La campagne « Tolérance Zéro » au mariage des enfants, entre dans sa phase active. Un clip vidéo a été lancé pour marquer le démarrage. Initiative conjointe du gouvernement béninois et de l’Unicef, avec le soutien d’artistes béninois, la cérémonie officielle de lancement s’est tenue hier jeudi 13 juillet 2017. C’était à la salle polyvalente de l’espace Blue Zone de Cotonou.
La campagne « Tolérance Zéro » au mariage des enfants, vise entre autres à briser la culture du silence, lancer un débat au plan communautaire et à l’échelle nationale, sur la banalisation des violences et abus sexuels infligés aux enfants y compris le mariage des enfants et à contribuer à un environnement plus favorable à la protection des enfants. En effet, au Bénin, la situation de la protection des enfants contre les violences et abus sexuels, dont le mariage d’enfants demeure une préoccupation nationale, et cela, malgré les efforts des différents acteurs pour améliorer et renforcer le système de protection de l’enfant. L’enquête Mics menée et 2014 a révélé l’ampleur de ces violences et maltraitance. Le taux de mariage des enfants chez les filles de moins de 18 ans est de 31,7% et 8,8% pour les filles de moins de 15ans. Par ailleurs, le taux de travail des enfants parmi les 5-17 ans est de 52,5% et le taux de discipline violente est de 91,1%. C’est donc pour enrayer ou tout au moins réduire de façon drastique les violences que subissent les enfants, y compris le mariage des enfants que le gouvernement béninois et ses partenaires, avec l’appui de l’Unicef, ont lancé la campagne. La riche cérémonie officielle de ce lancement a été marquée par le témoignage pathétique et vivant de la petite Sènami de 15, victime des affres du mariage forcé. Ce fut également l’occasion du lancement officiel du clip réalisé par des artistes béninois dont notamment Sagbohan Danialou, Dibi Dobo, Kalamoulaï, Sèssimè, Norberka, Don Métok, Olga Vigouroux, l’ambassadrice de bonne volonté au plan national de l’Unicef, Zeynab Habib et l’ambassadrice de bonne volonté à l’international de l’Unicef, Angélique Kidjo.
Des engagements fermes
A la cérémonie de lancement, le représentant de l’Unicef au Bénin, Claudes Kamenga, a exprimé sa reconnaissance à tous ceux qui ont œuvré à l’aboutissement de l’initiative. Il pour finir, exhorté les uns et les autres à l’engament : « Nous avons besoin de toutes les forces et de toutes les armes pour lutter contre le fléau », a-t-il martelé. Pour leur part, l’ambassadrice de bonne volonté au plan national de l’Unicef, Zeynab Habib, la directrice générale de la famille et des affaires sociales représentant la ministre, la ministre de l’économie numérique Rafiath Monrou ont tous exprimé leur ferme engagement d’œuvrer aux cotés de l’Unicef, pour enrayer ce phénomène du Bénin.
Thomas AZANMASSO