En visite officielle au Bénin, du mercredi 12 au vendredi 14 juillet 2017, la présidente de la Confédération suisse et premier chef d’Etat à visiter le Bénin depuis l’avènement du régime de la rupture, Doris Leuthard, a découvert la route des esclaves. Un acte qui a ému l’ancien Président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo qui en a profité pour convier les dirigeants béninois à œuvrer pour que soit restaurées les valeurs culturelles béninoises.
« Je suis heureux que cette grande dame soit venue ici, qu’elle ait compris que le sort de l’Afrique est la conséquence directe de ce crime qui a été commis contre le continent ». Le Président Nicéphore Dieudonné Soglo se ravit de cette sortie de son homologue de la Confédération suisse, une façon d’aider les peuples à ne pas oublier l’histoire. Il se satisfait de l’effort déployé par certains pour se souvenir de ces crimes qui ont été commis contre l’humanité. Pour le président Soglo, les populations du monde doivent s’inspirer de ces crimes pour passer à une mobilisation de la conscience mondiale mais également, promouvoir les valeurs de tolérance, de respect et d’appréciation de la dignité légale de tous les êtres humains. Cette sortie représente aussi pour lui, l’un des facteurs devant permettre aux acteurs de prendre connaissance de la souffrance endurée par les peuples noirs en cette période de l’histoire, et aussi, être une occasion pour informer la nouvelle génération de cette traite. Le Président Soglo qui a piloté la réalisation de ce prestigieux site financé par l’Unesco, pense que cette visite de la présidente Suisse, Doris Leuthard, doit être un atout pour les dirigeants béninois. Selon ses explications, cette descente doit aboutir à la reconstruction de l’histoire des Noirs et aussi la réalisation des projets liés à la route des esclaves. Au regard du gouvernement ivoirien qui a lourdement investi pour immortaliser ce passage assez triste de l’histoire, en Côte d’Ivoire, Nicéphore Soglo compte sur la détermination, l’engagement et la bonne politique de gestion pour faire sortir la route de l’esclave de l’ornière et pour la promotion des valeurs culturelles. « Nous avons jeté les bases et je crois que nous sommes disponibles. Il y a tellement de compétences dans ce domaine et dans beaucoup d’autres et les gens ne demandent qu’à perpétuer ces souvenirs pour notre dignité », a-t-il conclu.
Rastel DAN