Après près d’un mois de paralysie des activités portuaires, le gouvernement a finalement fléchi dans le bras de fer qui l’oppose aux travailleurs de la plateforme portuaire. A l’origine, l’avis d’appel lancé par le gouvernement pour le recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port autonome de Cotonou. Malgré les tentatives d’intimidation, de fragilisation du mouvement de débrayage ainsi que l’arrestation manqué du secrétaire général du Syntrapac, les grévistes ont tenu bon et peuvent désormais se réjouir de leur victoire.
En effet, à travers le protocole d’accord signé mardi entre les responsables syndicaux de la plateforme portuaire et Directeur de cabinet représentant le Ministre des Transports (Mit), le gouvernement a cédé en donnant gain de cause aux travailleurs réunis au sein Synatramap, du Syntra-Ttp, du Satram-Cobénam, du Syntra-Cncb et du Syntrapac. « Privilégier le dialogue, plus de grève, pas de défalcation de salaire pour fait de grève, plus d’intimidation ni de licenciement et le cadre du port autonome de Cotonou relevé de ses fonction pour fait de grève sera rétabli dans ses fonctions ». C’est la quintessence du protocole d’accord signé entre le ministère des infrastructures et des transports et le collectif des syndicats de la plateforme portuaire de Cotonou. Selon le document rendu public tard dans la soirée du mercredi, plusieurs dispositions ont été prises par les parties prenantes à la table de négociation afin que les activités portuaires reprennent de plus belle dans le respect du rapport des garde-côtes américains et dans la poursuite du dialogue. S’agissant du recrutement d’un mandataire pour la gestion du port, le protocole d’accord parle de l’arrêt du processus en attendant l’atelier d’explication en cours de préparation. Quant au BESC retiré au Conseil National des Chargeurs du Bénin, le ministère a pris l’engagement de plaider en conseil des ministres afin que la gestion du BESC revienne au Cncb. Il est également convenu entre le ministre Hèhomey et les syndicats, la dynamisation du comité sectoriel du dialogue social (Csds), la relecture de la convention de Bénin Terminal, ainsi que la prise diligente des actes administratifs, organisationnels et nominatifs, indispensables pour un meilleur fonctionnement des structures du ministère, notamment la Dgi et la Daf, etc. Désormais, les activités portuaires peuvent reprendre normalement.
Aziz BADAROU