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© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Célébration des 56 ans d’indépendance du Benin Lundi 1er Août 2016. Cotonou.Passage de revue de troupe et Défilé militaire. |
Cotonou, 18 Juil. 2017 (ABP)- Le Président de la République, Patrice Talon a reçu ce mardi après-midi au palais de la Marina à Cotonou, le rapport de la commission d'étude portant création d’une force unique de sécurité intérieure.
Ce rapport remis officiellement au Chef de l’Etat en présence des membres du gouvernement et des hauts gradés de la gendarmerie et de la police nationales, contient des propositions concrètes pour la création d’une force unique de sécurité intérieure émanant de la fusion de la police et de la gendarmerie.
« Les défis sécuritaires de notre temps ont changé de nature et de dimension. Ces défis sécuritaires nous imposent une cohérence d’actions et une meilleure organisation de la sécurité publique. Le monde doit désormais faire face aux terrorismes aux cybercriminalités, aux trafics de toutes sortes », a souligné le chef de l’Etat, Patrice Talon.
Pour le président du Bénin, il convient d’agir plus vite car ces menaces exigent une nouvelle définition des rôles et nouvelles compétences définitivement tournées vers le développement des renseignements.
Patrice Talon a donc indiqué qu’il faut désormais anticiper sur des risques à travers la collecte d’informations bien précieuses et des pistages des porteurs de risques. L’esprit de ce changement, fait-il comprendre, est véritablement la naissance d’une nouvelle force qui gomme les anciennes identités au profit d’une force unique pour la sécurité intérieure. "C’est le défi le plus important à relever", a-t-il estimé.
"Pour y réussir, il faut l’accompagnement des institutions de la République", a déclaré le président Patrice Talon.
Et le premier rapporteur de ladite commission, Colonel Yaya Soumaïla de révéler que la future force dénommée "Police Républicaine" est créée pour assurer le maintien de l’ordre public sur le territoire national et sera capable de faire face à toutes les phases de l’évolution d’une crise sans avoir besoin de rehausser son organisation.
Le colonel Yaya Soumaïla a précisé par ailleurs que l’engagement de cette "Police Républicaine" permettra d’éviter de faire recours aux forces armées béninoises et évitera de traiter un adversaire de l’intérieur en ennemi de l’intérieur, mais elle sera plutôt au service de maintien et de l’établissement de l’ordre.
Il n’a pas manqué de souligner que cette force présentera la particularité de pouvoir concilier les savoir-faire des manœuvres militaires et les astuces de la manœuvre policière. L’autre particularité de cette force, dit-il, résidera en sa capacité à être déployée dans les forces armées sur les théâtres extérieurs et dans les cas de défense intérieure.
Au vue des propositions qui sont faites par la commission, la police républicaine aura un statut paramilitaire. Elle ne disposera pas de droit syndical ni de droit de grève mais, il sera instituer en son sein des délégués du personnel qui seront les représentations des différentes catégories du personnel.
"Les agents de la gendarmerie qui ne souhaiteraient pas restés dans ce corps ont la possibilité d’être accueillis au sein des forces armées béninoises", a précisé le rapport.
Pour le général Félix Hessou, président de la commission, la Police Républicaine doit entretenir une constance osmose avec les populations pour acquérir des qualités et des habitudes d’une police républicaine du peuple, par le peuple et pour le peuple.
ABP/AE/DKJ
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