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Tournée du ministre de l’Intérieur dans les départements: Sacca Lafia s’enquiert de l’insécurité dans l’Ouémé et le Plateau
Publié le mercredi 26 juillet 2017  |  La Nation






Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique était, ce mardi 25 juillet, dans les départements du Plateau et de l’Ouémé. Sacca Lafia est allé s’enquérir des problèmes de sécurité que rencontrent surtout les communes frontalières avec le Nigeria.

Ce mardi 25 juillet à la salle de conférences de l’Hôtel de ville de Pobè, responsables de postes de sécurité, élus communaux et représentants des communautés à la base ont pris langue avec le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca Lafia, pour partager avec lui, les problèmes de sécurité auxquels les populations sont confrontées.
Le choix du ministre de l’Intérieur d’entamer sa tournée de prise de contact par le département du Plateau n’est pas anodin. Sa proximité avec le Géant de l’Est fait de lui une zone sensible en matière de sécurité.
« Sans la sécurité, il n’y a point de développement. C’est pourquoi nous saluons à sa juste valeur l’option du Gouvernement de faire de la lutte contre l’insécurité l’une de ses priorités », indique d’entrée Daniel Valère Sètonnougbo, préfet du département du Plateau. Il confie qu’à sa prise de fonction, l’insécurité était assez criarde dans son département. Mais les mesures prises par le Gouvernement pour lutter contre la grande criminalité a fait régresser les actes d’insécurité dans ces communes frontalières avec le Nigeria. Le préfet a tenu à saluer l’implication du ministre de l’Intérieur dans la gestion de la crise de la transhumance à Kétou. « Aujourd’hui, le calme est revenu et les éleveurs peuhls ont retrouvé leurs campements », informe-t-il.
« Le département du Plateau est important dans notre politique de sécurité intérieure en raison de sa position frontalière avec le Nigeria et son importance économique et culturelle », déclare le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. La tournée qu’il entreprend, dit Sacca Lafia, vise à mieux asseoir au niveau départemental les initiatives et orientations du ministère en matière de sécuritaire intérieure, à rapprocher les forces de sécurité publiques des élus locaux et des populations pour la prise en compte des problèmes de sécurité à la base. Tout en reconnaissant l’impact positif des nouvelles mesures sécuritaires, il soutient qu’il n’est pas question que les forces de sécurité dorment sur leurs lauriers. « Nous incitons les gendarmes et policiers à être plus présents sur le terrain pour sécuriser davantage et assister nos populations car, il y a encore des cas de braquages, de vol à l’arrachée de motos, de violences sur les voies publiques. Des cas de sinistres, d’incendies de maisons, d’accidents de la circulation sont encore récurrents, tout cela nous amène à améliorer nos différentes prestations, de manière à atteindre le défi de tolérance zéro face à l’insécurité, en collaboration avec les populations à la base », martèle le ministre. Sacca Lafia informe que le ministère a mis en place un mécanisme pour garantir la sécurité aux paisibles populations, assurer la libre circulation des personnes et des biens, et apporter assistance en cas de catastrophe et de sinistres. Il annonce l’existence du numéro d’alerte 166 et son initiative d’organiser chaque année une conférence de sécurité intérieure qui réunira les préfets et les commandants de compagnie pour discuter des problèmes de sécurité dans les départements.

Des moyens aux forces de sécurité

En dehors de problèmes de sécurité communs, les élus locaux du Plateau sont particulièrement préoccupés par la transhumance qui crée d’énormes dommages aux cultures et des conflits sanglants entre éleveurs peuhls et agriculteurs. Le ministre indique que le Gouvernement prend la question très au sérieux et réfléchit sur des mesures préventives et, sur le moyen terme, à des solutions palliatives pour limiter le déplacement saisonnier des troupeaux. Les élus ont aussi soulevé la réduction des effectifs de forces de sécurité en relation avec la redéfinition de la carte sécuritaire qui aurait privé certains arrondissements sensibles de postes de gendarmerie.
A Porto-Novo, le ministre a échangé avec l’ensemble des acteurs en charge de la sécurité dans le département de l’Ouémé. Si Sacca Lafia a réitéré les mesures gouvernementales pour lutter contre l’insécurité, les élus locaux sont revenus sur les difficultés auxquelles les forces de sécurité sont confrontées pour lutter notamment contre la criminalité transfrontalière. Pour ceux-ci, la proximité des communes avec le Géant de l’Est devrait inciter le Gouvernement à mettre en place une politique spéciale de lutte, en dotant les hommes en uniforme de moyens adéquats et en associant davantage les collectivités territoriales dans la prévention et l’alerte. Les responsables de postes de sécurité n’ont pas manqué de partager avec leur autorité de tutelle leurs difficultés quotidiennes dans l’accomplissement de leur mission républicaine. Tout en reconnaissant les efforts déployés par le Gouvernement, ils ont plaidé pour des moyens subséquents pour les aider à mieux faire leur devoir. Sacca Lafia estime que le Gouvernement bien conscient des difficultés est décidé dans la mesure de ses moyens à faire le nécessaire en matière de lutte contre l’insécurité. « La sécurité n’est pas une affaire exclusive des gendarmes et des policiers, la sécurité, c’est notre affaire à nous tous », conclut le ministre sans occulter les enjeux liés à la création de la Police républicaine.

Gnona AFANGBEDJI
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