin a battu en brèche la thèse de viol avancée contre son client.
Pour lui, n’y a pas eu pénétration et de ce fait, il n’y a pas de preuve du crime de viol. Sur cette base, Me Amoussou demande à la Cour une stricte application de la loi à l’encontre de son client.
C’est alors que la cour délibère et déclare l’accusé coupable d’avoir commis le crime de viol par ascendant sur la fillette Y de 11 ans de sa femme X et le condamne à une peine de dix (10) ans de travaux forcés.
Bertrand Vifin est en détention préventive depuis le 18 avril 2013. Il retourne en prison pour y passer moins de six (06) ans.
La cour était présidée par Zacharie Dah-Sèkpo, assistés de Martial Boko et Islamiath Moustapha. Me Théogène Zountchékon a tenu la plume.
ABP/JMN/DK