Après plusieurs années d’études et de vie religieuse, les sœurs Victoire Tété Soviguidi et Natacha Lydia Hinnougbé Dégila se consacrent à la profession monastique. Le culte de consécration a eu lieu, ce mardi 11 juillet au monastère Saint Joseph de Toffo, sous la houlette de Mgr Aristide Gonsallo, évêque de Porto-Novo.
La communauté monastique vient de s’agrandir avec l’entrée de deux nouvelles sœurs au Monastère Saint Joseph de Toffo : Natacha Lydia Hinnougbé Dégila et Victoire Tété Soviguidi. Le rituel de leur consécration monastique s’est déroulé, ce mardi 11 juillet, avec la bénédiction de Mgr Aristide Gonsallo, évêque de Porto-Novo.
Pour avoir eu en son sein de façon définitive deux nouveaux membres, la communauté monastique était en joie tout comme les membres des familles des heureuses du jour qui ont dédié leur vie au Seigneur, malgré la douloureuse « séparation » pour ces dernières. L’émotion était bien forte. En témoignent les larmes qui ont coulé. « Puisque c’est Dieu qui les a données et qui les a appelées pour le servir, on ne peut que prier pour les deux moniales », se résignent les parents des deux sœurs. De nombreux amis de ces sœurs venues de Porto-Novo et de Cotonou étaient de la partie. L’église pleine à craquer a nécessité l’installation de bâches de circonstance dans la cour qui déborde aussi de monde.
Devant ce beau monde, les deux nouvelles élèves ont exprimé leur engagement de vivre selon la nouvelle profession, une vie entièrement consacrée au Christ, et ont promis obéissance. Leur promesse a été faite devant Dieu, les Saints et les hommes. C’est en toute conscience des difficultés qu’elles ont décidé librement de s’engager dans cette voie pour toujours.
Cette démarche, selon le célébrant, Mgr Aristide Gonsallo, est essentiellement spirituelle et acquise au cours de ce rituel de profession qui a une dimension visible et sacramentelle. Non seulement cette promesse a été verbale, mais elle a été exprimée dans une charte, un document écrit que chacune d’elles a rédigé de sa propre main. Ce document, ajoute Mgr Aristide Gonsallo, a une valeur juridique et placé sur l’autel avec l’offrande du sacrifice de la messe. Il s’agit, poursuit-il, d’un engagement envers Dieu et envers la communauté. Cette consécration et cet engagement font obligation aux deux professes de ne point disposer de biens matériels à titre personnel pour leurs besoins, mais de dépendre entièrement de ce qui est fourni par la communauté à laquelle elles appartiennent. C’est ainsi qu’au cours de ce rituel, elles ont changé de vêtement pour être désormais de la communauté monastique. Car, la vie monastique demande un investissement global, intégral de l’homme à savoir : intelligence, cœur, adresse, esprit, volonté, ténacité, repentir, ascèse et pardon. Elles se sont ainsi engagées entièrement sur le chemin qui mène à Dieu. En même temps, la consécration qu’elles ont reçue au baptême et à la confirmation est rénovée et vivifiée.
Pour la sœur Natacha Lydia Hinnougbé Dégila, son engagement est comme une reconnaissance à Dieu qui l’a appelée à son service. La vie monastique, indique-t-elle, ce n’est que l’approfondissement de son baptême. La vie monastique se situe, ainsi, sur un autre plan que celui de l’action extérieure. Elle se dédie à l’humilité plus qu’au prestige, au silence habité plus qu’à la prédication, au retrait plus qu’à la visibilité.Il s’agit d’une offrande de soi et de ses propres biens, vivre dans la sainte communion du monastère ou dans la solitude érémitique.
Quant à la sœur Victoire Tété Soviguidi, cette nouvelle vie est pour elle « une grâce ». Elle a souhaité cette grâce à toutes les jeunes religieuses qui hésitent encore à faire leur entrée dans la vie monastique n
Désiré GBODOUGBE