L’Ong « Défense sans frontières » fait de l’amélioration des conditions de vie en milieu carcéral son cheval de bataille. Sous le leadership de sa présidente Christhelle Houndonougbo, elle a effectué une tournée de prise de contact et de recensement des besoins au niveau des centres pénitenciers en République du Bénin de décembre 2016 à janvier 2017. Au terme de la mission, l’état des lieux est alarmant. A la cérémonie officielle de présentation de son rapport général, jeudi 13 juillet 2017 au siège de l’Organisation, la première responsable de Dfs-Ong n’a pas fait la langue de bois. Selon Christhelle Houndonougbo, les problèmes rencontrés sont presque identiques dans les maisons d’arrêt parcourues. A propos du volet assistance juridique des détenus, l’Ong « Défense sans frontière » a noté un déficit criard d’assistance juridique. « Certains centres pénitenciers comptent dans leurs effectifs des détenus n’ayant fait l’objet de jugement, dont le temps de condamnation est dépassé ou encore des détenus de substitution », indique le rapport. De même, les textes relatifs au fonctionnement des centres pénitenciers ne sont plus en adéquation avec les réalités et les normes internationales. En matière d’assistance sociale, le rapport présenté aux hommes des médias fait un état des lieux peu reluisant. « Les détenus sont complètement laissés à leur sort et ne sont aucunement préparés à une réintégration sociale », précise le travail effectué par l’équipe. Quant au volet hébergement et environnement, Dfs-Ong a certifié que tous les centres pénitenciers sont confrontés aux problèmes de surpopulation à l’exception d’un seul. « Il en découle un déficit notoire en équipement pour les dortoirs, la restauration et les toilettes », certifie le document qui sera vulgarisé pour une prise en compte des propositions faites. Il faut dire que la présentation de ce rapport a aussi été l’occasion pour « Défense sans frontières » de lancer son site web www.dsfong.org.
Joël Samson Bossou