Il n’est un secret pour personne que le monde féminin est frappé par un cancer dit « cancer du sein ». Un mal qui attaque le corps de la femme par les seins et qui généralement conduit à la mort. Malgré les nombreuses sensibilisations faites par les acteurs du système sanitaire pour que le monde féminin béninois s’informe de ce dernier, il est toujours constaté un sentiment d’indifférence au sein de la gent féminine ce qui ne devrait pas être le cas. Ne dit-on pas souvent que qui connait le mal dont il souffre, est à moitié guéri ? Rester donc indifférent à ce mal, c’est accepter la fatalité. L’indifférence peut être vaincue.
« En 2012, au Bénin, selon les statistiques de l’OMS, il a été diagnostiqué environs 910 cas de cancer du sein dont 474 décès », informe Freddy GNAGNON, chirurgien cancérologue au CNHU de Cotonou. Les 350 femmes ayant participé à la campagne de sensibilisation et de dépistage le samedi 1er juillet 2017 à l’HOMEL de Cotonou en sont très convaincues. Sur les 301 femmes dépistées, on dénombre 54 femmes avec nodules. Le nombre de femmes avec détection de cancer du sein est de 4.A Lisette ZOUNON BIEKRE qui prend fait et cause pour la prévention pour le cancer du sein à travers sa Fondation Zsquare4thecure d’alerter en disant : «Les statistiques montrent, aujourd’hui, qu’une femme sur 8 aura le cancer du sein. Si nous le savons déjà, pourquoi ne pas prévenir? C’est l’une des rares maladies silencieuses». Aussi a-telle ajouté qu’il y a de l’espoir pour toutes les femmes. Car, le cancer du sein tue lorsque c’est détecté tardivement. Le cancérologue Pr Fabien HOUNGBE se désole: «Le cancer diagnostiqué au Bénin est mortel à 100% car la prise en charge n’est pas organisée.» Une désolation qui s’explique. Faut-il continuer à adopter l’attitude du je-m’en-foutisme face au cancer du sein? Pas du tout. L’indifférence est à combattre. Ne serait-ce qu’à analyser certains chiffres. «Le cancer est une maladie qui se traite et les patients peuvent en guérir. La seule condition est que le cancer soit vu très tôt», rassure Dr Freddy GNANGNON. Malheureusement, «Dans 70 à 80% des cas, les femmes viennent à l’hôpital, au stade tardif. Trois conseils importants sont à rappeler aux femmes: d’abord l’autopalpation des seins tous les mois, soit 7 à 10 jours après les règles, ensuite l’examen du sein par un spécialiste notamment un gynécologue tous les ans et enfin la réalisation de la mammographie à partir de la cinquantaine.
Kola PAQUI