Le régime du Nouveau départ a soufflé sa première bougie depuis avril 2017. Accusés de ne pas avoir à son tableau de chasse des infrastructures et autres réalisations d’ampleur, les successeurs du régime « cauris » épuisent le mandat et subissent une campagne d’intoxication historique.
Alors que Patrice Talon marque des points sur le terrain social, les maladroites critiques grossissent sur le retard dans la réalisation des grands projets notamment dans le domaine des infrastructures et autres chantiers jugés prioritaires. Les détracteurs du régime exploitent les légitimes attentes du peuple et répandent les préjugés outranciers. Traité de tous les noms d’oiseau et surtout d’être apathique, le gouvernement du Nouveau départ avance pourtant sans bruit. Dans un pays qui a connu dans la dernière décennie une érosion accélérée des valeurs et le printemps des éléphants blancs, il est impérieux d’éviter les erreurs du passé. Les grands projets insuffisamment planifiés avaient sous le pouvoir défunt abouti à des poses de pierres anarchiques. Il y eut trop de pierres mais peu de réalisations concrètes. La méthode Talon prend plutôt appui sur l’intelligence et la rationalité. En bouleversant les codes de la gestion du pouvoir fondés sur la précipitation et la navigation aveugle, le chef de l’Etat ébranle les fausses certitudes. A l’opposé de l’improvisation érigée en support de la gouvernance dans un passé récent, Talon installe la dynamique positive et créative. L’action résulte désormais de la concertation et de la saine implication.
Le pouvoir n’est plus seulement vertical et pyramidal, mais agit avec la synthèse mature et les choix appropriés. Pour qu’on ait plus des catastrophes comme l’épouvantable affaire de construction du siège de l’Assemblée nationale, l’affreux scandale de Maria-Gléta ou des éléphants blancs de sinistre mémoire, il faut éviter le piège de l’impréparation et les couloirs sordides. Le retard dans les réalisations à l’ère du Nouveau départ ne doit pas amplifier le pessimisme et le désespoir. Guidé par le souci d’efficacité, Talon emprunte la voie de la sagesse qui recommande de soins et de garanties suffisantes dans la gestion des chantiers de développement.
Le Pag de tous les espoirs
Face aux peurs sociales et aux absurdités politiques, le Pag devient la source des espérances. Le programme de la rupture renforce les motivations collectives et individuelles. Les piliers et axes stratégiques du Pag constituent la réponse aux aspirations d’un peuple qui, en mars 2016, a sanctionné la mouvance Yayi. La consolidation de la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance sont au cœur de la gouvernance. L’assainissement du cadre macroéconomique, le maintien de la stabilité, l’amélioration de la croissance économique devraient permettre d’engager la transformation structurelle de l’économie. Au cœur du Pag, le renforcement des services sociaux de base et la protection sociale donneront de l’oxygène aux populations. Fruit du pragmatisme de Talon, l’Arch et les microcrédits inaugurent l’ère de la couverture sanitaire efficace et la réorganisation du financement des activités génératrices de revenus. Convaincu d’ « être porté en triomphe par les populations en fin de mandat », Talon joue méticuleusement les cartes de la rupture. Le faux procès contre le Pag ne perturbe pas cet homme de vision obsédé par le désir de libérer le pays des pesanteurs qui retardent son développement. A l’épreuve de l’impatience du peuple, le chef de l’Etat travaille inlassablement sur les chantiers du Nouveau départ. Déjà, les fruits commencent par tenir la promesse des fleurs. Les mesures dans le social démentent en effet les prévisions apocalyptiques des détracteurs de Talon. Des jours meilleurs se profilent à l’horizon.
Giresse Houénougnon
(Coll)