Dans le cadre de la lutte contre le mariage forcé et le mariage des enfants, des artistes béninois ont concocté une chanson pour sensibiliser sur l’acte. Et le lancement du clip vidéo de ladite chanson a été fait hier, jeudi 13 juillet 2017, à Blue zone de Zongo.
Ils sont 9 artistes à savoir Sagbohan Danialou, Angelique Kidjo, Don Metok, Zeynab, Dibi dobo, Sessimè, Norberka, Kalamoulaï et Olga Vigouroux qui ont travaillé sur le projet. Il s’agit d’une chanson qui passe un seul message. Celui de «donner la chance aux filles de bien jouir de leur enfance, de grandir et de choisir leur mari ». Elle est chantée dans plusieurs dialectes parlés dans le pays dont le fon, le yoruba, le sahouè, le bariba. Tout ceci dans l’objectif de voir le message passé. Au cours du la cérémonie, Zeynab, porte-parole des artistes engagés et ambassadrice de l’UNICEF au Bénin, a une fois encore réitéré son engagement et celui de ses collègues. « Nous devons faire quelque chose afin de décourager tous ceux qui s’adonnent à cet acte ignoble », a-t-elle fait savoir. « A travers cette chanson, nous voulons faire comprendre à tout un chacun et à tous que cette pratique doit disparaître », a-t-elle ajouté invitant tous les artistes à se joindre à eux pour que la lutte puisse aboutir. Selon Dr Claudes Kamenga, représentant de l’Unicef, structure ayant piloté le projet, c’est un d’ajouter sa voix à celle des artistes pour dire non au mariage des filles. Puisque, va-t-il expliquer, «bien que les lois interdisent le fait, il ne cesse d’avoir lieu. Et cela est dommage pour la société ». Il fait comprendre donc que cette chanson de ces 9 artistes de renoms qui est lancée, n’est pas un acte banal. «Car, on ne peut pas rester les bras croisés sans rien faire face à ce fléau », a-t-il informé. Il n’a non plus manqué de solliciter l’appui de tous pour que la tolérance zéro au mariage des enfants soit une réalité. La ministre de l’économie numérique et de la communication, Rafiatou Monrou, ayant présidé la cérémonie de lancement a déclaré qu’elle est sensible au geste des artistes avant de prononcer son adhésion totale à la cause. Elle a à son tour, sollicité l’accompagnement de tous les médias. «Dans notre pays, cet acte de violation des droits de l’enfant continue de se produire. Ainsi donc, nul ne doit rester insensible puisqu’il n’est pas de nature à contribuer à l’épanouissement de nos enfants. Il faut donc que tous ensemble, nous accompagnons l’UNICEF et le ministère du travail de la fonction publique et des affaires sociales ainsi que ces artistes qui ont donné leur voix, leurs inspirations pour faire de la sensibilisation une réussite totale », a-t-elle déclaré rappelant le refrain de la chanson «une petite fille reste encore un enfant. Elle ne peut pas être une mère ou une épouse. Laissons la grandir pour qu’elle ait une vie épanouie ».
Anselme HOUENOUKPO